Le tourisme est-il un moyen de réduire les inégalités de développement ?

Dans un grand nombre de pays en voie de développement, le tourisme est devenu l'un des tous premiers postes d'exportation, l'un des principaux pourvoyeur de devises, avec une importance désormais aussi vitale que celle des postes traditionnels de matière premières, agri­coles, énergétiques, minières ou industrielles. Déjà, en 1975, les recettes touristiques des pays à revenu faible et moyen « ont représenté environ 1 % du PNB [...] ; elles n'[y] ont été dépassées que par les recettes en devises des exportations de pétrole et ont représenté plus du double des recettes tirées du sucre, le produit primaire d'exportation le plus impor­tant cette année-là, après le pétrole, pour les pays en voie de développe­ment«

E. de Kadt, Tourisme, passeport pour le développement ? 1979, cité dans G. Gazes, Le Tourisme international, Hatier, 1992.

Le candidat, après avoir présenté les documents, sélectionnera, classera et confrontera les informations tirées de ces documents afin de les regrouper par thèmes. Enfin, il rédigera une synthèse d'une page répon­dant à la problématique du sujet.

L'année qui avait commencé en beauté a fini en catastrophe. Le massacre de cinquante-sept touristes le 17 novembre à Louxor en Haute-Égypte par un commando extrémistes musulman a en effet for­tement affecté l'économie du pays. Les experts ont estimé que le manque à gagner jusqu'à la fin janvier, période de pic touristique, sera de l'ordre du milliard de dollars. Le tourisme (+ 1 %), avec 3,4 milliards de dollars — 20,4 milliards de francs — de revenus, était devenu pour la première fois la première source de devises étrangères du pays, lors de l'exercice 1996-1997. Il devançait les virements des travailleurs expa­triés, le pétrole et le canal de Suez. Même l'attentat qui, en septembre, avait causé neuf morts parmi les touristes allemands, n'avait pas vrai­ment affecté la croissance de cette industrie qui, en dehors de la Bourse, restait le principal secteur d'investissements en Égypte. Tout est remis en cause.

Extrait de « Bilan du monde 1998 «, Le Monde, article de A. Buccianti.