LE CONGRÈS DE VIENNE ET LA NOUVELLE CARTE DE L'EUROPE
Publié le 08/12/2011
Extrait du document
Le congrès de Vienne concrétise le souci des souverains européens du retour à la situation politique d'avant la Révolution française : c'est ce qu'on appelle la Restauration fondée sur le principe de légitimité. Le principe dynastique est opposé au principe des nationalités. qui est volontairement ignoré. C'est la source du conflit du siècle : restauration contre révolution, légitimité contre nationalité. Dans le souci d'effacer les traces de la Révolution. mais aussi de ménager les diverses souverainetés, on a réalisé des çompromis fragiles, garants d'un équilibre des puissances. Ces différents phénomènes sont représentés sur la carte de l'Europe en 1815.
«
DOCUMENTATION COMPLÉMENTAIRE
TALLEYRAND (1754-1838)
Maurice de Talleyrand-Périgord, cadet de grande famille et infirme (pied bot).
est voué à l' Église .
A 32 ans, il devient
évêque d' Autun .
Et à partir de ce moment, son activité est surtout politique .
Député à la Constituante , il propose la mise à la disposition de la nation des biens du clergé et il célèbre la messe du Champs-de- Mars le 14 juillet 1790 .
Il devient le chef de l' Église constitutionnelle.
Condamné par le pape comme schismatique , il abandonne l'Église et se consacre à la diplomatie (en Angleterre) et aux voyages (États-Un i s).
On
le
voit réapparaître sous le Directoire, où grâce au chaleureux
appui de Madame de Staël, il dev i ent ministre des Relations extérieures .
Infidèle au Directoire, il prend part au complot du 18 Brumaire et s'impose à Bonaparte comme le ministre
des Affaires Étrangères ( 1797-1807) .
Il négocie tous les grands traités et reçoit diverses dignités (prince de Bénévent en 1806) .
Il se détache peu à peu de l'Empereur , dont il n'approuve pas la politique belliqueuse et impérialiste .
Il le trahit à Erfurt en 1808 car il pousse le Tsar à ne pas soutenir Napoléon .
Et il est disgrâcié en 1809 .
En 1814 , il constitue un gouvernement provisoire et fait proclamer la déchéance de Napoléon.
De nouveau ministre des Affaires Étrangères , il signe le premier traité de Paris et s'emploie à diviser les vainqueurs .
Il joue un rôle de premier plan au Congrès de Vienne .
Talleyrand , disait le tsar de Rus sie, fait ici le ministre de Louis XIV .
Pe.ndant la Restaura tion , il se cantonne dans une opposition modérée .
La mo
narchie de Juillet en fait un ambassadeur à Londres de 1830 à 1835 .
TEXTE COMPLÉMENTAIRE
LES IDÉES POLITIQUES DE METTERNICH
Chancelier pendant plus de trente ans de la puissance la plus conservatr ice d'Europe , le prince de Metternich expose quelques-unes des idées qui ont inspiré sa politique :
« Deux mots suffisent pour créer le mal; deux mots qui, à
force d'être vides de tout sens pratique, enchantent les rêveurs
dans le vide .
Ces mots sont ceux de liberté et d'égalité ...
Jamais je ne trouverai qu'il y a égalité entre un sot et un
homme d'esprit.
entre un pauvre et un riche, ou un bossu et un
homme d'une tournure noble et prévenante.
Ce n'est que sur l'idée d'ordre que peut reposer l'idée de
liberté .
Sans la base de l'ordre.
l'aspiration à la liberté n'est
que l'effort d'un parti quelconque pour atteindre le but qu'il se
propose .
Dans la vie, cette aspiration se traduira inévitablement.
»
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