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la deuxieme crise de belin

Publié le 16/02/2013

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Berlin, mur de 1 PRÉSENTATION Construction du mur de Berlin Maçons oeuvrant à la construction du mur séparant Berlin-Est de Berlin-Ouest en 1961, sous le regard des soldats. Destiné à empêcher les Allemands de l'Est de fuir le régime communiste, le mur a été le symbole des tensions entre le bloc soviétique et l'Occident, jusqu'à sa chute en novembre 1989. DPA/Archive Photos Berlin, mur de, mur fortifié, qui a séparé Berlin-Est de Berlin-Ouest d'août 1961 à novembre 1989, érigé sur l'initiative de la République démocratique allemande (RDA). Durant plus de trente ans, le mur a été l'un des principaux symboles de la guerre froide et du « rideau de fer « séparant l'Europe de l'Ouest des pays membres du Pacte de Varsovie. 2 L'EXODE COMME PRÉTEXTE AU « MUR DE LA HONTE « La Seconde Guerre mondiale et l'occupation soviétique de Berlin qui s'ensuit lèguent à l'État est-allemand une situation économique critique. La mainmise du gouvernement sur l'industrie et sur l'agriculture, dès la création de l'État en 1949, provoque la fuite de nombreux citoyens vers l'Ouest. Ils sont environ 2,7 millions à prendre la route de l'exil jusqu'en 1961, souvent par Berlin-Ouest, alors occupée par les forces armées britanniques, françaises et américaines (l'URSS contrôlant la quatrième zone). Pour arrêter cet exode qui affaiblit la RDA, le gouvernement d'Erich Honecker ordonne aux soldats et à la milice, les Kampfgruppen (« groupes de combat «), de construire un mur, dans la nuit du 13 août 1961, à la frontière de Berlin-Est avec Berlin-Ouest. Ces fortifications sont rapidement remplacées par un mur de béton de 47 km de long et de 4 m de haut, ponctué par des miradors solidement armés. Cette frontière politique ne laisse que deux points de passage, bien gardés, dont Check Point Charlie. Il n'est dès lors plus possible de quitter la RDA. 3 UN ÉPISODE DE LA GUERRE FROIDE Mur de Berlin Édifié en quelques jours en août 1961 par les autorités de la RDA de Walter Ulbricht, avec l'approbation des autorités de Moscou, le mur - 15 km de long, 140 km de barbelés, surveillé par 160 miradors - sépare la zone berlinoise sous contrôle soviétique de celles occupées par les armées alliées, et coupe la ville en deux. Il empêche toute émigration de RDA vers la RFA. Symbole de l'antagonisme opposant bloc communiste et Occidentaux, le mur de Berlin empêche chacune des deux Allemagnes de formuler les intérêts que chaque nation défend en matière diplomatique en raison d'une intégrité territoriale qui n'existe plus. Seule la chute du régime Honecker en RDA et le dégel des relations internationales à la suite de l'arrivée au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev permettent au « mur de la honte « de s'effondrer, dans la liesse populaire, le 9 novembre 1989. Archive Films/CBS News Les raisons profondes de l'érection du mur dépassent de loin la seule question de l'exode est-allemand. En effet, la coexistence pacifique connaît alors des hauts et des bas. Le contexte de 1960-1961 est au refroidissement des relations Est-Ouest, à cause de l'affaire du U2 (un avion américain abattu au dessus de l'URSS) et de l'incapacité des diplomaties à régler la question du statut de Berlin (neutralisation ou maintien de la partition). Khrouchtchev rencontre Einsenhower (1959) et Kennedy (1961), mais il ne semble pas y avoir de règlement possible. En outre, il se heurte à l'affirmation du camp sino-communiste et à une contestation au sein du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS). Cette situation éclaire donc d'une tout autre lumière l'érection du mur de Berlin. Si, selon la rhétorique habituelle, la RDA annonce officiellement que le mur constitue une mesure « antifasciste « destinée à prévenir toute tentative d'invasion de la part de RFA, il s'agit en fait d'une décision permettant pratiquement et symboliquement à Khrouchtchev et à Honecker de renforcer le rideau de fer et de réaffirmer la force et la cohésion du camp communiste. Les obstacles antichars et les fossés qui courent le long du mur montrent qu'il est érigé pour bloquer l'émigration clandestine. La peur d'une déstabilisation sociale sur la zone de frottement la plus chaude avec l'Occident et avec l'OTAN marque également de son empreinte cette décision. Mais il n'en reste pas moins que la construction du mur dépend étroitement de la conjoncture internationale. 4 LA LONGUE MARCHE VERS LA DÉMOCRATISATION ET LA CHUTE DU MUR Chute du mur de Berlin Le 9 novembre 1989, l'ouverture des frontières entre la RDA et la RFA entraîna une foule en liesse sur le mur de Berlin, symbole de la division de l'Allemagne, dont la chute fut le prélude à l'effondrement du régime communiste en RDA et à la réunification. German Information Center Dès les premières semaines de l'érection du mur, des tentatives de fuite se soldent par un échec -- et parfois même par une mort par balle, dans le no man's land qui sépare Berlin-Est de Berlin-Ouest --, soulignant avec brutalité le début d'une période d'affrontement Est-Ouest qui culmine en 1962 avec la crise des fusées. Entre 1961 et 1989, au moins soixante-dix personnes trouvent la mort en essayant de « passer le mur «, à pied, en voiture-bélier, par les airs... Il faut attendre le contrecoup de la perestroïka (« restructuration «) et les révolutions démocratiques de 1989 pour que la ruine des régimes communistes favorise la destruction du mur, vivant symbole de quarante années de communisme. Effectuée par les autorités allemandes et par une foule impressionnante de citoyens est et ouest-allemands, la démolition du mur commence le 9 novembre 1989, alors que la crise sociale et politique est-allemande devient si aiguë que le régime s'effondre. Vécue dans une grande euphorie collective, cette « chute « est un événement qui a un retentissement planétaire. Le 22 décembre 1989, l'ouverture officielle de la porte de Brandebourg rétablit le libre passage entre les deux Allemagnes et souligne l'extraordinaire libération qui vient de se jouer autour du mur. 5 UN DES PRINCIPAUX LIEUX DE MÉMOIRE DU XXE SIÈCLE Porte de Brandebourg (Berlin) La porte de Brandebourg (Brandenburger Tor), qui remplace la barrière d'octroi créée en 1732 par Frédéric-Guillaume, est l'unique vestige des 18 portes que comptait la ville de Berlin. Le quadrige conduit par la déesse de la Victoire permet à lui seul de suivre l'histoire mouvementée de la ville : apporté à Paris par Napoléon lors du siège de 1806, le groupe sculpté est rendu au lendemain de la campagne de 1814, détruit pendant la guerre et refondu à Berlin Ouest en 1956. J. Messerschmidt/Bruce Coleman, Inc. Le musée privé, les magasins de souvenirs et les foules de touristes qui se pressent aujourd'hui auprès des vestiges du mur en rappellent l'existence et entretiennent la mémoire collective, tout en témoignant de la force avec laquelle il a imprégné les consciences. Plusieurs sondages effectués à l'aube du troisième millénaire montrent que son histoire -- l'épisode de sa destruction en particulier -- reste, aux yeux d'une majorité d'hommes et de femmes, un des principaux symboles de l'histoire d'un xxe siècle marqué par l'aventure communiste de l'Europe de l'Est. À ce titre, il constitue l'un des principaux lieux de mémoire du siècle écoulé. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous d...

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