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La force de frappe française

Publié le 28/03/2019

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La force de frappe française

Dans la course à l'arme nucléaire, l'explosion de la première bombe atomique française marque le début de ia force de frappe voulue par de Gaulle. Il affirme ainsi sa volonté de faire à nouveau de son pays une grande puissance.

 

Le 13 février 1960, la France fait éclater sa première bpmbe atomique à Reggane, au cœur du Sahara. Cet événement survient alors que les États-Unis et l'URSS ont depuis longtemps conclu un traité atomique, et s'efforcent de faire aboutir des négociations sur l'arrêt des essais nucléaires, convaincus qu'ils sont de la puissance destructrice de ces armes.

Protestation contre la reprise des essais nucléaires français à Mururoa, en 1995

La décision de se doter d'un arsenal nucléaire est prise par la IVe République qui, en 1957, veut en équiper les premiers avions porteurs de type Mirage. Sous la présidence du général de Gaulle, qui dispose de pouvoirs constitutionnels étendus, la politique d'armement connaît une orientation nouvelle : assurer l'indépendance nationale. La décision pour la France de se doter d'une force militaire atomique aussi bien sur terre, que sur mer et dans les airs, date de 1960. Pour justifier la construction de sous-marins nucléaires, de Gaulle déclare : « Il est nécessaire qu'avec notre force de frappe, nous ayons la possibilité de frapper partout sur la planète. » La stratégie nucléaire est fondée sur le principe de dissuasion face aux attaques du sanc-

tuaire que représente la France : la force de frappe, même limitée, menace l'agresseur d'une destruction telle qu'il est dissuadé d'attaquer.

 

Le centre opérationnel de la force de frappe française est à Taverny, dans la banlieue parisienne.

« Union soviétique) ainsi que le déve­ loppement du système de défense antinucléaire diminuent le pouvoir de dissuasion des systèmes d'armes de faible envergure tel celui de la France.

Ultérieurement, la doctrine de la défense tout nucléaire conçue par de Gaulle est abandonnée, notamment pour des raisons financières.

Le concept de la dissuasion française repose en partie sur la méfiance de De Gaulle quant à la fiabilité des parte­ naires de l'Alliance.

Il doute qu'en cas de crise, les Américains accordent leur pro­ tection nucléaire à leurs alliés euro- péens.

D'autre part, de Gaulle réfute l'argument selon lequel un arsenal trop modeste ne constitue pas une authen­ tique dissuasion.

Bien que ne partici­ pant à aucune des négociations de limi­ tation des armes nucléaires, la France a commencé à réduire son arsenal.

Les installations du plateau d'Albion ont été fermées en 1996, le nombre de SNLE en construction réduit.

de 6 à 4 et celui des bâtiments en permanence à la mer de 3 à 2.

Les missiles Pluton ont été retirés du service en 1992 et les missiles Hadès, limités à 30 au lieu de 120, sont en cours de démantèlement.

Les armes atomiques dans la politique internationale 16 juillet 1945 La première bombe américaine En 1942 à Chicago, Fermi obtient la première réaction en chaîne.

Le 16 juillet 1945, les Américains font exploser à Los Alamos la première bombe atomique.

À la suite de cet essai, le président Harry S.

Truman décide d'employer cette arme pour forcer le Japon à capituler.

Les 6 et 9 août, deux bombes sont lancées sur Hiroshima et Nagasaki.

15 novembre 1945 Le contrôle de l'anne atomique Les Ëtats-Unis, la Grande­ Bretagne et le Canada signent une charte qui doit garantir le çontrôle de l'ONU sur tous les projets atomiques.

23 septembre 1949 L'URSS, puissance nucléaire L'URSS annonce son premier essai nucléaire qui a eu lieu en août.

La République populaire de Chine lance sa première bombe atomique en 1964, et l'Inde devient la cinquième puissance atomique en 1974.

5 août 1963 Arrêter les essais nucléaires Le premier traité d'arrêt des essais nucléaires dans l'espace, dans l'atmosphère et sous la mer est signé.

Il est le résultat des efforts de désarmement entrepris dès la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Des traités complémentaires sont conclus en 1974 et 1976.

1M juillet 1968 ümiter les puissances nucléaires La Grande-Bretagne, l'URSS et les Ëtats-Unis signent un traité de non-prolifération des armes atomiques.

Ces puissances s'engagent à ne plus les propager.

Des États qui ne les possèdent pas signent également.

Ils renoncent à les fabriquer et à les acquérir.

Mai 1995 Fin des essais nucléaires français Alors que le traité d'inter­ diction des essais nucléaires est prolongé pour un délai indéterminé, le président Chirac décide de mener une ultime campagne de tirs sur l'atoll de Mururoa, .en Poly­ nésie, campagne qui se termine en février 1996.

La Chine annonce la poursuite de ses essais.

1960 Les yeux protégés par un verre filtrant.

des experts américains assistent à un essai nucléaire.

Au Conseil de l'ONU en 1946, première délibération concernant le controle des annes nucléaires Dean Rusk (États-Unis, à droite) et Andreï Gromyko (URSS, au centre) à Genève, en 1962 L'atoll de Mururoa, dans le Pacifique Sud, site du Centre d'essai français. »

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