Le déclin d'Amarna, la ville d'Aton

« te -cinq statues de Sekhmet - la déesse à tête de lionne maîtresse de la pestilence - placées à l'origine dans le temple de Mout à Karnak ? L'épidémie serait -elle la cau­ se des nombreuses morts qui ponctuent la fin de l'épisode amarnien, notamment, en l'an 14, celle de Méketaton, une des six filles d' Akhéna ­ ton et de Néfertiti? C'est peu probable en tout cas pour Mék etaton qui, d'après ce r­ tains textes, serait morte en couches.

Quant à Kiya, la rei ­ ne mère décédée peu avant elle, elle a pu mourir de vieillesse .

Restent inexpliqués les décès d' Akhénaton, de Néfertiti et de Semenkharê.

La perte de l'empire L es historiens accusent souvent Aménophis Ill et son fils Aménophis IV-Akhé ­ naton d'avoi r peu à peu per­ du une partie de l'empire construit par les conquêtes thoutmosides.

Il est vrai que peu de cam­ pagnes militaires sont effec­ tivement attestées pendant cette période, alors que la correspondance diplomati­ que découverte à Amarna fait état de problèmes en Sy­ rie.

Cependant, la cérémonie de réception des tributs étrangers de l'an douze re­ présentées dans les tombes de contempo r ains d'A k héna ­ ton nuance ce jugement (les partisans d'une corégence entre Akhénaton et son pè re voient d'ailleu rs dans cette ceremonie l'inauguration, peu après le décès d' Améno ­ phis Ill, du début du règne d' Akhénaton en tant que pharaon unique).

MOQUERIES Deux douzaines de figurines de singes en calcaire ont été retrouv ées à Amarna .

On les interprète en général comme des représentations irrévérencieuse s d'Akhénaton faites par un peuple lassé des pressions et désireux de renouer avec ses ancien s cultes domestiques (génies , divinités ...

).

La découverte de statuette s de dieux traditionnels dans les maisons d ' Amarna est en effet significative des croyances des habitants de la capitale fondée par Akhénaton : Bès , Thouéris , Sobek , Isis , Ptah , Mout, Thot, Amon, Os iris avaient encore tous , contre l'avis du roi, les faveurs du peuple .

Peut -être la mode du des sin satirique , très répandue à l'époque ramesside (1295-1070 avant J .-C .), fut-elle lancée par ces premières manife stations du mécontentement populaire.. »