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Laguerre de Trente Ans, 1618-1648 (histoire)

Publié le 16/03/2012

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histoire

Certains historiens affirment que la guerre de Trente Ans provoqua la ruine de nombreuses villes, ainsi que de villages et de fermes, la mort des trois quarts de la population et occasionna de tels dommages qu'il fallut près de deux siècles pour les réparer. D'autres historiens qualifient ces affirmations d'exagérées. Mais ils sont tous d'accord sur le fait que certaines régions ont particulièrement souffert de cette guerre. Le nombre des civils fut le plus important parmi les victimes. Les armées de mercenaires en étaient la cause.

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« point que les paysans ayant perdu bâtiments, champs et bétail, abandonnèrent le pays.

Ces exactions, ajoutées aux persécutions religieuses, provoquèrent une impor­ tante émigration.

Les troupes de Tilly avaient tellement pillé, qu'elles durent louer des hommes pour transporter leur butin.

La valeur combative de l'armée en souffrit.

Elle fut encombrée de mendiants, de colporteurs, de prostituées, de charlatans, d'enfants ennemis, pris corn­ me otages, et de femmes enlevées dans les villages et les campagnes.

Durant les marches, des nouveau-nés s'ajou­ taient chaque jour à cette armée déjà affamée.

En 1621, ces troupes étendirent la guerre sur toute 1 'Alle­ magne.

Elles provoquaient des destructions sur leur pas­ sage et apportaient le typhus.

Au cours de l'été, les fugi­ tifs qui s'étaient mis à l'abri des murs de Strasbourg, ne comptèrent pas moins de seize incendies allumés par les pillards de Mansfeld, qui tenaient à brûler tout ce qu'ils ne pouvaient emporter avec eux.

Ils mirent le feu à toutes les maisons dans un rayon de 40 km autour de Hague­ nau.

Ils enlevaient les crucifix de toutes les églises catholi­ ques et les pendaient dans les arbres.

La locution suivante se répétait dans toute l'Allemagne: 'Que Dieu préserve celui qui passe près de Mansfeld!' En 1623, les troupes de Mansfeld ajoutées à celles des ca­ tholiques avaient répandu le typhus dans toute l'Alle­ magne.

En 1625, débuta la période danoise de la guerre de Trente Ans, qui dura jusqu'en 1629.

Elle est ainsi nommée, par­ ce que le roi de Danemark lança ses troupes protestantes contre celles de l'Empereur, en Saxe.

Au début de cette période, le redoutable général comte Albert von Wal­ lenstein reçut le commandement des troupes alliées ca­ tholiques.

Il remporta une série de victoires qui boutèrent les Danois hors de Saxe.

La résistance armée des protestants cessa.

En 1630, l'Al­ lemagne, à l'ouest comme à l'est, était en grande partie dévastée.

Les sévices exercés par les troupes sur la popu­ lation étaient effrayants partout.

Un libelle, paru en 1620, décrit la conduite des soldats.

Des troupes polonai­ ses avaient dispersé une cérémonie de mariage à Vienne .

L~s hommes tuèrent l'époux et les invités mâles, et violè­ rent les femmes.

Ils volèrent toute l'argenterie, déchirè­ rent les robes des femmes et emmenèrent l'épouse.

En Thuringe, en Allemagne centrale, des soldats ivres étaient assis dans une salle à manger en sous-sol, et ti­ raient dans les jambes des passants.

Au Brandebourg, les soldats lièrent des otages à la queue de leurs chevaux.

L'écrivain allemand Hans Jacob Grimmelshausen, fait un bref récit, à titre de témoin, de ces destructions en Allemagne.

Son récit s'appelle Simplicissimus.

Il y racon­ te qu'il a vu mettre des prisonniers en rang, les uns derriè­ re les autres pour voir combien on pouvait en tuer d'une seule balle, et explique comment on remplissait les bou­ ches des victimes avec des détritus, comment on rôtissait des prisonniers au-dessus d'un feu, comment on tordait un doigt avec le canon d'un pistolet, etc.

La guerre cau- sait encore plus de malheurs que les actes de cruauté, oc­ casionnant l'inévitable famine et les maladies infectieu­ ses.

Les troupes danoises et impériales anéantirent en 1627 toutes les récoltes le long du Havel.

En 1628, les fermiers du Tyrol durent moudre les perches à haricots pour en faire du pain.

En 1630, les habitants du duché de Nassau se nourrirent de racines et de glands, parce qu'ils n'avaient rien d'au­ tre.

En Bavière, région normalement si fertile, les cada­ vres de gens morts de faim gisaient le long des chemins.

Le typhus et la dysenterie, répandus par les soldats firent. »

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