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La France de 1932 à 1939 (histoire)

Publié le 17/01/2022

Extrait du document


 
 La France est le dernier pays touché par la crise et à un degré moindre, semble-t-il, que les autres pays capitalistes. Pourtant, les déficiences du parlementarisme y sont telles que les difficultés économiques et sociales débouchent en France sur une véritable crise de régime.
 
 I - De la crise économique à la crise du régime (1932-1936)
 
 A. Le marasme envahit lentement l'économie française.

 
 a) D'abord l'agriculture, qui souffre de surproduction chronique. Les problèmes les plus graves sont ceux du blé et du vin. Deux excellentes récoltes en 1932 et 1933 provoquent l'effondrement du prix du blé. De 160 francs le quintal en juillet 1932 (alors qu'il est à 60 francs au cours mondial) il tombe à 96 francs en juin 1933 et à 80 francs en décembre 1934. L'État intervient pour soutenir les prix par un système de subventions, de primes aux producteurs qui acceptent de dénaturer leur blé, et par la constitution de stocks. Cette politique d'intervention pèse lourd sur le budget.

« 1.

Le plaisir paradoxal de la musique :Bien que déjà fortement jaloux, sans le savoir vraiment, le narrateur ne laisse pas d'avoir un plaisir immense.

Lesentiment qui naît en lui obscurément « cet état nouveau me procurait une grande joie ».

Est-ce une joieparadoxale liée a la jalousie ? Toujours est-il que le résultat de ce morceau et surtout du presto initial le met dansun état d'euphorie « je me senti léger, joyeux, durant toute la soirée ».LE mari va même jusqu'à serrer la main à son rival en le remerciant du « plaisir qu'il lui a procuré ».

On voit même «pour la première fois je lui serrait la main avec une véritable satisfaction ».Cette soirée semble bien se terminer sur une harmonie trompeuse qui est un calme avant la tempête « tout etaitparfait.

Nous étions ma femme et moi tous deux tres contents de notre soirée ».La musique joue donc un rôle fondamental dans la tension dramatique ménagée par Tolstoï : certains indices nousprouvent que la jalousie augmente et va bientôt éclater mais la musique joue aussi un rôle paradoxalement apaisantqui nous masque la gravité du moment entre les trois personnes. II/ La musique est-elle irritante ou apaisante ?Le mystère de la musique : 1.

Une chose incompréhensible : Pozdnychev tente dans son récit d'analyser le pouvoir de la musique mais sa réflexion n'est pas tres achevée, c'estune simple esquisse « qu'est-ce que la musique ? quelle est son action ? ».

Il se pose ici un problème d'esthétique.La réflexion s'appuie surtout sur un morceau précis, la sonate éponyme qui sert de débat « quelle chose terrible quecette sonate ! ».

C'est même une seule partie qui éveille la réflexion : « connaissez vous le premier presto ? ».

Sonanalyse de la musique réfute une idée courante (la musique élève l'âme) mais écarte aussi l'idée contraire « lamusique n'abaisse pas ».Semblable au philosophe Socrate, il écarte deux fausses pistes par la technique de dichotomie.

Troisième solution :la musique n'est ni forcement un bien, ni forcement un mal.

Elle n'a pas de valeur morale, mais c'est un phénomènenerveux.La musique produit un état second : « elle me transporte dans un état qui n'est pas le mien » ; c'est un étatsurhumain, car on a une sorte de lucidité, de compréhension « j'ai l'impression de comprendre ce que je ne comprendpas ».

La musique est une des ouverture vers l'intelligible mais elle ne dit rien de clair.

En fait, Pozdnychev arrive ala conclusion temporaire : il agit par contamination, comme pour le rire ou le bâillement.

La musique nous met dansl'état qu'elle suggère. 2.

La musique comme état d'âme :Le narrateur va plus loin que son intention première, en proposant cette deuxième définition : « la musiquetransporte d'emblée dans l'état d'âme ou se trouvait celui qui l'a écrite ».

Dans cette approche, elle serait donc unpartage de sentiments, une transmission d'émotion.

Ici, Pozdnychev se demande ce qu'a ressenti Beethoven.

Pourlui peut-être, la musique avait un sens plus clair, mais une bonne partie de ce sens s'est perdu : « Beethoven savaitpourquoi il se trouvait dans cet état, aussi pour lui cet état a une signification, pour moi aucune ».

La musiqueouvre une interrogation sans réponse « la musique ne fait qu'irriter, elle ne conclut pas ».

Pozdnychev écarte lesmusiques à signification trop simple (danse, marche militaires), c'est vraiment la musique romantique de Beethovenqui est le sujet du texte, c'est a dire une musique en quête d'absolu.

C'est une musique liée à la rêverie et auxsentiments. 3.

Un plaisir quasi mystique :Tout cet extrait et le roman en général est fondé sur un rapport paradoxal à la musique : d'une part, elle excite lajalousie du mari, elle nourrit le drame a venir.

Il parle « d'une action si terrible, si redoutable » que la musique exercesur lui.

La musique hypnotise, il parle d'un « redoutable instrument » pour le violon.

Elle met dans un tel état qu'elledevrait selon lui être interdit dans les salon « gravissime, dissonante, tragique ».Mais, malgré tout, la musique produit une joie inexplicable et incomparable « je ne pouvais m'en rendre compte, maisla conscience de cet état nouveau me procurait une grande joie ».

ON voit une différence entre le narrateur quiraconte a posteriori et qui comprend des choses que sur le moment il n'avait pas comprises.

Le texte est ambigu.Cette grande joie peut venir de la musique elle même et de la révélation de sa nature spirituelle, ou plusprosaïquement, a la compréhension de son sentiment de jalousie « ma femme et Troukhachevski m'apparaissaientsous un jour différent.

».

On peut dire que le lecteur normal va d'abord comprendre que le mari va leur pardonner, ilcomprend la nature artistique, chaste, de leur liaison.

Toujours est-il que le mari, Pozdnychev, se sent parfaitementbien a la fin de la soirée « je me sentis léger et joyeux ». Conclusion :Ce texte est une étape importante du drame de la jalousie : elle tend le ressort de la jalousie en mettantPozdnychev dans un état d'exaltation.

Mais c'est aussi une enquête sur le pouvoir trouble qu'elle exerce sur nous,qui n'est ni bon ni mal, mais un état d'euphorie qui nous donne l'impression d'en savoir plus, ou de vivre plusintensément, ou des ressentir plus d'émotions.. »

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