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Fin de partie, la pièce du néant: triste reflet de notre quotidien et notre condition

Publié le 15/04/2012

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Fin de partie. Comme la pièce d’Eugène Ionesco Le Roi se meurt, qui paraît cinq ans plus tard, cette pièce de Samuel Beckett porte un titre pour le moins annonciateur de l’action qui va suivre. Comme on attend la mort du roi chez Ionesco, on attend la fin de la pièce de Beckett, et ce dès le premier vers. N’est-ce pas la première particularité géniale de Fin de partie ?

A quoi bon, dira-t-on, assister à une représentation théâtrale dont l’on connaît déjà l’issue. Mais c’est justement cette fin annoncée de façon si univoque qui permet à la piece d’exister, car les protagonistes envisagent précisement la fin de partie. La scène devient alors le cadre de la réflexion des personnages, réflexion intimement liée au thème de la finitude, cette fin que l’on attend, qui tarde a venir, que l’on remet même en question en tant que spectateur.

 

« Fin de partie.

Comme la pièce d’Eugène Ionesco Le Roi se meurt , qui paraît cinq ans plus tard, cette pièce de Samuel Beckett porte un titre pour le moins annonciateur de l’action qui va suivre.

Comme on attend la mort du roi chez Ionesco, on attend la fin de la pièce de Beckett, et ce dès le premier vers.

N’est-ce pas la première particularité géniale de Fin de partie ? A quoi bon, dira-t-on, assister à une représentation théâtrale dont l’on connaît déjà l’issue.

Mais c’est justement cette fin annoncée de façon si univoque qui permet à la piece d’exister, car les protagonistes envisagent précisement la fin de partie.

La scène devient alors le cadre de la réflexion des personnages, réflexion intimement liée au thème de la finitude, cette fin que l’on attend, qui tarde a venir, que l’on remet même en question en tant que spectateur.

Là se trouve toute la puissance évocatrice du premier vers, lien entre le discours des personnage et la réflexion du spectateur tout au long de la pièce.

D’ailleurs, pour répondre a ceux qui questionnent l’utilité d’une piéce dont l’on connaît déjà la fin, n’est-il pas pertinent de remarquer le parallèle avec la vie, dont chacun connait l’issue certaine et inéluctable, la fin de partie? Est-il pourtant inutile de la vivre? Le premier vers, cette première phrase citée plus haut, est vitale au déroulement de la pièce.

Elle vient en effet confirmer ce que le titre laissait pressentir, à savoir la prédominance du thème de la fin (avec cinq expressions liées à la fin parmi les quinze premiers mots de la pièce, en incluant le titre, cela parait limpide).

Cela aurait pu ne pas être le cas, comme nous montre le titre de certaines productions artistiques aucunement lié au contenu de la production meme.

On pense au court-métrage de Luis Bunuel et Salvador Dali Un Chien Andalou, ou encore, plus proche de Beckett, à La Cantatrice chauve de Ionesco. Ce premier vers nous confirme l'absence d'intrigue, sinon l'attente de la fin.

Et c'est paradoxalement grace au néant narratif que la pièce existe.

En effet, il n'y a pas de structure classique, à savoir un découpage en cinq actes, avec l'exposition, le noeud, les peripéties, le dénouement.

Non seulement il n'y a pas d'intrigue, mais il n'y a qu'un seul acte, que Beckett nous balance a la figure sans meme le découper en scènes,. »

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