La triste fin d'Henry II Plantagenêt
Publié le 26/06/2013
Extrait du document
Henry II passe l'hiver à Saumur et tient sa Cour de Noël à Angers. Seul Jean sans Terre est encore à son côté, et déjà les seigneurs tourangeaux et bretons se rallient à Richard Coeur de Lion. Le roi d'Angleterre fait mettre en état de défense l'Anjou, coeur de son domaine, où il pressent que l'adversaire lui portera le premier coup.
«
« Il se conciliait tous les cœurs
par la profusion
de sa magnifi
cence,
par sa dextérité et par le
grand art
de plaire ...
Il accoutu
ma la
Cour espagnole à aimer la
Maison
de France, ses minis
tres ...
et Charles Il lui-même à
balancer
entre sa propre Mai
son et celle de Bourbon »,
explique Voltaire - dans son
Siècle de Louis XIV.
Un complot
pro-français
L'esprit malade de Charles II ne
supporte aucune compagnie,
excepté celle
du dévoué Louis
Emmanuel Femandez Boccane
gra, cardinal de Portocarrero, la
seule personne qui trouve
grâce à
ses yeux, lui inspirant
même
de l'amour filial.
Ce der
nier est alors archevêque de
Tolède, primat et chancelier
des Espagnes .
Mais, surtout, il
est président du Conseil d'État.
Or c'est au sein de ce Despacfw
que se prépare, à l'insu du roi
et dans le plus grand secret,
l'avènement
de Philippe d'An
jou, second fils du Grand Dau
phin et petit-fils du Roi-SoiE~il.
Le Il juin 1699, un traité a été
signé entre Louis XIV et Guillau
me
lll, roi d'Angleterre et stat
houder de Hollande.
L'archiduc
Charles d'Autriche, second fils
de l'empereur Léopold 1"', a été
désigné comme héritier de l'Es
pagne, des Pays-Bas et des co
lonies.
Charles II a donc rédigé
un testament
en sa faveur .
Mais
cette résolution soulève bien
des mécontentements, y com
pris du côté autrichien.
Crai
gnant le démembrement de la
monarchie espagnole, trois
membres
du Conseil d'État et
trois éminents seigneurs vont
œuvrer pour imposer « leur »
candidat.
Un second
testament
Les partisans d'une « solution
française
» sont six.
Il s'agit de
Portocarrero, de François de
Benavidès, comte de San Este
van del Puerto et majordome
major
de la reine, de Frédéric
de Tolède Osorio, marquis de
Villafranca, de Jean Carlos
Alphonse Perez de Guzman,
duc de Medina-Sidonia et
majordome-major de la Maison
du roi, du marquis de Villagar
cia, vice-roi de Valence, et de
Jean Emmanuel Femandez Pa
checo, marquis de Villena.
Ils
sont bientôt rejoints par Antoi
ne de Ubilla, secrétaire du Des
pacha, et forment à eux sept le ~ EDITI ONS ~ATLAS
L'INTERVENTION DU
SAINT SIÈGE
Charles Il, désemparé, prend
avis à Rome.
Il s'en remet au pape Innocent XII, auquel il
demande quelle est la façon
la plus équitable d'agir.
Dans son
Journal de la cour de
I..Duis XIV, Dangeau raconte que « le roi d'Espagne,
quelques mois avant que de
mourir, avait consulté le feu
pape sur le parti qu'il devait
prendre pour sa succession ,
cherchant à faire ce qui était le plus juste et ce qui pouvait Je plus affermir le repos de
l'Europe.
Le pape lui manda
que la justice était de laisser
tous
ses royaumes aux enfants
de Monseigneur le Dauphin,
et que par là il conserverait sa monarchie dans son entier et la paix universelle.
»
Fort soucieux de son salut,
Charles Il n'aurait
osé aller
contre les volontés conjuguées du souverain pontife et du
cardinal Portocarrero ...
« conseil du Secret».
Appuyés
par le pape Innocent XII, ils se
jouent du roi, mourant et man
quant cruellement de lucidité,
comme
d'une marionnette.
« Ubilla, uni à ceux du Secret, fit
un autre testament en faveur
du duc d'Anjou . ..
Quand il fut
achevé d'examiner
par les con
seillers d'État du Secret, Ubilla
le porta au
roi d'Espagne avec
l'autre
précédent fait en faveur
de l'archiduc ; celui-là fut brûlé
par lui en présence du roi d'Es
pagne, du cardinal et du con
fesseur, et l'autre tout de suite
signé
par le roi d'Espagne, et un
moment après authentifié
au
dessus, lorsqu 'il fut fermé ,
par les signatures du cardi
nal, d'Ubilla et de quelques
autres », raconte Saint-Simon
dans ses Mémoires.
Le destin du petit-fils du Roi
Soleil, Philippe d'Anjou, est
désormais scellé.
A la mort de
Charles Il, il sera roi d'Espagne.
~ !(
;
"" Q !5
~ u ~------------------ -- ------------------------------------------------------------~ ~.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La triste fin d’Henry II Plantagenêt
- Plantagenêt, dynastie, issue d'un comte d'Anjou, qui régna en Angleterre de 1154 à 1485 et dont le premier souverain fut Henri Plantagenêt, devenu roi d'Angleterre sous le nom d'Henry II.
- Henry Becque 1837-1899 Vers la fin de sa vie, tout en s'efforçant de terminer les Polichinelles, Henry Becque essaya de justifier son oeuvre, de la situer dans l'Histoire, d'en montrer les causes et d'en apercevoir les conséquences.
- Fin de partie, la pièce du néant: triste reflet de notre quotidien et notre condition
- Du conflit entre Henry II Plantagenêt et Thomas Becket à la mort du roi