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LE TIERS ÉTAT

Publié le 27/02/2008

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Le tiers état, qui englobe les 9/10e de la population, est le moins homogène des trois ordres de la société de l'Ancien régime. ? LA HAUTE BOURGEOISIE O Les officiers des administrations royales, parlementaires (douze parlements) dont la fonction est de rendre la justice, officiers de finance, intendants, subdélégués. O Les financiers : banquiers (Necker), fermiers généraux (Lavoisier) ; les difficultés financières de l'État leur ont permis de s'enrichir. O Les grands commerçants (armateurs, négociants) et les manufacturiers qui connaissent une fortune considérable avec le développement du commerce et de l'industrie. Cette bourgeoisie, très riche, est le plus souvent apparentée à la noblesse ; très cultivée, elle lance les grands écrivains du temps.

« Le tiers état est le nom donné au troisième ordre de la nation, qui rassemble tous ceux qui ne sont ni nobles niecclésiastiques, c'est-à-dire les roturiers laïques comprenant les bourgeois, les ouvriers et les artisans.

Le 8 août1788, Brienne décide que les États généraux seront convoqués pour le 1er mai 1789.

Le 27 décembre 1788, sur laproposition de Necker et malgré les protestations du Parlement, Louis XVI accorde au tiers état autant de députésqu'aux deux autres ordres réunis.

Les lettres royales du 24 janvier 1789 fixent les modalités de l'élection : tous lesnobles sont électeurs et élisent directement leurs députés au chef-lieu de bailliage.

Les élections du tiers état sontcomplexes.

Dans les campagnes, les électeurs de chaque paroisse se réunissent pour désigner les délégués àl'assemblée du chef-lieu de bailliage.

Dans les villes, les délégués sont élus dans le cadre des diverses corporations.Les délégués des villes et des campagnes se réunissent alors pour élire les députés du tiers.

Les élections doiventfournir plus de 600 députés pour le tiers état, c'est-à-dire le double des autres ordres.

Dans chaque paroisse oucorporation, de même que dans chaque ville et chaque bailliage, les électeurs de chaque ordre rédigent des "cahiersde doléances".

Dès 1788, Sieyès s'est interrogé sur le rôle réel du tiers état dans son ouvrage "Qu'est ce que letiers".. »

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