Le Japon

INTRODUCTION

La croissance à deux chiffres, c'est-à-dire un taux annuel supérieur à 10 %, est un fait exceptionnel. Pourtant, le Japon a réussi ce tour de force au cours de ces dernières années, Pour cette raison il a été présenté comme le « recordman « de la croissance. Mais là comme ailleurs, et peut-être plus qu'ailleurs, la crise du pétrole a fait maitre des doutes quant à la possibilité de la poursuite d'une telle croissance.

Pour nous permettre d'apprécier la portée d'une telle remise en question nous rappellerons, dans une première partie, les caractéristiques de la croissance japonaise, dans une deuxième partie, nous mettrons en lumière les conséquences de la crise pétrolière sur l'économie japonaise, dans une troisième partie, nous examinerons les remèdes envisagés par les autorités japonaises et les problèmes qu'ils soulèvent.

— Les stocks qui se gonflent : 40,5 % la même année.

— Les productions qui chutent de 25 %, par exemple, pour l'acier, à 50 %, par exemple, pour les pulpes et papiers.

— La capacité de production utilisée en moyenne â 60 %.

— Baisse prolongée de la bourse.

— Faillites en chaîne, surtout dans le secteur archaïque et artisanal.

— Le chômage qui atteint 1,8 % de la population active, mais qui, en fait, est beaucoup plus important parce que le chômage partiel est très répandu et que de nombreux travailleurs sont revenus au secteur archaïque. Les entreprises ont cessé l'embauche et le système des étudiants retenus dès leur scolarité ne fonctionne plus, ce qui amplifie le chômage des jeunes.

Mais au Japon aussi les remèdes ont été les mêmes :

— Mesures de restriction portant sur la circulation automobile, l'éclairage public, les horaires d'ouverture et de fermeture des services publics et des lieux publics. Mais ces restrictions sont de peu d'effet étant donné, comme nous l'avons dit, que l'essentiel de la consommation pétrolière ne va ni à l'automobile ni au chauffage mais à l'industrie.

— Mesures de rationnement de l'industrie qui ont un effet mécanique d'abaissement de la production.

— Budget d'austérité où les crédits sont réduits, les dépenses limitées, les grands travaux supprimés.

— Augmentation du taux de l'escompte pour freiner le crédit, donc la consommation et l'investissement, attirer les capitaux extérieurs ou les empêcher de partir.