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La Grèce de 1949 à 1974 (Histoire)

Publié le 22/02/2012

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histoire
Pour concevoir un plan, le mieux est de se reporter à la chronologie. Elle impose un découpage presque automa-tique entre les régimes qui se situent avant la dictature et le régime des colonels ensuite. La rupture est représentée par l'année 1967. A partir de cette date, on assiste au coup d'État militaire et au départ pour l'exil du roi Constantin II. Autrement dit, la première partie débute à la fin de la guerre civile, en 1949, et se termine par le coup d'État de la junte militaire. La seconde partie concerne le régime mili-taire jusqu'à l'affaire de Chypre (juillet 1974). Cet événe-ment annonce la fin de la dictature des militaires en Grèce.
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« les forces de gauche.

Autant dire que sous Papagos, ils n'ont aucune chance d'accéder au pouvoir.

La situationévolue au début des années soixante.

En novembre 1963, à la suite de la démission de Caramanlis, le parti centriste gagne les élections.

Georges Papandréou est appeléau gouvernement, mais faute d'une majorité parlementaire suffisante, il doit se retirer.

Il provoque alors d'autresélections en février 1964 et remporte la majorité absolue.

Quelques temps après, en mars de la même année, lejeune roi Constantin II succède à son père Paul 1er.

Devenu Premier ministre, Georges Papandréou tente alors d'épurer l'armée des éléments d'extrême droite, mais se heurte à l'opposition du Monarque. — La reprise en main du pouvoir par la Monarchie et les origines de la dictature militaire. Le fils de Georges Papandréou, Andréas Papandréou, fait partie du gouvernement de son père.

Il se trouvecompromis dans un groupe d'extrême gauche, l'Aspida, et doit se résigner à l'exil aux États-Unis.

A la suite de cescandale, Constantin II renvoie son Premier ministre, en juillet 1965.

Il décide de reprendre en main la vie politique.Mais c'est le début d'une longue série de crises politiques qui débouchent sur le coup d'État militaire du colonelPapadopoulos.

Comment en est-on arrivé là ? En réalité, l'Union du centre est composée de plusieurs tendances issues de la classe bourgeoise.

Leur objectif,consistant à vouloir démocratiser la vie sociale dans un cadre libéral, ne suffit pas à établir l'unité du mouvement aupouvoir.

Très vite, on assiste à une lutte interne entre différents courants pour contrôler le parti et la vie politiquegouvernementale.

Selon les historiens, on doit distinguer deux grandes tendances qui se combattent : d'une part,l'aile libérale favorable à une politique modérée de modernisation et, d'autre part, l'aile radicale prônant l'applicationd'un programme social très éloigné des pré-occupations de la Couronne.

Dès lors, l'éclatement politique dumouvement est inévitable.

On peut se demander si les gouvernements de Caramanlis et de Papandréou sont bien àla hauteur du défi qui se présente à la Grèce pendant les années soixante ? L'échec de ces deux régimes de droiteprouve que la vie politique grecque n'a pas encore atteint un niveau de maturité suffisant pour envisager, endouceur, les mutations de l'ère industrielle.

Du coup, le pouvoir se retrouve entre les mains d'un novice.

En mettantfin à la légitimité politique, Constantin II plonge son pays dans une grave crise politique et sociale qui s'achève parl'arrivée des militaires à la tête de l'État.

C'est la fin de l'expérience démocratique. [Transition] Pendant la période 1949 à 1967, les forces politiques de droite s'avèrent incapables d'orienter la Grèce vers lamodernité, c'est-à-dire le développement et la démocratie pluraliste.

D'une certaine manière, les réflexes de lapériode précédente, à savoir la guerre civile, expliquent certains archaïsmes de la vie politique grecque.

Pire, ilsamènent une dictature militaire dont le pays n'a pas besoin. [Partie II.

La démocratie confisquée ou le régime des colonels (1967-1974).] La démocratie ne peut s'épanouir que dans un milieu adéquat.

Or, la Grèce de 1967 est tout le contraire ! Une juntemilitaire prend le pouvoir et confisque les libertés (A).

Ce régime largement appuyé par les États-Unis, finit par butersur la question chypriote (B). A) La dictature du colonel Papadopoulos (1967-1973). — La junte militaire. Existe-t-il une explication rationnelle à l'arrivée des militaires au pouvoir, en Grèce ? A moins de considérer certainspays comme porteurs d'un courant totalitaire, il y a lieu d'aller chercher l'explication ailleurs.

En effet, la période dela guerre civile a généré des comportements politiques très particuliers.

Mieux, la Couronne, selon certainshistoriens, s'est attachée à maintenir deux types de pouvoir qui, en général, ne font pas bon ménage : un pouvoirlégal représenté par le parlement et un pouvoir plus ou moins parallèle basé sur la force, en l'occurrence l'armée.Traditionnellement, ces deux institutions ont des fonctions bien distinctes dans une démocratie.

La seconde n'a paspour objet de s'occuper des affaires politiques.

Toutefois, dans les périodes troubles de l'histoire des nations, il arrive que les militaires soient amenés à sortir de leur réservepour empiéter sur le politique.

Dans ces conditions, la démocratie se trouve confisquée par la force.

En d'autrestermes, on assiste à l'émergence d'une dictature.

Son rôle, et c'est le cas pour la Grèce à partir de 1967, consiste àrétablir la censure, à opérer de nombreuses arrestations dans les milieux supposés présenter un danger pour lasécurité du pays et à supprimer toutes les libertés publiques.

Cette junte militaire qui fait son apparition à la tête del'État grec se donne même pour mission d'éliminer l'opposition de gauche et du centre.

Par ailleurs, une dictature,surtout de nature militaire, possède à l'intérieur et à l'extérieur du pays, de nombreux appuis.

A l'intérieur, le courantréformiste visant à démocratiser la vie publique est à l'origine de l'intervention des militaires.

En effet, l'échec duprocessus de transition démocratique ayant échoué, le second pouvoir prend peur devant les désordres qui suiventle départ de Papandréou.

Par ailleurs, l'épisode de la guerre civile étant encore présent dans les mémoires, lesmilitaires décident d'arrêter ce qu'ils considèrent comme une aventure susceptible de porter atteinte aux intérêtsdes classes dominantes.

Dans ces conditions, le régime militaire va trouver dans certaines couches de la populationun appui indirect. A l'extérieur, le régime des colonels est conforme à l'attente des Américains qui y voient un facteur de stabilité dans. »

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