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La seconde guerre mondiale : La phase européenne de la guerre : septembre 1939 - décembre 1941 (histoire)

Publié le 17/01/2022

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 I - La défaite de la France (sept. 1939-juin 1940)
 
 A. Les forces en présence. — Les victoires allemandes sont moins dues à une supériorité en hommes et en matériel qu'à des conceptions tactiques entièrement neuves.
 
 a) Les effectifs : Ils s'équilibrent. Les alliés opposent 144 divisions (dont 30 polonaises et 10 britanniques) aux 140 divisions allemandes réparties il est vrai sur deux fronts pendant les premières semaines de la guerre. Cependant les alliés ne sauront pas profiter de cet avantage et dès la fin septembre l'équilibre se trouve rompu en faveur de la Wehrmacht.
 
 b) L'armement : La supériorité allemande concerne surtout les armes de l'infanterie, fusils modernes, mitrailleuses, mortiers, etc. (Cf. plan en annexe) et l'aviation. La Luftwaffe dispose en effet de 1 500 chasseurs modernes et de 3 000 bombardiers contre 1 700 appareils pour les alliés, souvent d'un modèle ancien. Par contre les belligérants sont à peu près à égalité pour l'artillerie et les chars (3 000 environ dans chaque camp).
  

« prennent l'initiative.

Pour s'assurer le contrôle de la route du fer suédois ils envahissent le Danemark et la Norvège.Un corps expéditionnaire franco-britannique tente de les arrêter en débarquant à Narvik mais ne peut reculer que dequelques semaines l'occupation totale de la Norvège. E.

La campagne de France et l'armistice.

— a) L'offensive allemande commence le 10 mai 1940 par une réédition unpeu modifiée du Plan Schlieffen de 1914.

Les Pays-Bas et la Belgique sont envahis.

Mais il s'agit surtout d'unemanœuvre destinée à attirer vers le nord-est une partie importante des troupes franco-britanniques.

De fait, 3armées françaises et une armée anglaise se portent au secours des troupes belges et s'avancent jusqu'au Sud de laHollande.

C'est ce que les Allemands attendaient.

Ils ont concentré les 7 divisions blindées et les 3 divisionsmotorisées du général Guderian à la charnière du dispositif allié, entre Givet et Sedan, dans une région d'accèsmalaisé. L'offensive commence le 13.

La Meuse est franchie en de nombreux points et les unités françaises sont rapidementdébordées.

Le 15 la percée est faite et les blindés de Guderian foncent vers la mer pour couper la retraite desforces alliées engagées en Belgique. b) Dunkerque : Le 19 mai Gamelin lance une double offensive, du nord et du sud, pour tenter d'isoler les blindés deGuderian du gros de l'armée allemande.

Elle échoue du fait des retards causés par le changement opéré dans lehaut-commandement en pleine bataille — Weygand remplace Gamelin — et par la mort accidentelle du généralBillotte qui dirigeait l'offensive.

Dans l'intervalle les panzerdivisionen ont atteint Abbeville et Boulogne.

Au lieu defoncer vers le nord le long de la côte pour empêcher tout réembarquement, elles sont immobilisées pendant deuxjours par un ordre de Hitler qui, songeant peut-être à une entente ultérieure avec les Britanniques, n'aurait pasvoulu leur infliger une défaite trop sévère.

C'est en tout cas ce que déclarera le général Gunther Blumentritt, chefdes opérations de von Runstedt.

Peut-être d'autres considérations sont-elles également intervenues dans ladécision : nature du terrain, souci d'épargner la population flamande, etc.

(voir sur ce point Le IIIe Reich de W.Shirer, pp.

773 à 776).

Le 26, Guderian reprend son avance.

Il ne reste plus aux troupes alliées qu'à capituler (ceque fait l'armée belge le 27) ou à tenter de s'embarquer pour l'Angleterre; 350 000 hommes, dont 100 000 Français yparviendront dans des conditions difficiles entre le 28 mai et le 3 juin mais le gros de l'armée française sera capturé. c) La débâcle : Dès le 5 juin les Allemands attaquent, avec 100 divisions sur la ligne de l'Aisne et de la Somme, desforces françaises deux fois moins nombreuses.

Le 12, Weygand donne l'ordre de retraite générale tandis que lestroupes allemandes remontent la vallée de la Seine en direction de Paris, d'où le gouvernement est parti le 10 pourTours et Bordeaux.

Bientôt la déroute est totale, encore aggravée par la présence de plusieurs millions de civils surles routes (l'exode).

Le 10 juin, Mussolini a, contre la volonté unanime du peuple italien et des hiérarques fascistes,déclaré la guerre à la France et lancé sur la frontière des Alpes 32 divisions qui n'obtiendront d'ailleurs que de trèsminces succès.

Malgré des résistances locales parfois acharnées, les Allemands sont le 15 juin à Orléans, à Neverset à Châlons-sur-Saône. d) L'armistice : Devant une défaite aussi subite le gouvernement français se trouve divisé.

Paul Reynaud, Présidentdu Conseil depuis mars 1940, et la majorité des ministres sont favorables à la poursuite de la guerre outre-mer, avecl'aide de la Flotte, des troupes coloniales et des divisions que l'on pourrait faire passer en Afrique du Nord. La France et l'Angleterre se sont d'ailleurs engagées en mars 1940 à ne pas signer d'armistice ni de paix séparée.

Le16 juin, Churchill propose même un projet (préparé par le Français Jean Monnet) de fusion des deux pays en un seulÉtat mais qui ne retient pas l'attention des ministres français.

Les partisans d'un armistice, qui permettrait à l'arméefrançaise d'échapper à une capitulation jugée déshonorante, se recrutent surtout parmi les militaires.

Le généralWeygand en a fait la proposition, dès le 12 juin, devant le Conseil des ministres et c'est le maréchal Pétain, ministred'État depuis le mois de mai, qui en défend le principe devant ses collègues, estimant que le gouvernement doitrester en métropole pour protéger les Français de l'occupant allemand et du danger, très hypothétique d'ailleurs,d'un putsch communiste.

Finalement, le 16 juin au soir, Paul Reynaud démissionne et c'est le maréchal Pétain qui estchargé de former le nouveau gouvernement.

Aussitôt un armistice est demandé par l'intermédiaire de l'Espagne.

Ilest signé à Rethondes, dans le wagon de l'armistice de 1918, le 22 juin.

Le 24, un document analogue est signéavec l'Italie.

La France est coupée en deux : zone occupée au nord, zone « libre » au sud d'une ligne Pyrénées-Poitiers-Bourges-Châlons-Genève.

Son armée est démobilisée, sauf une force de 100 000 hommes.

Sa flotte doitrejoindre ses bases de départ.

Les prisonniers (près de 2 millions) resteront en Allemagne jusqu'à la paix.

Uneindemnité de 400 millions de francs par jour sera versée à l'occupant. e) Le nouveau régime : Le gouvernement français s'installe à Vichy en zone non occupée (nombreux hôtels pouvantaccueillir les services gouvernementaux, choix symbolique d'une ville située au cœur du pays, en pleine zone rurale,influence personnelle de Laval qui est tout près de son château de Châteldon).

Le 10 juillet Laval obtient des deuxchambres réunies, par 569 voix contre 80, le vote d'une loi donnant au maréchal Pétain les pleins pouvoirs, ycompris le droit de modifier la constitution.

La IIIe République disparaît.

Pétain devient « chef de l'État français ».Les chambres sont dissoutes et de nouvelles institutions sont adoptées visant à mettre en place un régimeautoritaire, d'inspiration paternaliste et fortement teinté d'influences maurrassiennes (corporatisme, exaltation destraditions rurales et religieuses de l'ancienne France, etc.). II - L'Angleterre isolée (juin 1940-juin 1941) A.

La bataille d'Angleterre.

— Vainqueur de la France, Hitler songe aussitôt à un débarquement en Grande-Bretagne.. »

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