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Le clergé en 1789 (histoire)

Publié le 13/04/2011

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  L'année 1789 a en France, fortement marqué les esprits. Temps fort dans une période de lutte révolutionnaire, elle est le grand ébranlement dont procède toute l'histoire du XIX's. Cette période s'inscrit d'ailleurs elle-même dans un processus de transformation sociétale. Le clergé se trouve au c½ur de ces réformes sociales, et pour lui, 1789 en a été l'année. La place de la religion et ses rapports avec la société civile est un des domaines où la Révolution a transformé l'ordre établi de façon irréversible.  Les réformes et mesures imposées au clergé tt au long de 89 ont-elles été la césure, la remise en cause des rapports entre l'État et l'Église, et même d'une scission au sein même du clergé ? L'année 89 a-t-elle été, vis à vis du clergé, antireligieuse et/ou anticléricale ?   

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« philosophie égalitaire et l'affirmation de la liberté individuelle : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, deconscience et de religion.

Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses..

» (art 10) Troisième temps.Automne 79.

le principal problème qui se trouve maintenant posé à la Nation concerne l'effondrement des recettesfiscales.

Les moyens classiques comme l'emprunt ou la contribution patriotique ne ramenant à rien, il a fallu serésoudre à des mesures révolutionnaires.

Il fallait donc prendre l'argent là où il se trouvait en quantité, c'est à diredans les coffres du clergé.

En effet, les biens du clergé étaient évalués à quelques 2 milliards de livres etreprésentaient environ 12% du territoire.

Ces revenus annuels se montaient à environ 200 millions de livres (120millions de dîme et 80 millions de revenu immobilier).

La répartition de ces revenus entre les différents membres étaitpar contre en désaccord complet avec les évangiles puisqu'un curé congruiste ne disposait que très rarement deplus de 500 livres annuelles alors qu'un haut dignitaire disposait lui de plusieurs centaines de milliers de livres.Entre alors l'évêque et député TALLEYRAND en scène! 10 octobre, il propose la nationalisation des biens du clergé.En contrepartie, la prise en charge salariale des ecclésiastiques et la détermination du nombre total de ceux ciseront définis par la Nation.

La proposition de Talleyrand va être âprement débattue trois semaines durant.Combattue d'un côté par l'abbé Maury, Malouet et Sieyès sur des critères mettant en cause le droit de propriététransgressé par la Nation lorsqu'elle s'approprie les biens d'autrui.

Soutenue par ailleurs par Mirabeau ou Thouretlorsqu'ils précisent que ces biens n'appartiennent pas au clergé mais à la masse des fidèles qui leur en ont fait don,donc à la Nation.

Le clergé se divise également sur la question.

Tout d'abord surpris par la proposition de Talleyrand,les curés se joignent finalement à elle.

D'une part la proposition précise que le salaire versé par la Nation ne pourraitêtre inférieur à 1200 livres annuel soit plus du double que ce dont ils disposent, et d'autre part si la Nation restreintle nombre d'ecclésiastique ce sera la catégorie des prélats et des hauts dignitaires qui en souffrira et non les simplescurés.Le 2 novembre, la loi est votée par 508 voix contre 346.

Cette motion précise d'une part que les biensecclésiastiques seront mis à disposition de l'Etat et d'autre part que tout curé recevra au moins 1200 livres, soit lafin des motions congrus pour le bas clergé.

Les prêtres sont donc à ce jour fonctionnaires. Dans l'immédiat, la loi du 19 décembre décide de l'émission d'assignats gagés sur les biens de l'Église réquisitionnéspar la Nation.

Le capital de 400 millions de livres, la valeur de l'émission est de 1000 livres par bon portant intérêt à5%.

Ce qui aurait pu être une bonne opération, au plan tant économique que politique, va se révéler un désastre : àcause du manque de rigueur dans la mise en place de l'entreprise et de la rapide dépréciation du nouveau papiermonnaie, la confiance des investisseurs et des créanciers de l'État s'est effondrée. On peut ainsi dire que l'Église catho est la plus grande perdante des réformes de l'été et de l'automne 89.

LesFrançais, qui n'étaient pas spécialement anticléricaux et nullement antireligieux dans l'ensemble ont fait d'une pierredeux coups, en résolvant le problème de la dette publique en dépossédant un des ordres privilégiés de l'AncienRégime.

La masse du clergé et des fidèles a épousé finalement épousé la cause des patriotes.

Ni la suppression de ladîme, ni nationalisation des biens n'a profondément affecté l'enthousiasme général, ou mis en cause les rapports del'Église et de l'État.

Le clergé est resté fidèle au rôle national qu'il avait joué au printemps précédent, lors de laréunion des Ordres.

Cependant, si jusqu'à la fin de la monarchie, le clergé fut considéré comme le premier ordre del'État, et les exemptions dont il avait conservé la jouissance lui attirèrent une bonne partie des attaques dirigéescontre les privilégiés au moment de la Révolution.

Si les révolutionnaires ont voulu régénérer l'Église, c'est qu'ilsméconnaissaient la constitution propre de la société religieuse et leur initiative ne pouvait conduire qu'à une rupture.La constitution civile du clergé comportait certes des dispositions inacceptables parce qu'elles portaient atteinte àla structure hiérarchique de l'Église et aux liens entre l'Église gallicane et Rome.

Quoi qu'il en soit, la rupture a eu desconséquences incalculables sur la Révolution même, puisque les catho ont été rejetés en bloc dans le camp de lacontre-révolution alors que le bas clergé avait apporté au tiers un appoint très précieux et que l'alliance du tiers etdu clergé avait permis la révolution. Les conséquences à long terme ont dépassé la période révolutionnaire puisque le conflit entre la Révolution etl'Église catholique pèsera un siècle et demi sur l'Europe entière : c'est le divorce entre la France chrétienne du passéet la France nouvelle.

Désormais, le clergé et la religion perdent le soutien séculaire de tout un ensembled'habitudes, de sentiments et de contraintes collectives. Prélat haut dignitaire ecclésiastiqueConcordat en matière politico-religieuse, un concordat est un traité signé entre le Saint-Siège et un État particulier(ou entre un souverain et le pape pour l'Europe pré-moderne) dans le but de définir les domaines respectifs etclarifier les relations entre l'Eglise et les autorités civiles du pays signataire (ou concordataire). Sujet désiré en échange : Pourquoi désirer l'immortalité ?. »

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