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la france et le régime de vichy

Publié le 24/11/2012

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Rodet AlexandrePour le 10/10 La France et le régime de Vichy Depuis les années 20, l'Europe est secouée par l'émergence de nouvelles idéologies, qui créent le trouble au sein de sociétés déjà durement éprouvées, et pas totalement remises, par le premier conflit réellement mondial de l'histoire, et par une crise économique sans précédent. Ces idéologies voient l'avènement de nouveaux régimes politiques, dont le premier exemple se situe en Italie, avec l'arrivée au pouvoir de Benito Mussolini en 1922. Le « Duce « sera le penseur, et le premier applicateur, du « fascisme « en Europe, et servira d'exemple pour les futurs régimes  fascistes, dont l'exemple le plus flagrant sera l'Allemagne nazie d'Adolphe Hitler. Durant leur conquête de l'Europe, les dictatures fascistes contribueront à créer des gouvernements collaborationnistes, dont la France, qui en 1940, se dote d'un nouvel appareil étatique, nommé le régime de Vichy. Quelles sont donc les principales caractéristiques de ce régime ? Commençant par révoquer la IIIème République, Vichy se créera de toutes pièces une idéologie pour consolider son régime, et servant de justification, pour finalement s'engager plus fermement sur la voie de la collaboration, non sans difficultés. La menace grandissante que représentent les régimes fascistes crée un climat de tension en Europe, qui envenime les relations entre les pays. Les traités de Versailles et du Trianon avaient laissés un sentiment de frustration, et surtout un désir de vengeance dans l'esprit des perdants du premier conflit mondial, tels que l'Allemagne, l'Italie, ou encore les autrichiens et les bulgares. Puis, la crise économique de 1929 incite les pays à se placer sous le protectionnisme, ce qui ne fait qu'accentuer les rivalités entre les nations. Les rapports diplomatiques entre les pays se faisant de plus en plus tendus, chacun se ferment aux autres, ce qui encourage les régimes fascistes à vivre en autarcie, et à subvenir à leurs propres besoins. Mais cette tendance en entraine une autre, à savoir le désir d'expansion des dictatures. C'est notamment en jouant sur ce contexte économico-diplomatique qu'Hitler accède à la Chancellerie allemande en 1933, puisque il propose de redresser l'Allemagne en relançant l'industrie d'armement, et ce dès 1924, dans « Mein Kampf « ce qui entraine une véritable course a l'armement en Europe. Enfin, la doctrine fasciste de « l'espace vital «, qui serait nécessaire à chaque pays, encourage le désir d 'expansion des dictatures fascistes. Ainsi, la guerre d'Espagne, qui démarre le 18 juillet 1936, marque la fin de la paix d'entre-deux guerres en Europe. L'immobilisme de la France et de l'Angleterre, notamment à la conférence de Munich d'Octobre 1938, invite l'Allemagne à laisser libre cours à ses désirs de conquêtes. Ainsi, le 1er septembre 1939, l'Allemagne envahie la Pologne (campagne de Pologne), et, le 3 septembre, la France et la Grande Bretagne déclare la guerre à l'Allemagne, ce qui marque le réel début de la guerre en Europe. Commence alors « la drôle de guerre «. En effet, de septembre 1939 à 1940, les alliés, à savoir la Grande-Bretagne et la France, attendent les allemands derrière la ligne Maginot, et se place exactement comme en 1914. Pendant donc 8 mois, les troupes demeurent immobiles, dans l'attente d'une offensive allemande, qui ne vient pas. Ceux- ci sont en fait en pleine reconstitution de leur stock de matériel de guerre, que la campagne de Pologne a épuisé. L'immobilisme des armées alli&...

« Maginot, et se place exactement comme en 1914.

Pendant donc 8 mois, les troupes demeurent immobiles, dans l’attente d’une offensive allemande, qui ne vient pas.

Ceux- ci sont en fait en pleine reconstitution de leur stock de matériel de guerre, que la campagne de Pologne a épuisé.

L’immobilisme des armées alliées leur donne donc tout le temps nécessaire à cette entreprise.

Puis, le 10 mai 1940, l’Allemagne commence son offensive à l’Ouest.

En 3 jours, en violant la neutralité des Pays-Bas et de la Belgique, elle est aux portes de la France.

Les alliées, comprenant leur erreur, lancent leurs armées en direction du nord, dans l’espoir de bloquer au plus tôt les armées allemandes.

Cet épisode de la guerre, surnommé « la course à la mer », est en fait une preuve flagrante de la stratégie défensive des alliées, qui, terrés derrière la ligne Maginot, reproduisent la même erreur qu’en 1870 et qu’en 1914.

L’Etat major français, le maréchal Pétain y compris, pensait que le double tampon constitué par la Belgique et les Pays-Bas, puis la barrière infranchissable des Ardennes serait suffisamment dissuasive pour forcer l’Allemagne à s’attaquer à la ligne Maginot.

Les armées françaises et anglaises sont donc prises en tenaille, et selon Marc Olivier Baruch dans Le Régime de Vichy , « seul l’embarquement, dans des conditions extrêmement difficiles, de près de 330 000 hommes à Dunkerque (…) permit de limiter à 180 000 le nombre de prisonniers ».

La situation politique devint alors intenable, et Paris étant déclarée ville ouverte, les Allemands y entrant le 14, le gouvernement français fuit à Bordeaux.

Pendant ce temps, près de 10 millions de civils erraient sur les routes et allaient vers le sud, tentant de fuir l’invasion allemande.

Paul Reynaud, alors président du Conseil, tente de décider le Gouvernement à poursuivre la lutte, soit depuis, toujours selon Marc-Olivier Baruch, « un hypothétique réduit breton, soit depuis l’Afrique du Nord ».

Faute de soutiens, il démissionna le 16 juin, et fut immédiatement remplacé par le maréchal Pétain, qui dès le début de la déroute française prônait l’armistice comme seul moyen de préserver la souveraineté nationale. C’est ainsi que, le 17 juin 1940, le maréchal Pétain faut démocratiquement élu par la Chambre des Députés à Bordeaux, à l’exception de 80 d’entre eux, le 16 juin 1940.

Le gouvernement atterri donc à Bordeaux fin juin.

Lyon fut ignoré car son maire, Edouard Herriot, alors président de la Chambre des Députés, et radical convaincu, apparaissait comme un symbole de l’ancien régime honni.

Les premiers jours du régime, notamment avec l’épisode de Mers el-Kébir, marquaient un peu plus encore la fracture entre les alliées d’hier.

Ainsi, Laval, dans son discours du 10 juillet 1940, déclara « n’avoir pas l’intention de déclarer la guerre à l’Angleterre, mais chaque fois qu’il le pourrai, rendre coup pour coup ».

C’est lorsque le maréchal Pétain, au lendemain du projet de révision constitutionnel, grâce à des « actes constitutionnels » (Hossein), s’accorda les pleins pouvoirs, que la III ème République fut vraiment mise entre parenthèse.

Comme le dit Baruch, ils étaient ceux d’un dictateur.

L’abrogement de « l’amendement Wallon » supprimait pour de bon la République, et par la seule phrase « Nous Philippe Pétain, maréchal de France, vu la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940, déclarons assumer les fonction de chef de l’Etat français », la république disparaissait.

Pétain désignant lui même son successeur, à savoir Laval, le système démocratique était à son tour destitué.

Qualifié de « coup d’état constitutionnel » par René Cassin, alors l’une des personnalités intellectuelles de la France libre, cette prérogative du maréchal fut l’acte fondateur d’un état autoritaire et personnel, qui reniait toute origine démocratique.. »

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