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La triste fin d’Henry II Plantagenêt

Publié le 19/09/2018

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Roi d’Angleterre, duc de Normandie, comte d’Anjou et du Maine, duc d’Aquitaine, Henry II use ses forces et son pouvoir dans le conflit qui l’oppose à ses fils. En novembre 1188, Richard Cœur de Lion, l'héritier du trône, rompt avec son père pour faire allégeance au roi de France Philippe Auguste. Après une lutte sans merci, le maître de l’« empire Plantagenêt » devra renoncer à sa puissance et rendre les armes. Et s’éteindra, seul et abandonné de tous, le 6 juillet 1189.

 

Roi d’Angleterre, duc de Normandie, comte d’Anjou et du Maine, duc d’Aquitaine, Henry II Plantagenêt est à la tête d’un domaine infiniment plus vaste et plus puissant que celui du roi de France Philippe Auguste. Mais son empire menace d’éclater et son pouvoir est sapé par ses fils, qui s’opposent violemment à son autorité et s’entredéchirent, encouragés par le Capétien et par leur mère, Aliénor d’Aquitaine. En novembre 1188, à Bonmou-lins, dans le Perche, Henry II et Philippe Auguste signent une trêve. Richard Cœur de Lion, héritier du trône d’Angleterre, profite de cette rencontre pour faire valoir ses exigences. Prince poète et troubadour, il se sent

« hommage pour toutes · les terres continentales des Plan­ tagenêt.

Henry II voit ainsi son empire amputé de la moitié de sa puissance et la rupture avec son fils consommée, à la gran­ de satisfaction du Capétien.

Le fils contre le père Henry II passe l'hiver à Saumur et tient sa Cour de Noël à Angers.

Seul Jean sans Terre est encore à son côté, et déjà les seigneurs tourangeaux et bre­ tons se rallient à Richard Cœur de Lion .

Le roi d'Angleterre fait mettre en état de défense l'An­ jou, cœur de son domaine, où il pressent que l'adversaire lui portera le premier coup.

Au mois de mai, la guerre re­ prend à l'initiative de Philippe Auguste et de Richard Cœur de Lion.

Lors d'une brève cam­ pagne, les alliés prennent tous les châteaux de la vallée du Loir.

Alors que ses vassaux Geoffroy de Mayenne, Guy de Vaux et Raoul de Fougères prennent parti pour son fils, Henry II se réfugie au Mans, sa ville natale, bientôt assiégée par ses adversaires.

Une fausse manœuvre d'un capitaine anglo-normand allume un incendie et la cité est détruite .

Les ponts sont coupés par l'ar­ mée du Capétien, mais le roi d'Angleterre réussit à passer un gué et à prendre la fuite avec sept cents chevaliers.

Tandis que ses mercenaires, encerclés dans la ville, sont massacrés, il est poursuivi par son fils, qui taille sa garde en pièces .

Malade et abandonné de tous Malade et découragé, Henry II est dans une situation déses­ pérée : il demande à traiter avec Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste, qui occupent Tours.

Le 4 juillet, chancelant et pouvant à peine se tenir à che­ val, il doit se soumettre au Ca­ pétien, qui exige sa reddition complète.

Après avoir capitulé sans condition et avoir été dépouillé de toutes ses terres continentales, sauf la Norman­ die, il se met en route pour Chi- i~EOITIONS ~la ATLAS L'EMPIRE PLANTAGENÊT SURVIT Inhumé à l'abbaye de Fontevraud , Henry II « inaugure » la nécropole que l'on nommera le « Saint-Denis des Plantagenêt ».

Dans son testament, il a fait de nombreux dons et legs à des établissements religieux et à des œuvres pieuses.

Il a également prévu des sommes pour le secours de la Terre sainte, car il n'a pu réaliser son vœu de croisade.

La mort d'Henry II ne sert pas immédiatement les desseins de Philippe Auguste.

L'Empire Plantagenêt n'est plus divisé; à peine réduit, il passe entièrement à Richard Cœur de Uon.

Et le roi de France devra encore attendre une quinzaine d'années pour en venir à bout.

Cependant, les institutions sur lesqueUes il était fondé perdureront et, des deux côtés de la Manche, le régime féodal et l'administration conçus par Henry II et ses légistes, continueront à se développer avec des fortunes diverses.

non.

Là, le roi d'Angleterre s'ef­ fondre, épuisé.

Il a tout juste la force d'autoriser les barons bretons rebelles à passer dans la ligeance de Richard - ce qui sauvegarde l'intégrité de son empire, à laquelle il aura tra­ vaillé toute sa vie - et d'en­ voyer son chancelier porter à Philippe Auguste une lettre par laquelle il se rend à sa merci.

Le messager revient avec la liste des seigneurs de son entourage passés dans le camp du vainqueur.

En tête de cette liste figure son fils préféré : Jean sans Terre..

.

Henry II est plus affecté par cette défection que par ses récents échecs.

Désormais abandonné de tous, il renonce à lutter et sombre dans le délire .

Le 6 juillet 1189, il succombe à une hémorragie, à l'âge de cinquante-six ans.

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