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le territoire égyptien

Publié le 13/02/2019

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GÉOGRAPHIE - Au nord-est de l’Afrique, le territoire égyptien est à 90% recouvert de déserts arides. L’Égypte fertile se limite à la vallée du Nil, qui s’étend sur une longueur de 1500 km du nord au sud du pays, et sur une largeur comprise entre 1 et 20 km.Au nord du Caire,le Nil forme un vaste delta marécageux de 22000 km2; au sud,le grand barrage d’Assouan, achevé en 1970, a formé un immense lac artificiel, le lac Nasser. Le désert occidental, ou désert de Libye, occupe les deux tiers du pays et repose sur un plateau de moyenne altitude (200 m),couvert de plaines sableuses et d’étendues pierreuses que ponctuent des oasis. À l’est du Nil, le désert oriental se déploie jusqu’à la chaîne arabique, qui borde la mer Rouge. Ce plateau est hérissé de blocs montagneux et culmine au Shayib-el-Bamat (2187 m). Encore plus à l’est, au-delà du canal de Suez, s’ouvre le Sinaï.un plateau calcaire qui s’élève au sud jusqu'au point culminant du pays, le mont Sainte-Catherine (2641 m).

 

À l’exception de la bordure septentrionale,soumise à l’influence méditerranéenne, l’Égypte a un climat très aride. Les pluies, qui atteignent 200 mm par an sur la côte nord, ne dépassent pas 50 mm dans le reste du pays. La région souffre de la désertification, de la salinisation du delta du Nil et de la pollution industrielle en Méditerrannée et dans les grandes villes. Enfin, elle est sujette à une activité sismique importante.

 

POPULATION - La population est composée de 95% de Coptes et de 4% d’Arabes. Les Coptes descendent de la population pharaonique ; la majorité musulmane de cette communauté s’est entièrement mélangée avec les Arabes. Le dialecte arabe égyptien est utilisé par la totalité de la population ; la langue copte, qui descend directement de l’ancien égyptien, n’a plus qu’un usage liturgique au sein de l’Église copte.

 

88,5% des Égyptiens sont musulmans sunnites. Les chrétiens représentent 10% de la population ; la majorité d’entre eux appartenant à une Église orthodoxe spécifique (copte), dirigée par ïanba (« pape »)

« Chenouda Ill.

Il existe aussi d'autres Églises (protes­ tante, copte catholique, arménienne).

Le taux d'accroissement naturel atteignait 2,37% en 1995 ce qui représente un million et demi de per­ sonnes en plus chaque année; la population est donc très jeune (40% ont moins de 15 ans).Cette forte pres­ sion démographique favorise l'émigration, et plus de 2,6 millions d'Égyptiens vivaient à l'étranger en 1994, essentiellement dans les pays du Golfe, où ils consti­ tuent une main-d'œuvre qualifiée très recherchée.

99% des Égyptiens se concentrent sur 4% du terri­ toire, le long du Nil; près de la moitié d'entre eux sont citadins.

Établie en amont du delta du Nil, Le Caire est la plus grande ville d'Afrique (12 millions d'hab.

en 1992).

La capitale est un grand centre administratif, financier et industriel, qui dispose d'atouts touristiques importants.Au nord�uest du delta,Alexandrie (3,5 mil­ lions d'hab.) est une ville portuaire et industrielle très importante -des vestiges antiques y ont été récem­ ment mis au jour (phare, cité des morts).

Gizeh (2, 15 millions d'hab.), au sud du Caire, est à la fois une ville industrielle et touristique (sphinx, pyramides).

ÉCONOMIE -Le pays exploite certaines ressources minérales (phosphates, manga­ nèse, sel, pétrole et gaz naturel), mais dis- pose d'autres ressources non mises en valeur (fer, cal­ caire).

L'énergie électrique ·est produite grâce à des centrales thermiques et au barrage d'Assouan.

L'agriculture (sur seulement 6% du territoire égyp­ tien) dépend étroitement du Nil, qui assure l'irriga­ tion.

Le barrage d'Assouan a permis de réguler les crues du fleuve, rendant parfois possibles quatre récoltes par an.

L'agriculture emploie 40% des actifs, mais n'arrive pas à assurer l'autosuffisance alimen­ taire du pays: près de la moitié des céréales sont importées.

Les principales cultures sont la canne à sucre, le maïs, le blé, le riz, le millet et les dattes.

L'Égypte est le 7' producteur mondial de coton.

La pêche et l'élevage occupent une place importante.

L'industrie se concentre dans le Nord,entre Alexan­ drie, Le Caire et le canal de Suez.

Le barrage d'As­ souan quant à lui constitue un pôle industriel récent.

Les principaux secteurs sont le textile (coton, laine, soie et synthétiques), l'alimentation (minoteries, sucreries, conserveries), la pétrochimie et les maté­ riaux de construction.

Le pays a aussi développé la sidérurgie, l'automobile (6 800 véhicules par an) et l'armement.

Le tourisme est un secteur essentiel -l'Égypte a reçu 3,1 millions de visiteurs en 1995, malgré les attentats des intégristes islamistes.

Les infrastructures de transport du pays sont de bonne qualité, mais concentrées le long du Nil: le fleuve permet un trafic intense, ainsi que le canal de Suez (14478 transits en 1996).

Le pays dispose de Le Nil, � le plus long fleuve du monde, est la principale source de richesses du pays, essentiellement constitué de déserts.

T Le Nil est sillonné de felouques, comme ici à Assouan, où a été construit, en 1968, l'un des plus grands barrages du monde.

Il aéroports (dont trois internationaux : Assouan, Le Caire et Alexandrie), de 4 751 km de voies fer­ rées et de 53 795 km de routes.

Si,à la suite de la poli­ tique de rigueur enca­ drée par le Fonds moné­ taire international (FMI) entre 1991 et 1993, l'infla­ tion est faible (4,5% par an), le chômage reste fort (12% en 1995) et la crois­ sance limitée (2,2 %).

Les importations (céréales, biens de consommation et d'équipement) sont coûteuses, alors que les exportations concernent surtout des produits bruts ou semi-finis (pétrole, coton).

La balance des paiements est déficitaire et, malgré l'aide soutenue des États-Unis, la dette exté­ rieure reste énorme (33 milliards de dollars).

Les transferts liés au tourisme, à l'aide internationale (2 milliards de dollars par an), aux droits de passage du canal de Suez (2 milliards de dollars par an) et aux travailleurs égyptiens à l'étranger (3,7 milliards de dollars en 1994) sont donc indispensables à l'éco­ nomie du pays.

HISTOIRE -Les premières traces d'occu­ pation humaine datent de 700000 av.

J.-C.Au cours du paléolithique apparaît une civilisation de chasseurs nomades.

Puis, au IV' millé­ naire, avec le développement de l'agri- Quatre grandes périodes de règnes indigènes, ponc­ tuées d'invasions étrangères, jalonnent l'histoire de l'Égypte ancienne: l'Époque thinite (3150-2778), l'Ancien Empire (2700-2190), le Moyen Empire (2061- 1785) et le Nouvel Empire (1570-1085).

Des quelque 300 pharaons qui se sont succéd é· sur le trône d'Égypte émergent les règnes de Khéops, Mentouho­ tep 1", Hatshepsout, Thoutmôsis 111, Aménophis IV, Akhnaton, Ramsès 11 et Cléopâtre VIL Sous la pression des grands empires du Proche­ Orient, l'autorité pharaonique se délite.

À l'occupation assyrienne (667-664 av.J.-C.) succède la domination perse (525 av.

J.-C .), puis la prise de pouvoir par Alexandre le Grand (333 av.

J.-C.).

En 30 av.

J.-C., l'Égypte est soumise à Rome.

L'édit de Théodose l" (37�395 apr.J.-C.), qui fait du christianisme la religion officielle de t'Empire byzantin, marque la fin de la civi­ lisation pharaonique.

La population égyptienne, mécontente de la lourde fiscalité byzantine, accueille favorablement la brève incursion des Perses en 619,et la conquête arabe, qui débute en 639.

D'abord intégrée à l'Empire musulman des califes omeyades puis abbassides, l'Égypte passe sous le contrôle de dynasties fondées par des mercenaires turcs (Tulunides puis lkhchidides) à partir de 875.

En 969, les Fatimides venus du Maghreb conquièrent l'Égypte, rompent avec les califes de Bagdad et impo­ sent une nouvelle forme d'islam, le chiisme.lls fondent Le Caire et construisent la mosquée al-Azhar.

L'Égypte est alors un centre commercial majeur, entre l'Orient et l'Occident.

En 1171, Saladin, officier d'origine turque, s'empare du pouvoir, se rallie au calife de Bag­ dad et lutte contre les croisés francs; il s'empare du culture, la nécessité de contrôler les fortes crues annuelles du Nil par des aménagements fluviaux a favorisé le rapprochement des deux royaumes de la Haute (sud) et de la Basse Égypte (nord).L'unification du" Pays-des-Deux­ Terres• et la création d'un pouvoir cen­ tralisé sont réalisés vers 3150 av.J.-C.

par le roi Ménès (ou Narmer),qui inaugure la première des trente et une dynasties que compte la civilisation pharaonique.

Les structures de la société égyptienne sont établies dès cette époque, et perdu­ reront, à quelques nuances près, pendant près de trois mille ans: un pou­ voir central hautement hiérarchisé et dirigé par un pharaon-dieu, une écriture hiéroglyphique à usage tant administra­ tif que sacerdotal, une architecture monumentale, un système religieux polythéiste.

ATLANTIQUE - anciennes routes - nouvelles routes 0 1000km �. »

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