L'ALLEMAGNE, REFLET DES TENSIONS INTERNATIONALES (1945-1970) - Histoire

« A.

Une lente évolution B.

L'Ostpolitik 1.

Les objectifs de Willy Brandt 2.

Le traité germano-soviétique (1970) Conclusion : Une division de l'Allemagne officiellement admise, mais difficilement acceptée. Développement Introduction Alliés contre le IIIe Reich, jusqu'à la capitulation du 8 mai 1945, les États-Unis et l'U.R.S.S.

vont bientôt se divisersur le sort de l'Allemagne.

Prévisible à la conférence de Yalta, confirmé par celle de Potsdam, le désaccord aboutit àla rupture entre les deux « grands » en 1947.

La division de l'Allemagne qui s'ensuit est le symbole de la coupure del'Europe, et même du monde, en deux blocs.

La guerre froide s'aggrave avec le blocus de Berlin en 1948-1949.

Unedizaine d'années plus tard, le problème berlinois demeure au cœur des relations soviéto-américaines.

La constructiondu mur de Berlin fait renaître les risques d'un affrontement. Entre-temps, deux États allemands se sont créés et ont été intégrés chacun à l'un des camps adverses.

L'anciennepuissance vaincue s'est partagée entre les vainqueurs de 1945. La coexistence qui s'amorce dans les années 60 passe obligatoirement par une évolution de la situation enAllemagne.

L' « Ostpolitik » du chancelier social-démocrate Willy Brandt ne peut réussir qu'avec l'appui des États-Unis et l'accord de l'U.R.S.S. I.

L'Allemagne, sujet de désaccord entre les vainqueurs A.

De Yalta à Potsdam Lorsque Staline, Roosevelt et Churchill se rencontrent à Yalta en février 1945 - le général de Gaulle n'a pas étéinvité à participer à la conférence - la guerre en Europe n'est pas encore terminée.

La défaite de l'Allemagne naziene fait pas de doute, mais la situation militaire est moins favorable aux Alliés occidentaux qu'aux Soviétiques, qui ontprovoqué l'effondrement du front allemand en Pologne et avancent rapidement en direction de Berlin.

Staline peutdonc faire prévaloir ses conceptions sur le tracé des nouvelles frontières orientales de l'Allemagne : la ligne Oder-Neisse imposée par l'U.R.S.S., contestée par les Occidentaux, illustrera pendant des années les divergencesfondamentales entre les vainqueurs. La conférence de Potsdam, qui se tient deux mois après la capitulation du IIIe Reich, confirme la méfiance qui s'estinstallée entre Américains et Soviétiques.

Si l'accord s'est fait sur la délimitation des zones d'occupation, sur lestatut de Berlin également partagé en quatre secteurs d'occupation, en revanche les Occidentaux refusent deconsidérer comme définitive la frontière entre l'Allemagne et la Pologne.

Les discussions à propos du montant et desmodalités des prélèvements sur l'appareil productif allemand mettent en évidence les différences fondamentalesentre les vues des vainqueurs sur l'avenir de l'Allemagne. B.

Vers la rupture (1946-1947) Elle intervient sur le plan économique comme sur le plan politique. • L'.U.R.S.S.

entend effectuer les réparations conformément aux accords passés.

Elle a obtenu une part desprélèvements dans la Ruhr.

Américains et Anglais s'opposent à ce qu'ils considèrent comme une volonté dedémanteler l'appareil de production.

Les mesures prises par les Anglo-Saxons (fusion de leurs zones dès mars 1946)sont des atteintes au fonctionnement du Conseil de Contrôle quadripartite. • Les discussions sur le traité de paix avec l'Allemagne illustrent l'opposition sur le plan politique.

Les Soviétiquesreprochent aux Occidentaux leur mansuétude vis-à-vis des vaincus : ils ont protesté contre l'indulgence decertaines sentences.

Quant à eux, les Occidentaux soupçonnent l'U.R.S.S.

de vouloir établir son influence sur lafuture Allemagne, comme elle l'a fait sur les pays d'Europe orientale.

Les conférences de Moscou (mars 1947) et de Londres (en novembre et décembre de la même année) constatentl'impossibilité pour les vainqueurs de se mettre d'accord sur un traité de paix avec l'Allemagne.

La doctrine Trumanet le plan Marshall, puis la doctrine Jdanov consacrent en 1947 la rupture entre les deux Grands.

Le « rideau de fer. »