L'assassinat d'Abraham Lincoln

« française particulièrement prospère grâce au travail des esclaves noirs, que Lincoln est confronté au problème de l'esclavage.

Au coin des rues, il lit des affiches mettant en vente des êtres humains comme du vulgaire bétail; il voit aussi les esclaves se rendre enchaînés à leur travail, dans les plantations.

A partir de ce moment, il comprend que son devoir est de lutter contre cet état de chose, et il se donne pour but de faire abolir l'esclavage.

En 1834, on le convainquit d'étudier le droit et, en 1836, il était avocat.

Il avait pu, dans l'intervalle, être élu député de l'Illinois et se faire remarquer par ses interventions simples, spiri­ tuelles et pleines d'humanité.

Il devint bientôt le chef du parti Whig, et le reste de sa vie sera dominée par la politique et le droit.

En 1847, il fut élu au Congrès fédéral, où il s'opposa à la guerre contre le Mexique.

Cette guerre fut déclenchée par les colonisateurs américains qui se rendaient au Nouveau-Mexique et en Californie pour y chercher de nouvelles terres.

Ils étaient soutenus par les Etats-Unis qui cherchaient à élargir leur territoire jusqu'à l'océan Pacifique.

En septembre 1847, le Mexique fut contraint de capituler, ce qui permit aux Etats-Unis d'annexer les régions de Californie et du Nouveau-Mexique jusqu'au Rio Grande.

En 1856, il s'affilia au parti républicain et entama une carrière anti-esclavagiste.

Deux ans plus tard, il se fit connaître sur le plan national en posant sa candidature pour le Sénat contre le démocrate Stephen A.

Douglas.

A ce moment, les Etats nordistes avaient dé­ jà supprimé l'esclavage, mais non les Sudistes.

Douglas était partisan de laisser les nouveaux Etats, qui se ratta­ chaient à la Fédération américaine, maintenir l'esclava­ ge, mais Lincoln y était opposé.

Il qualifiait l'esclavage de mal moral, social et politique.

Les deux politiciens se combattirent au cours de débats qui se déroulèrent dans sept villes de l'Illinois, et qui furent publiés partout.

Douglas remporta le siège de sénateur, mais Lincoln avait amélioré sa position en vue des élections présiden­ tielles de 1860.

Son style oratoire direct et son origine modeste l'aidaient, ainsi que les fortes divisions du camp adverse.

A la fin de 1860 , Lincoln devint président des Etats-Unis.

Les Etats sudistes virent immédiatement en Lincoln un danger pour l'institution de l'esclavage, avantageuse pour leur prospérité, due au travail des Noirs sur les plan­ tations.

A l'époque où Lincoln, en mars 1861, prononça son discours d'entrée en fonctions, sept Etats sudistes s'étaient retirés de la Fédération.

Quatre autres Etats al­ laient suivre .

Dans son discours, Lincoln déclara qu'il ne s'occuperait pas de l'esclavage dans les Etats où la consti­ tution reconnaissait cette institution, mais il les mit en garde et déclara comprendre qu'une guerre civile pour­ rait en découler.

Il affirma aussi que le maintien de l'Union lui tenait plus à coeur que la suppression d'un abus dans une partie de l'Union.

Le Sud n'eut pas con­ fiance dans ses déclarations et, le 12 avril1861, la guerre civile éclata .

Lincoln mit tout en oeuvre pour maîtriser le Sud et sau­ ver l'Union.

Ses méthodes de guerre, très strictes, lui oc­ casionnèrent beaucoup d'ennemis.

En contradiction to- Ci·dessus: Un cortège aux flambeaux lors de la campagne qui fit de Lin­ coln, le président des Etats· Unis.

Lincoln était considéré comme un mo­ déré dans la triste querelle de l'esclavage.

Mais dans les six semaines qui suivirent son installation comme président, les Etats sudistes firent sécession.

tale avec la constitution, il fit mettre en prison, sans autre forme de procès, des milliers de personnes soupçonnées de trahison .

Il chercha également à se rapprocher des Etats du Sud et leur promit de les réintégrer dans l'Union s'ils acceptaient de supprimer d'abord l'esclavage.

Il tourna ainsi contre lui, les Républicains, qui voulaient suivre la ligne dure et voulaient imposer de lourdes peines aux Sudistes.

Il aigrissait de même quelques importants hommes d'af­ faires nordistes, qui espéraient tirer de grands avantages d'une défaite complète des Sudistes.

Lorsque les Etats du Sud se rendirent, le 9 avril 1865, le président qui venait d'être réélu, comptait de nombreux ennemis qui vou­ laient le voir disparaître.

Au moment de sa mort, cinq jours plus tard, il n'y avait pas moins de quatre-vingt let­ tres de menaces sur son bureau.

Son assassin, John Wilkes Booth était un Sudiste de nais­ sance, mais il vivait dans le nord.

Il provenait d'une fa­ mille d'acteurs.

Son père était, en effet, un des plus grands acteurs d'Amérique, et deux de ses frères rempor­ taient également de grands succès sur les planches.

John, à vingt-six ans, avait déjà une belle carrière derrière lui.

Il était bien fait, de teint mat, et jouait d'une façon ap­ puyée que nous trouverions ridicule actuellement mais qui, à l'époque, était très prisée.

Il gagnait beaucoup d'argent et comptait quantité de maîtresses.

Comme les. »