La guerre d'indépendance grecque
Publié le 13/08/2013
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Cette prise de conscience est véhiculée par des intellectuels, pour la plupart réfugiés dans les grandes capitales européennes, qui appliquent à la situation de leur pays les principes de la libération nationale et, redécouvrant le passé,
rappellent au peuple la grandeur de la Grèce antique, berceau de la démocratie. L'écrivain Adamantins Komis (1748-1833) ou le poète Rhigas Phéraios (1757-1797), qui a traduit en grec la Constitution fere française
de 1793, sont les figures marquantes de ce mouvement intellectuel, ferment idéologique du combat pour l'indépendance.
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et espagnoles d'Amérique.
Cette prise de conscience est véhiculée par des intellectuels, pour la plupart réfugiés dans les grandes capitales
européennes, qui appliquent à la situation de leur pays les principes de la libération nationale et, redécouvrant le passé,
rappellent au peuple la grandeur de la Grèce antique, berceau de la démocratie.
L'écrivain Adamantins Komis (1748-
1833) ou le poète Rhigas Phéraios (1757-1797), qui a traduit en grec la Constitution fere française
de 1793, sont les figures marquantes de ce mouvement intellectuel, ferment idéologique du combat pour
l'indépendance.
DES CONDMONS FAVOIUUMES
Au début du xix' siècle, une conjonction d'événements divers incite progressivement les patriotes grecs à passer à la
lutte armée.
En Grèce même, la décadence du pouvoir central ottoman s'accentue avec la sécession du gouverneur de
l'Épire, Ali Pacha.
Plus que jamais, Istanbul peine à faire régner l'ordre dans le pays, où règne un climat quasi
insurrectionnel.
Par ailleurs, en 1814, le congrès de Vienne accorde aux
Anglais un protectorat sur les îles Ioniennes, qui deviendront un foyer d'agitation anti-turc.
Surtout, cette même année, est fondée à Odessa l'Hétairie, une puissante société secrète qui s'attache à réunir des
armes et des fonds en vue d'une insurrection.
Ses membres se recrutent dans toute la Grèce, mais aussi au sein de la
diaspora implantée dans les grands ports de Méditerranée.
De fait, l'Hétairie, portée par des principes libéraux et
républicains, sera à l'instigation du déclenchement de la guerre de libération.
En février 1821, le Grec Alexandre
Ypsilanti, ancien aide de camp du tsar Alexandre accepte
de prendre la tête du combat indépendantiste.
Il mobilise une petite armée de patriotes et, franchissant la frontière russe, pénètre en Moldavie, qui est alors un
territoire turc.
Il proclame aussitôt l'indépendance de la Grèce et, suivant son plan, tente de soulever les chrétiens orthodoxes
danubiens.
Mais sa tentative échoue du fait de son caractère spécifiquement hellénique, qui laisse les populations
indifférentes.
Désavouée par le tsar, qui y voit une entreprise révolutionnaire, l'expédition est finalement écrasée par
les Ottomans après s'être portée en Roumanie.
Mais le mouvement est enclenché.
La révolution grecque est en marche.
LE SOULÈVEMENT
DÉBUT DE L'INSURRECTION ET PREMIERS SUCCÈS
Le 25 mars 1821, alors qu'Ypsilanti bataille dans les principautés danubiennes, l'archevêque de Patras, Germains, lance
le signal de l'insurrection en Grèce.
Aussitôt, l'ensemble du Péloponnèse se soulève et des milliers de Turcs sont
massacrés.
La guérilla s'étend rapidement à tout le pays, de la Morée à Athènes.
Des armateurs mettent leurs navires à
la disposition des insurgés.
Commandé par Miaoulis et Kanaris, cet embryon de marine nationale permet de s'emparer
de quelques îles de la mer Égée.
Au cours des premiers mois, les insurgés remportent plusieurs victoires militaires, sur terre comme sur mer, face à
l'armée ottomane.
Au moment du déclenchement des hostilités, celle-ci est en effet mobilisée en Épire, dans le nord-
ouest du pays, où elle tente de mater le gouverneur rebelle Ali Pacha de Tebelen qui s'est allié
aux indépendantistes grecs.
Istanbul, cependant, les phanariotes sont victimes de la répression ottomane.
Le patriarche
grec Grégoire V est pendu à la porte de son église par les janissaires.
PROCLAMATION DE L'INDÉPENDANCE
Encouragés par leurs succès, les révolutionnaires se réunissent en congrès à Épidaure, dans le nord-ouest du
Péloponnèse, en janvier 1822.
Une Assemblée constituante est formée, présidée par le phanariote Alexandre
Mavrokordhàtos (1791-1865).
Celui-ci proclame aussitôt l'indépendance de la Grèce.
Dans la foulée, une Constitution
d'inspiration libérale est adoptée.
RÉPRESSION OTTOMANE
ET DIVISION DES INSURGÉS
Cette indépendance demeure toutefois théorique.
Dans les faits, les Ottomans ne tardent pas à se ressaisir.
En février
1822, loànnina, capitale de l'Épire, tombe après un long siège.
Ali Pacha tué,
la Sublime Porte peut concentrer ses forces contre les insurgés grecs.
La répression, sanglante, culmine en avril dans
Ille de Chio, en mer Égée, où de 60 000 à
70 000 personnes (soit presque toute la population) sont massacrées, le reste étant emmené en esclavage.
Ce
retournement militaire est favorisé par les luttes intestines entre les différentes factions de la résistance grec que.
Contesté, le gouvernement de Mavrokordhàtos ne parvient pas à maintenir l'unité entre, d'un côté, les chefs issus de la
grande bourgeoisie commerçante et maritime et, de l'autre, les mouvements armés issus de la paysannerie.
Cette lutte
fratricide débouchera même sur une guerre civile en 1824.
INTERVENTION DES ÉGYPTIENS.
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