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La Serbie-et-Monténégro (géogarphie)

Publié le 27/12/2018

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serbie

UN PAYS MOSAÏQUE

 

État récent de l'Europe balkanique, la Serbie-et-Monténégro constitue le dernier avatar de l’ancienne Yougoslavie, emportée par l'explosion du bloc communiste. Elle regroupe deux des plus anciennes républiques de cet État disparu, qui présente des caractères différents, tant sur le plan physique qu'humain.

L'ENTITÉ POLITIQUE

Le dernier avatar

 

DE LA YOUGOSLAVIE

 

La Serbie-et-Monténégro est issue de l'éclatement de la Yougoslavie en 1991. Créé l'année suivante sous le nom de République fédérale de Yougoslavie, cet État

 

a tenté de sauvegarder l'héritage de la Yougoslavie à travers la guerre civile de 1991-1995, puis lors du conflit du Kosovo en 1996-1999.

 

En 2003, de nouvelles institutions sont venues achever le découpage de la Yougoslavie en consacrant une union très lâche entre

 

les républiques de Serbie

et du Monténégro, les deux dernières entités de l'ancienne Yougoslavie à être encore liées, les autres étant toutes indépendantes depuis 1991. Les deux républiques coopèrent dans certains domaines comme la défense et la politique étrangère. Elles disposent en revanche d’une totale souveraineté dans les secteurs

FICHE D'IDENTITÉ

 

Nom officiel : Communauté d'États Serbie-et-Monténégro

 

Superficie : 102 173 km2

 

Capitale : Belgrade

 

Population : 10,8 millions d'hab.

 

Monnaie : dinar serbe, euro

 

(au Monténégro)

 

Régime politique : démocratie parlementaire

 

Langues officielles : serbe, monténégrin

 

Religion principale : catholicisme orthodoxe

 

PNB/hab. : 1 348 dollars US (2001)

 

économique et social. Les deux parties se réservent le droit de revendiquer leur pleine indépendance trois ans après l'adoption de la Constitution, qui eut lieu en février 2003.

 

Un pays, deux répubLIques

 

Les deux entités formant

 

le pays présentent des structures administratives différentes. En raison de sa faible population, le Monténégro est divisé en 21 communes, sans échelon régional. La Serbie comprend deux territoires autonomes, la Vojvodine et le Kosovo - qui est placé sous la gestion directe de l'ONU depuis 1999. Elle est divisée en 29 régions, elles-mêmes divisées en 186 communes et 5 villes.

 

Belgrade est la capitale de la Serbie - Novi Sad est celle de la Vojvodine et Pristina celle

 

du Kosovo. Podgorica est la capitale du Monténégro. Belgrade est également la capitale de la Serbie-et-Monténégro, mais les institutions communes se partagent entre Belgrade et Podgorica.

 

La Serbie-et-Monténégro n'a pas d'hymne national. La fête nationale demeure le 29 novembre, date

 

de naissance de la République fédérale de Yougoslavie en 1945.

 

La situation Géo

 

La Serbie-et-Monténégro possède des frontières communes avec la Bosnie-Herzégovine

 

(527 km) et la Croatie (306 km) à l'ouest, la Roumanie (476 km) et la Bulgarie (318 km) à l'est, l'Albanie (287 km) et la Macédoine (221 km) au sud, la Hongrie au nord (151 km).

 

La seule façade maritime que possède le pays, ouverte sur la mer Adriatique, se trouve au Monténégro. Située dans le sud-ouest du pays, cette république est bordée à l'ouest par la Bosnie-Herzégovine et la Croatie et

 

par l'Albanie au sud-est.

 

Le pays offre une superficie totale de 102 173 km’, dont 88 361 km2 pour la Serbie (55 968 km2 pour

 

la Serbie « intérieure », 21 506 km2 pour la Vojvodine et 10 887 km2 pour le Kosovo) et 13 812 km2 pour le Monténégro.

LE RELIEF

La Serbie-et-Monténégro se partage du nord au sud en trois aires géographiques distinctes : les plaines, les chaînes montagneuses et le littoral.

 

Le nord du pays est occupé par la plaine pannonienne qui s'étend de la Croatie à la Roumanie. Traversée par le Danube et ses

affluents, la Save, la Morava et la Tisza, la Pannonie est une région agricole très fertile.

serbie

« • Le pays compte neuf parcs nationaux où la faune et la flore sont protégées.

Le plus étendu est celui du Djerdap (64 000 ha).

Celui du Durmitor {33 000 ha) figure dans le classement du patrimoine mondial établi par l'Unesco.

• Le pays est très boisé -54 % du territoire du Monténégro est ainsi recouvert de forêts.

Le pin constitue l'essence principale dans les Alpes dinariques.

• La faune sauvage du pays comprend des cerfs, des biches, des chevreuils, des renards, des sangliers, des lynx et des martes ainsi que des ours.

On note la présence du vautour percnoptère dans les Alpes dinariques.

Autour du lac Skadar nichent les derniers pélicans d'Europe.

LEs PRINCIPALES DONNtES • La Serbie-et-Monténégro compte 10,8 millions d'habitants, la Serbie en rassemble à elle seule 10 millions et le Monténégro 800 000.

La densité moyenne approche 106 hab./ km', mais elle est de 113 hab./ km' en Serbie et de 58 hab./km' au Monténégro.

• Les langues officielles sont le serbe, qui s'écrit en alphabet cyrillique, et le monténégrin.

Le hongrois est parlé en Vojvodine et l'albanais au Kosovo et au Monténégro.

• Environ 19% de la population est âgée de 0 à 14 ans ; 66 % de la population a entre 15 et 64 ans ; les plus de 65 ans représentent 15 % de la population.

• Le taux de croissance de la population est faible : 0,03 %.

• L'espérance de vie moyenne est de 74,2 ans -71,9 ans pour les hommes et 77,1 ans pour les femmes.

• Le taux de natalité est de 12,7 %o et le taux de mortalité de 10,7 %o.

• Le taux de fécondité est de 1,67.

• La Serbie-et-Monténégro est l'un des pays où la proportion de popultdion ilgée est la plus importante au monde.

UNE MOSAIQUE HUMAINE • La Serbie-et-Monténégro constitue une vaste mosaïque de populations et de religions.

Le dernier recensement de 1991 permet de comptabiliser vingt-quatre nationalités.

Les principales sont les suivantes : Serbes (62,6 %}, Albanais {16,5%}, Monténégrins (5 %}, Hongrois (3,3%}.

Parmi les autres groupes (12,6 %}, on recense des Croates, des Slovaques, des Macédoniens, des Roumains, des Roms, des Bulgares, des Valaques, des Ruthènes, des Turcs et des Slovènes.

• La Serbie intérieure est le berceau de la« serbité ».

C'est une région homogène sur le plan ethnique, qui a accueilli un nombre important de réfugiés serbes en provenance de Bosnie-Herzégovine et de Croatie durant la guerre civile.

Cette région revendique fortement sa spécificité culturelle.

• Ancienne province de l'Empire austro-hongrois, la Vojvodine est traditionnellement multiethnique, mais présente une forte minorité hongroise (15% de la population).

Les Serbes y sont toutefois largement majoritaires (65,5 %}.

• Les Serbes et les Albt1nt1is sont considérés comme des peuples constitutifs du Kosovo.

Les Albanais y sont toutefois largement majoritaires (85 %d e la population), les Serbes ne représentant que 10 % du total.

La cohabitation de ces deux communautés demeure très tendue.

• D'autres communautés ethniques concentrées vivent en Serbie, comme les 500 000 Roms regroupés dans l'est du pays.

• Le Monténégro est une république multiethnique qui maîtrise relativement bien l'intégration des minorités.

Les Monténégrins y sont majoritaires (62 % de la population), mais de fortes minorités musulmane (14,6 %}, serbe (9,3 %} et albanaise (6,6 %} y résident en paix.

• Du fait des récents conflits régionaux, la Serbie-et-Monténégro comptait, en 2003, plus de 400 ooo réfugiés, pour la plupart des Serbes chassés de Croatie et de Bosnie-Herzégovine au cours des années 1990.

Il faut y ajouter près de 265 000 �rsonn.s tlép/Dchs, principalement des Serbes qui ont fui le Kosovo en 1999.

• La Constitution de Serbie-et­ Monténégro garantit la liberté de culte.

Les trois quarts des habitants du pays se déclarent de religion clltholique orthodoxe.

Les Églises orthodoxes étant nationales, l'Église orthodoxe serbe d'Orient est largement dominante.

Toutefois, une Église LES GRANDES VILLES orthodoxe autocéphale monténégrine essaie de s'en démarquer.

Les Albanais du Kosovo pratiquent l'is/Dm sunnite.

• En 1997, seulement 58% de la population totale était urbaine, ce qui représente un taux faible pour l'Europe.

• Les principales villes de Serbie­ et-Monténégro sont : Belgrtlde (1 580 000 hab.), la capitale, centre industriel (métallurgie, fonderie) et commercial, et nœud routier et ferroviaire ; Novi Sad (266 000 hab.), ville industrielle (fonderie, chimie, agroalimentaire, confection, industries électrotechniques et automobiles) ; Nis (249 000 hab.) ; Kragujevac (180 000 hab.) ; Podgorica {169 000 hab.) ; Pristina (163 ooo hab.) ; Subotica (145 000 hab.), grand marché agricole ; Zrenjanin (130 000 hab.) ; Pancevo (122 000 hab.) ; Cacak (115 000 hab.) et Prizren (108 000 hab.).

LES DONNtES GtNtRALES ·En 2001, le PNB/hab.

était de 1 348 dollars en moyenne nationale, mais il était de 2 189 dollars en Vojvodine, de 1 718 dollars en Serbie, de 1 648 dollars au Monténégro et de 452 dollars au Kosovo.

• La monnaie officielle est le dinar serbe, mais l'euro a cours légal au Monténég ro.

• Le taux de chômage demeure très important d'environ 30 %.

Il est plus proche de 25 % en Serbie et en Vojvodine, et plus proche de 40% au Monténégro et au Kosovo.

• La balance commerciale est déficitaire et la dette extérieure est élevée.

• Le pays comptait 195 000 entreprises en 1999 dont 129 000 étaient privées.

• L'agriculture occupe 22 % de la population active et concourt à la formation de 15% du PNB ; 3 % de la population active travaille dans les mines pour 5% du PNB, 35 % dans l'industrie pour 45 % du PNB et 40% dans les services pour 35% du PNB.

• Le blocus économique imposé entre 1991 et 1996 a favorisé le développement d'une économie « grise » (marché noir, contrebande, système bancaire parallèle) qui englobe encore plus de la moitié de l'activité réelle.

LE SECTEUR PRIMAIRE • L'agriculture représente un secteur économique important pour la Serbie­ et-Monténégro.

Le pays possède environ 5,6 millions d'ha de terres agricoles dont 4,45 sont cultivés et 1,15 consacrés à l'élevage.

• Les céréales occupent 64 % des terres arables.

Les principales productions sont le maïs (35 % des terres arables) - pour lequel le pays occupe le 15 • rang mondial-, le blé (23 'Al), mais aussi la betterave à sucre, la pomme de terre, la vigne, les fruits (prunes et pommes), le tournesol, le soja, le seigle et le tabac.

• L'élevage de volailles domine, devant l'élevage porcin, ovin et bovin.

• Les modes de production diffèrent d'une région à l'autre.

En Vojvodine, principale région agricole, et à un moindre degré en Serbie intérieure, l'agriculture est dominée par la culture céréalière au sein de grandes exploitations.

Au Monténégro, la production céréalière domine encore, au côté d'une agriculture de type méditerranéen axée sur la culture des agrumes, de l'olivier et de la vigne.

Le Kosovo manque totalement de moyens de production agricole modernes.

LE SECTEUR SECONDAIRE • Au cours des conflits qui ont suivi l'éclatement de la Yougoslavie en 1991, la production industrielle a chuté de 65 %.

Depuis le début de la décennie 2000, elle redémarre lentement.

Cette reprise suscite de coûteuses importations, le tissu industriel n'étant pas encore reconstitué.

• Le sol recèle divers minerais qui sont exploités (charbon, bauxite, minerais non ferreux, minerai de fer, chrome, manganèse, bauxite).

La Serbie-et-Monténégro occupe le 10' rang mondial pour la production de lignite et le 15' pour celle de bauxite.

Elle possède également des gisements de pétrole et de gaz naturel.

• La métallurgie est relativement développée (acier, Dluminium, cuivre, plomb, zinc).

• L'industrie produit principalement des machines et des équipements électriques.

Des industries du bois, textiles, agroalimentaires, électroniques, pétrolières, chimiques et pharmaceutiques sont également actives.

• Les principaux partenaires commerciaux de la Serbie-et­ Monténégro sont l'Italie, la République tchèque et la Russie.

Les discussions en cours avec l'Union eruopéenne devraient aboutir à un accroissement sensible des échanges avec les Vingt-Cinq.

• La fenêtre maritime du pays est le port de BDr, sur la côte monténégrine, qui est une zone de libre-échange et qui est équipé pour accueillir 5 millions de tonnes de marchandises par an.

LE SECTEUR TEIITIAIRE • Le secteur tertiaire est, lui aussi, en pleine reconstruction, mais les réformes marquent le pas.

• Le tourisme se développe.

Le pays a attiré 450 000 visiteurs en 2002 pour une recette de 26,5 millions de dollars.

Le thermalisme et la découverte de la nature dans les parcs naturels constituent les principales activités touristiques.

La côte monténégrine et ses nombreuses plt1ges accueillent un tourisme estival, tandis que l'arrière-pays montagneux permet le développement du tourisme d'hiver.

lEs TRANSPOm • Les routes forment un réseau de près de 48 000 km.

Leur état est toutefois mauvais : 28 800 km seulement sont goudronnés et les routes ne sont pas entretenues de façon régulière.

Seuls 2 150 km appartiennent au réseau routier européen et le pays possède seulement 560 km d'autoroutes.

• Le pays possède 4 059 km de voies ferrées dont 1 385 seulement sont électrifiés.

• Des financements internationaux sont mobilisés en vue de l'amélioration des voies de communication, fortement éprouvées par les bombardements de l'OTAN en 1999, notamment dans la région de Belgrade.

• Les voies navigables représentent 587 km.

Il s'agit principalement du Danube et du canal qui relie Budapest, en Hongrie, à Novi Sad sur la rive gauche du fleuve.

L'AVENIR EUROPÉEN • La Serbie-et-Monténégro exprime son intention de satisfaire aux exigences de l'Union européenne en matières politique et économique.

• En 2005, Bruxelles doit ouvrir des discussions exploratoires avec les deux républiques constitutives du pays, pour les questions qui les concernent, et avec Belgrade, pour les questions communes, en vue de la conclusion d'un accord de stabilisation et d'association qui pourrait ouvrir la voie à une candidature de la Serbie-et-Monténégro à l'Union.. »

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