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La fin du Système et la banqueroute de Law (1720).

Publié le 23/10/2012

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La fin du Système et la banqueroute de Law (1720). « Hier mercredi, 17 juillet, la rue Vivienne fut remplie de quinze mille hommes, dès trois heures du matin. La foule fut si considérable qu'il y eut seize personnes d'étouffées avant cinq heures. Cela fit retirer le peuple. On en porta cinq au long de la rue Vivienne ; mais à six heures on en porta trois à la porte du Palais-Royal. Tout le peuple suivait en fureur ; ils voulurent entrer dans le palais, qu'on ferma de tous les côtés. On leur dit que le Régent était à Bagnolet, qui est une maison de campagne de Mme la Régente ; le peuple répondit que ce n'était pas vrai, qu'il n'y avait qu'à mettre le feu aux quatre coins et qu'on le trouverait bientôt. C'était un tapage affreux par tout ce quartier-là. Une ba...
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« s'habillait pendant ce fracas ; il était blanc comme sa cravate, et ne savait ce qu'il demandait...

Depuis ce jour-là, la banque n'a point été ouverte, et l'on ne paye nulle part, en sorte que l'on se passe d'argent à grand peine.

Et pourtant on est si accoutumé au luxe et au plaisir...

que malgré la misère générale où on est (puisque dans les meilleures maisons, il n'y a pas un sol, et que la circulation des choses nécessaires à la vie et à l'entretien, se fait par crédit, tout le monde crie et se plaint), cependant je n'ai jamais vu un spectacle plus rempli et plus superbe qu'hier, mercredi 20 novembre, à l'Opéra...

Il est impossible que le Régent, en voyant tout cela, se repente, ni soit touché de tous les maux qu'il fait.

» (Journal de Barbier.) Voltaire donne ses conclusions sur les conséquences du Système : « Il développa le commerce, et malgré la ruine de bien des particuliers, accrut la fortune publique.

Ce système éclaira les esprits comme les guerres civiles aiguisent le courage.

C'était la conséquence de l'impulsion nouvelle donnée au crédit.

» L'opinion de Voltaire sur les conséquences favorables de l'affaire de Law n'est point partagée par les contemporains.

Le trouble que cette aventure jeta dans les fortunes et surtout dans les consciences et les esprits ne fut pas compensé, comme il le dit, par un redoublement de la fortune publique.

Si le Système developpa l'idée de crédit, il le ruina pour longtemps.. »

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