L'Afrique est-elle prémoderne ou postmoderne ?

« progrès à la progression, mais avec les apports de la science.

Une progression « saine » en quelque sorte. - c'est l'imaginaire de l'ici et maintenant (décroissant occidentale) - la place de l'art dans le postmodernisme : critère de linéarité, rapport à l'oralité. ( Chinua Achebe, Arrow of God (épisodes disparates, comme des contes, mais significatifs les uns pour les autres). - accepter la différence de l'autre dans les relations Ceux qui pensent que l'homosexualité est une perversion qui serait arrivée (comme tout ce qui arrivait finalement à l'Afrique, à croire que ce continent ne sautaitqu'être spectateur de sa destinée) par les Occidentaux, ne connaissent rien à l'histoire des sociétés subsahariennes précoloniales.

Beaucoup de ces sociétés ont toléré,accepté l'homosexualité.

Certaines ont autorisé le mariage entre individus du même sexe.

C'est donc à travers un prisme colonial (celui de l'évangélisation ou del'islamisation de nos peuples), que les pourfendeurs africains de l'homosexualité analysent la question.

Ils utilisent des arguments qui avaient cours ici en France, parexemple, avant qu'elle cesse d'être considérée comme un délit ou comme une maladie. ( vivre avec soi, pour soi (questions éducatives). Culture chrétienne trop engluée dans le modernisme. L'afrocentrisme, tout comme la postmodernité se présentent donc comme des entreprises de démystification.

Cheikh Anta Diop : « le modernisme n'aurait jamais dûêtre "synonyme de rupture avec les forces vives du passe ». - place de la ville (symbole de la modernité).

Patrick Chamoiseau : « l'urbaniste africain doit se penser africain avant de penser ». « Ce qu'on ne comprend pas, c'est que, chez vous, les gens vendent les maisons, les voitures, les actions.

Chez nous, les dirigeants vendent leur pays.

Si au moins ils levendaient un bon prix, on pourrait comprendre.

Mais ils le vendent tellement moins cher que même la Chine achète déjà les pays au kilo ».

Valéry Ndongo...,humoriste camerounais, dans son spectacle Bienvenue ô kwatt. Conclusion « En réalité le triomphe du postmodernisme serait un évènement on ne peut plus ironique car il permettrait de réhabiliter des civilisations et des cultures quel'occident, aujourd'hui promoteur du postmodernisme aurait lui-même invalidées » La crise économique (+ crise des institutions, crise du social, du vivre-ensemble) comme révélateur de conscience : l'Afrique observe les erreurs et les dérives del'Occident, et peut s'inspirer de ce qu'il fait de mieux pour avancer.

Elle bénéficier, dans son « retard » de marché, d'une longueur d'avance en terme de recul sociétal.Remise en question de toutes les « normes » de la modernité. Par ailleurs, observer l'autre, c'est aussi se regarder soi.

Et l'Afrique peut utiliser sa « post-modernité » pour garder ce qu'elle a de culturellement bon, tout en sachantconnaître ses erreurs (car elle en commet aussi). Eu égard a son effet psychologique, le postmodernisme peut inciter la critique africaine a sortir d'un certain engourdissement.

Il s'agit d' une approche qui lèveI'hypothèse de I'infériorisation et de la marginalisation dont les peuples noirs ont été victimes depuis que le continent est tombe aux mains des puissances européennesen mal d'expansion.. »