La navigation sur le Nil dans l'Antiquité

« Des navires pour les pyramides P lus tard, le développe ­ ment du commerce fluvial conduit les Égyptiens à cons­ truire des embarcations plus solides, dépourvues de quille, dont les bordages sont cons­ titués de lanières de cuir qui, en rétrécissant au contact de l'eau, en garant issent l'étan ­ chéité.

Pour construire de tels bateaux, les Égyptiens utilisent différents bois : aca­ cia, mûrier, sycomore, sans oublier le cèdre, particulière- ment résistant, qu'ils font ve­ nir du Liban.

Ces bateaux remplissent si bien leur office qu'on n'hési­ te pas à leur faire transporter d'énormes charges, tels les gigantesques blocs de granit qui doivent être acheminés depuis les lointaines carrières jusqu'aux sites de construc­ tion des temples et des pyra­ mides .

Tous les grands chan­ tiers mis en œuvre à cette époque, comme celui de la Grande Pyramide de Khéops à Gizeh, ont gagné en effica­ cité grâce au transport des matériaux sur le Nil.

A la seule force des rames L a plupart de ces navires sont munis d'une voile mais, alourdis par leur car­ gaison, ils doivent être trac­ tés par plusieurs bateaux à rames .

Pour les aider à main ­ tenir le cap, on dispose par­ fois une lourde pierre au ni­ veau de la poupe.

Quant à la proue, traditionnellement large et courbe, elle devient de plus en plus légère au fil des siècles afin de permettre les manœuvres de désensa -. »