La mise en valeur de l'espace sibérien la leçon de Bratsk

« communisme et des pionniers annoncent l'entrée dans Bratsk.

Une grande ville de 250 ooo habitants qui aligne ses immeu­ bles, tous identiques de quatre à cinq étages.

Une ville monotone : les quartiers, séparés par de larges avenues, se suivent uniformément sous les noms révélateurs de Bratsk 1, Bratsk 2, Bratsk 3.

Quoi qu'il en soit, cette ville est un exemple significatif de la ruée (et du succès du peuple soviétique) vers l'Est.

Aujourd'hui, cette zone qui s'étend de Bratsk à Irkutsk près du Baikal constitue une des zones industrielles essentielles pour l'économie soviétique.

Une forêt de pylones concurrence celle des pins et des bouleaux et irrigue en énergie électrique des usines diverses dont la dimension est peu imaginable; barrages hydro-électriques, fonderie, aciérie, papeterie, toutes les instal­ lations industrielles sont implantées sur des centaines et des centaines de mètres.

L'usine de cellulose, par exemple, s'approvisionne sur une aire de ramassage aussi grande que la Belgique.

Après avoir traversé la ville puis une zone industrielle, notre autobus débouche soudainement sur une immense plaine couverte d'énormes ateliers.

C'est l'usine d'aluminium où travaillent 1 1 500 personnes et tout y est gigantesque.

A l'entrée, de grands panneaux couverts de portraits : traits d'acier, yeux fiers, toutes ces têtes sont celles des meilleurs ouvriers de la firme.

Sur les frontons des vastes hangars, des fresques illustrent de bas en haut, sur plusieurs mètres, la valeur et le courage des sidérurgistes.

Et aussi étonnant...

cet alignement de huit ateliers dont on devine mal l'extrémité : longs de 630 mètres chacun, ils abritent les fonderies.

A l'intérieur, par des procédés ultra-modernes - des fours par électrolyse - on y produit des quantités prodigieuses d'alumi­ nium ...

Selon diverses sources, la firme de Bratsk produit, à elle seule, deux fois la production française, soit environ. »