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LA DÉCOLONISATION: Des sentiments de frustration ?

Publié le 27/02/2008

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• Avant la deuxième guerre mondiale, la plupart des tentatives menées par les populations indigènes d'Asie ou d'Afrique pour recouvrer leur indépendance avaient échoué, notamment la révolte d'Abd el-Krim au Maroc ou la campagne non violente de « désobéissance civile » menée par Gandhi aux Indes. Quelques rares pays, comme l'Irak ou l'Égypte, n'avaient obtenu qu'une indépendance formelle. • Après 1945, en revanche, la décolonisation s'inscrit comme l'un des phénomènes majeurs de l'histoire contemporaine. En moins de vingt ans, presque tous les peuples de couleur retrouvent leur indépendance. Parti d'Asie, relayé par le monde arabe, le mouvement atteint ensuite l'Afrique noire avec une force telle que la décolonisation apparaît bientôt comme inéluctable. • La décolonisation est certes d'abord née de la volonté d'indépendance des populations indigènes qui s'est renforcée sensiblement après la guerre. Mais le succès des mouvements indépendantistes est également, sinon surtout, dû au contexte international favorable dont ils bénéficient désormais. C'est cet appui qui leur permet de venir finalement à bout des résistances, parfois acharnées, des métropoles impériales.

« - Les nations et les cultures y sont très anciennes.- La défaite des « blancs », en 1942, a sensiblement ébranlé leur prestige.- L'éloignement rend difficile la répression des forces coloniales. • Les pays arabes s'émancipent dans les années cinquante- La ferveur religieuse de l'islam mobilise les masses : la lutte contre les « impérialistes » est assimilée à une «guerre sainte ».- La solidarité des peuples arabes est soudée par la lutte commune contre Israël.- Nasser, chef charismatique, enflamme la « nation arabe ». • La décolonisation est plus tardive en Afrique noire- La culture européenne s'est plus facilement imposée dans un continent où ne préexistaient pas de véritablesnations.- Mais, dans les années soixante, l'Afrique bénéficie de la lassitude des puissances coloniales.- Ils font pression sur leurs alliés occidentaux pour les inciter à décoloniser.

Mais ils acceptent que l'indépendancesoit retardée si elle risque de profiter aux communistes (cf.

Indochine).

2.

LA PRESSION DU TIERS MONDE • La conférence de Bandung (1955)Elle dresse un réquisitoire contre le colonialisme.- La solidarité anticolonialiste de tous les pays du Tiers Monde y est affirmée. • Le rôle croissant du Tiers Monde à l'ONU- Le principe du droit de tout peuple à l'indépendance est inscrit dans la Charte des Nations unies.- La pression des pays du Tiers Monde à l'ONU s'accentue à mesure de l'admission des pays qui ont accédé àl'indépendance.

Cette majorité tiers-mondiste s'affirme surtout dans les années soixante, après l'admission desnombreux petits pays africains.- L'indépendance immédiate pour les peuples encore soumis à la tutelle coloniale est exigée par la déclarationanticolonialiste de l'Assemblée générale, en 1960. 2.

UN NOUVEAU CONTEXTE INTERNATIONAL 1.

LES NOUVEAUX « GRANDS », ADVERSAIRES DU COLONIALISME • L'URSS au nom de la lutte anti-impérialiste- Le colonialisme n'est pour l'URSS qu'une forme de l'exploitation de l'homme par l'homme.- L'indépendance nationale lui paraît constituer une étape précédant la révolution sociale marxiste qu'ellepréconise. • Les États-Unis au nom de la démocratie du « monde libre »- Ancienne colonie britannique, les États-Unis sont anticolonialistes par principe.- Ils comptent sur les bourgeoisies locales pour maintenir leur pays dans le camp occidental après l'indépendance. 3.

LA RESI6NATI0N PROGRESSIVE DES PUISSANCES COLONIALES 1.

DES POLITIQUES COLONIALES DIFFÉRENTES • L'Angleterre fait preuve de souplesse réalisteLe succès du Commonwealth, qui a succédé à l'Empire britannique et dont la solidarité avec la mère patrie s'estconfirmée en 1939-1945, encourage l'Angleterre à accepter une évolution librement consentie. • La France refuse de « brader l'empire »- Elle se lance dans de longues guerres coloniales en Indochine et en Algérie.- Mais, par ailleurs, elle accorde l'indépendance, presque sans combat, à une part importante de son empirecolonial. • Le petit Portugal s'accroche avec entêtement- En Angola et au Mozambique, il s'engage dans une lutte longue, coûteuse et finalement vaine. 2.

LES EFFORTS DE « PACIFICATION » DES « FORCES DE L'ORDRE » • Isoler la rébellion- En quadrillant le terrain.- En regroupant les populations pour les arracher à l'influence des « terroristes ».

Une « action psychologique »est menée pour les inciter à collaborer.- En bouclant les frontières le plus hermétiquement possible (cf.

la ligne Morice en Algérie).. »

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