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La phase mondiale de la guerre : juin 1941-août 1945 (histoire)

Publié le 17/01/2022

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 I - Les victoires de l'Axe (1941-1942)
 
 A. En Russie. — La Blitzkrieg semble une nouvelle fois réussir pendant l'été et l'automne 1941. La Wehrmacht a été divisée en trois groupes d'armées placées sous le commandement suprême de von Brauchitsch. Pas de véritable manœuvre d'ensemble entre ces trois groupes, bien qu'en apparence s'esquisse un gigantesque mouvement d'enveloppement par les ailes. En fait chaque groupe exerce une action autonome visant à disloquer l'armée rouge dont les Allemands ont d'ailleurs sous-estimé les qualités manœuvrières. Au Nord, les armées de von Loeb s'emparent des Pays Baltes et viennent mettre le siège devant Léningrad où elles reçoivent l'aide des Finlandais. Au Sud, les forces de von Rundstedt obligent les troupes soviétiques, commandées par le maréchal Boudienny, à opérer une retraite stratégique, d'ailleurs fort bien réussie, avant de les déborder et d'occuper Kiev et le bassin du Donetz. Le groupe du centre est le plus important. Il est placé sous les ordres de von Bock et l'armée motorisée de Guderian s'y trouve intégrée. C'est lui qui doit livrer les batailles les plus dures, celles de Byalistock et de Minsk au début de l'été, celle de Viasma et Brian.sk en octobre. Autant de victoires pour la Wehrmacht qui se trouve le 20 octobre à cent kilomètres de Moscou.

« Saxons d'apporter une aide matérielle massive à l'Union soviétique et à ouvrir, dès que possible, un « second front »en Europe occidentale.

Il faut cependant marquer les limites de cette coopération interalliée.

D'une part, les Russesdevront attendre l'été 1943 pour que soit opéré un débarquement en Italie, et juin 1944 pour l'établissement d'unvéritable « second front » en Normandie.

D'autre part de sérieuses divergences se sont manifestées entre lesconceptions stratégiques des Britanniques et celles des Américains.

Les premiers, fidèles à leurs traditions militaires,sont partisans d'une « stratégie périphérique ».

Ils désirent attaquer l'ennemi aux points où il est le plus faible,c'est-à-dire en Méditerranée et pour cela s'emparer de l'Afrique du Nord puis de l'Italie et des Balkans.

LesAméricains (et en particulier le général Marshall) leur opposent une « stratégie de concentration », visant à battrel'ennemi là où il est le plus fort en effectuant dès 1943 un grand débarquement sur les côtes françaises.

Au début,les Britanniques supportant la plus lourde part de l'effort de guerre en Europe font prévaloir leurs thèses et imposentà leurs partenaires le principe d'un débarquement en Afrique du Nord puis en Italie.

Mais dès la fin de 1943, ce sontles Américains qui engagent les effectifs les plus importants.

Dès lors, ce sont leurs conceptions qui dominent et quivont aboutir à l'opération O ver lord de juin 1944. B.

La tactique.

— a) Les « débarquements » constituent la grande innovation de cette seconde phase de la guerre.Les tentatives faites par les alliés au cours du premier conflit mondial (Dardanelles) et pendant la phase européennedu second (Norvège) ainsi que le succès Allemand en Crète avaient montré la nécessité de posséder un matériel detransport et de débarquement parfaitement adapté et d'assurer la protection des éléments d'assaut par une maîtriseabsolue de la mer et surtout des air§.

Grâce au perfectionnement rapide des engins d'assaut : landing ship tanks,chalands à deux étages pouvant naviguer en haute mer et s'échouer tout près du rivage, camions et charsamphibies, éléments de ports artificiels, etc., les alliés pourront, à partir de 1942, effectuer en Europe et dans lePacifique, avec le plus grand succès, une cinquantaine d'opérations amphibies.

En même temps, reprenant etamplifiant les méthodes employées par les Allemands en Norvège et en Crète, les alliés vont utiliser massivement lestroupes aéroportées (parachutistes, planeurs) pour établir des « têtes de pont » sur les arrières de l'ennemi. b) Les batailles terrestres : La Blitzkrieg avait parfaitement réussi sur les espaces limités de Pologne et de Franceainsi qu'au début de la campagne de Russie, mais elle exigeait une victoire rapide.

Au fur et à mesure que la guerrese prolonge et que les troupes allemandes s'éloignent de leurs bases, le ravitaillement des divisions motoriséesdevient de plus en plus difficile.

Il faut à plusieurs reprises les arrêter pour assurer leur approvisionnement en vivreset en carburant (Guderian attendra deux mois à Smolensk).

D'autant plus qu'à la tactique de la guerre-éclair, lesRusses opposent celle de la « terre brûlée ».

Récoltes, usines, barrages, puits de pétrole sont incendiés.

Auprintemps 1942, les Allemands vont utiliser une tactique nouvelle, le Mot Pulk (poing motorisé) qui rassemble dans degrandes unités autonomes des Panzerdivisionen, des divisions d'infanterie, artillerie, force aérienne, services deravitaillement, etc.

Et ils lancent ces groupes autonomes non plus dans des percées restreintes, comme ils l'ont faità Sedan, mais dans de puissantes attaques frontales destinées à attirer sur le front les réserves ennemies afind'épuiser l'adversaire.

C'est le retour à la guerre « d'usure » employée par les Allemands en 1916. Mais, de l'instant où tout n'est plus sacrifié à la mobilité et à la rapidité d'exécution, l'infanterie retrouve un rôleprimordial et le char reprend sa fonction de soutien des troupes à pied.

Or à ce jeu, les Allemands ne sont pas lesplus forts.

L'infanterie soviétique, soutenue par une artillerie considérable et par des chars qui n'hésiteront pas às'enterrer pour offrir une moins grande vulnérabilité, manifestera sa supériorité sur celle de la Wehrmacht.

Lesoffensives soviétiques finiront de marquer le retour à des conceptions tactiques traditionnelles : offensives « entiroir » (déjà utilisées par Foch en 1918), mouvements de débordement par les ailes, attaques frontales à la suite depréparations d'artillerie absolument sans précédent par leur ampleur, etc.

Il faut attendre la campagne de Normandieet la percée d'Avranches pour voir à nouveau, sur un terrain limité, et avec un soutien logistique de tout premierordre, réussir la percée rapide des blindés. c) L'aviation : Les Allemands avaient en 1940 inauguré l'emploi massif des avions d'assaut en une force aériennetactique capable de clouer sur place les forces de l'adversaire.

A partir de 1943, ce sont eux qui, sur tous les fronts,ont à subir les assauts des chasseurs-bombardiers et bombardiers légers alliés (Thunderbolt, Mosquito, Stormovik,etc.).

En même temps, les Anglo-saxons pratiquent le bombardement stratégique, destiné à la destruction desforces industrielles de l'adversaire.

Le Lancaster britannique, le Libérât or puis les forteresses et super-forteressesde l'aviation américaine, capables de porter jusqu'à 5 000 km des bombes de 5 et 10 tonnes et groupés en immensesflottes aériennes, procèdent à la destruction des grands centres industriels ennemis.

Il s'agit également de briser lavolonté de résistance des populations civiles pour faire plier l'adversaire.

C'est même à cette seule fin que sontutilisées par les Américains les deux bombes atomiques lancées en août 1945 sur les villes japonaises d'Hiroshima etde Nagasaki, faisant plusieurs centaines de milliers de victimes, et contraignant le Japon à la capitulation.

Peu detemps auparavant, les Allemands avaient dans le même but mis au point et utilisé contre l'Angleterre des « armes dereprésailles », fusées du type VI (500 km/h, 1 tonne d'explosif) et V2 (5 000 km/h) téléguidées, trop tard cependantpour empêcher la victoire des alliés. d) Sur mer : Les deux innovations importantes sont l'utilisation de « meutes » de sous-marins ( Rudeltaktik) etsurtout le rôle grandissant des porte-avions qui font des batailles navales du Pacifique des duels à distance danslesquels l'action essentielle est celle des avions embarqués ou des « avions-suicides » (kamikaze) japonais.

Ildevient dès lors primordial de détecter de loin l'approche des ennemis.

Tel sera le but du radar pour les avions etbâtiments de surface et de l'asdic pour la détection des submersibles. IV - Le reflux commence à l'automne 1942. »

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