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L'Eglise à l'époque Mérovingienne (481-751) - Histoire

Publié le 15/08/2012

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* Le nestorianisme, selon lequel le Christ a deux natures et deux personnes. Cela va à l'encontre d'un des principaux mystères du christianisme (unité mystérieuse de deux natures en une seule personne). Les nestoriens sont condamnés en 431 au concile d'Ephèse puis en 553 au concile de Constantinople II. En 553 a lieu l'affaire des 3 chapitres. Le nestorianisme est condamné par le biais de trois auteurs adeptes de cette branche du christianisme. Après 553, il est interdit et chassé de l'empire, il se diffuse ensuite le long de la route de la soie jusqu'en Chine et en Inde. 

* Le monophysisme est une théologie selon laquelle le Christ aurait uniquement une nature divine (qui aurait absorbé sa nature humaine). C'est donc le pendant du nestorianisme (1 nature 1 personne contre 2 natures 2 personnes). Le monophysisme est condamné au concile de Chalcédoine en 451 (concile œcuménique). Il se répand rapidement en orient où les populations ont souvent du mal à accepter l'idée d'un Dieu humain. En Egypte, les monophysites sont appelés les coptes. En Syrie, on parle de syriaques. Le monophysisme se retrouve aussi en Arménie et en Ethiopie. Il prend parfois une dimension politique, de lutte contre l'autorité byzantine. En Gaule, le clergé d'Orléans aurait été touché par le monophysisme, ce qui pousse le roi Childebert à convoquer le concile d'Orléans de 538 où celui-ci est condamné avec les Bonosiaques. 

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« de l'Eglise en Gaule.

1- Une situation lamentableDans sa lettre, Boniface dénonce la baisse du niveau intellectuel, de la culture écrite en Gaule.

Il insiste sur le déclin de la moralité chez les clercs et sur larecrudescence du paganisme.

Il écrit qu'aucun concile n'a été réuni depuis 80ans en Gaule où les « évêchés sont laissés à des laïcs cupides, vendus à des clercsadultères et coureurs ».

Il dénonce donc le nicolaïsme et le simonisme ainsi que le manque d'autorité des évêques métropolitains.

Pour prouver le manque de culturedes clercs, Boniface cite l'exemple d'un prêtre bavarois qui baptisait « In nomine patria et filia ».Il déplore aussi l'existence de prêtres itinérants qui ne disent dépendre d'aucun évêque comme Clément ou encore l'hérétique Adalbert qui prône entre le paganisme etle christianisme en donnant ses rognures d'ongles et ses cheveux aux fidèles.

Les conciles restaurateurs entre 743 et 747 donnent aussi lieu à un Indiculussuperstionum et paganorum qui évoque des banquets près des tombes et des églises, des sacrifices en forêt, près des fontaines, un regain des cultes rendus à Diane,Mercure et Jupiter, le port des amulettes.2- La réaction conciliaireEntre 743 et 747, se tiennent 4 conciles sous la recommandation du pape Zacharie.En 743, le concile germanique (dont la localisation est incertaine, en Austrasie en tout cas) décide la tenue de conciles annuels.En 744, Carloman et Pépin le Bref réunissent chacun un concile.

Carloman réuni le concile de Leptine pour l'Est de la Gaule pendant que Pépin le Bref réunit leconcile de Soissons pour le Nord Ouest.En 747, le concile gaulois est rassemblé par Boniface (pour le Nord Est : Trèves, Cologne, Reims)La réforme concerne essentiellement l'Austrasie, donc la partie de la Gaule la plus orientale et la plus proche de la Germanie que Boniface veut évangéliser.3- Les mesures réformatricesA ce moment, la société est divisée en trois ordres surtout délimités par la liberté sexuelle de leurs membres.

Les moines sont tenus à une pureté absolue, les clercsdoivent de préférence se tenir à cette pureté mais ils peuvent rester mariés si leur mariage est contracté avant leur nomination, les laïcs (membres du troisième ordre)sont les plus libres.Les mesures réformatrices visent à raviver la morale ecclésiastique, à favoriser la restitution des biens du clergé, à rétablir la hiérarchie religieuse.* Le clergé doit montrer l'exemple au peuple, ses membres doivent mener une vie digne de leur état, ils ne doivent pas participer aux guerres comme ce fut le cas parle passé (saint Aignan, saint Léger), ne doivent pas avoir de meute de chiens (chasse réservée aux laïcs), ils ne doivent pas avoir de femme sauf si leur mariage estantérieur à leur ordination, leur habit doit être simple et humble.

Ce qui vaut pour les clercs vaut encore plus pour les moines (ils peuvent être emprisonnés pourfornication).

La règle de Saint Benoît est généralisée.

La lutte contre le paganisme s'intensifie, même si celui-ci subsiste très longtemps.* Carloman annonce au concile germanique de 743 que les biens du clergé lui seront restitués, pourtant, en 744, à Leptine, il demande à conserver ces biens pourquelques temps afin de pouvoir financer ses armées.

Le symptôme de la précaire est accordé aux laïcs qui occupent des terres volées à l'Eglise : ils peuvent lesconserver contre 12 deniers par tenure.

Carloman promet de tout faire pour lutter contre la pauvreté de l'Eglise.* La hiérarchie catholique est à reconstruire.

Cela commence par la fin des prêtres nomades qui doivent se rallier obligatoirement à un évêque.

Les oratoires privéssont interdits sauf si leurs propriétaires viennent prêter allégeance chaque mois à l'évêque dont ils dépendent.

Plusieurs évêques sont déposés : Gerwilib à Mayence(qui refuse le titre d'archevêque de Boniface), Milon à Reims, Ragenfrei à Rouen (il est issu d'un lignage rival des Pippinides).

Boniface aurait voulu la mise au pasde presque tous les évêques.

Certains évêques déposés ne sont pas immédiatement remplacés (Bordeaux, Arles, Lyon, Aix).

Le rétablissement du pouvoir des évêquesmétropolitains est donc un échec.* En 745, Boniface refuse l'évêché de Cologne en protestation contre le comportement des francs.

En 747, Carloman se retire Mont Cassin : Pépin est seul souverainet Boniface n'a plus de soutien en Gaule.

Pépin le rejette de peur de se voir trop contrôlé par le pape dont il ne reconnait pas la suprématie.

Chrodegang, évêque deMetz, est du côté de Pépin, sur cette question, il prend une place importante.

Boniface redevient missionnaire et est tué par les frisons. II- Le pouvoir de l'Eglise dans la société1) Puissance temporellea) Le service public dans la citéL'évêque est le « defensor civitatis » (voir Saint Léger face à Ebroïn).

Il doit avoir une capacité d'évergète, ne mettre aucune limite à sa générosité.

Il doit aussi êtreun bon orateur.Les évêchés finissent par ressembler à des principautés : quelques évêques battent monnaie à leur effigie (signe habituel du pouvoir royal), prélèvent des taxes pourleur propre compte (non plus pour la royauté).

On reconnaît le pouvoir judiciaire des évêques.

La sainteté active bat son plein (celle qui ne se résume pas au combatcontre le paganisme mais accorde de l'importance aux biens et à la prospérité de la cité) mais elle débouche inévitablement sur une laïcisation du pouvoirecclésiastique.b) La richesse en terres et en hommesL'Eglise obtient de nouvelles terres grâce à des gratifications royales ou princières.

On donne de nombreuses parcelles aux évêques, ces dons sont souvent l'œuvres devoisins victimes de la pressions de l'épiscopat.

Les évêchés perçoivent en outre la dîme (établie aux conciles de Tours et Macon en 557 et 585, généralisée par Pépinle Bref en 755).

La dîme était au départ justifiée par la nécessité d'avoir une Eglise à même de racheter les prisonniers.

La dîme est un impôt qui permet à l'Eglise depercevoir 10% des revenus fonciers de la province.Les épiscopats justifient aussi leurs spoliations par l'importance de leurs tâches spirituelles et matérielles (entretien des écoles, hôpitaux…)L'esclavage revient en force à cette époque (populations slaves).

Celui qui se rend coupable d'adultère (surtout vrai pour les femmes) ou de trahison peut-être mis enesclavage au profit des victimes de son forfait (canons II et VIII du concile d'Orléans de 511, qui sont en fait tirés de vieilles lois barbares).Le débiteur qui ne peut rembourser ses dettes a la possibilité de se vendre pour un temps donné.

Toutes ces pratiques sont avalisées par l'Eglise.Certains pénitents s'offrent d'ailleurs de temps en temps en esclaves à l'Eglise.Malgré cela, l'Eglise humanise la condition de l'esclave et son statut dans la société.

Ils ont le droit d'être baptisés, leur affranchissement est considéré comme acte depiété (le mérite en revient au maître).

Les esclaves affranchis restent souvent dépendants de leurs maîtres avec un nouveau statut : celui de colon, plus rentable pourle propriétaire foncier.

L'esclavage domestique perdure, à l'inverse de l'esclavage foncier qui disparaît progressivement, c'est l'annonce de ce que deviendra plus tardla servitude dans le système seigneurial français.Au milieu du VIème siècle, des agents chargés de défendre les intérêts du clergé face aux dangers du laïcisme (actor ecclesiae ou advocatus (qui donna le terme« avocat »).Au début du VIIème siècle, les laïcs s'adjugent souvent les terres de l'Eglise prétextant qu'elles leur reviennent de droit (sous l'ère de Dagobert). 2) Pouvoir spirituela) L'évolution de la force doctrinale ?Les évêques définissent le dogme, ils sont les intermédiaires entre Dieu et les fidèles.

En Gaule, ils n'abordent pas ou très peu les questions doctrinales, la culturegréco-romaine est en perte de vitesse entre la moitié du VIIème et la moitié du VIIIème siècle.Malgré quelques timides débats théologiques (le pélagianisme condamné pour la dernière fois à Orange en 529), les débats christologiques sont peu fréquents enoccident.

A l'inverse, l'Eglise orientale (de Constantinople) est confrontée à de nombreuses interprétations différentes de la nature du Christ.

Les Bonosiaques nient,par exemple, sa divinité ; ils sont cependant extrêmement peu suivis en Gaule.Les hérésies les plus importantes punies par l'Eglise à cette époque sont les suivantes :* Le nestorianisme, selon lequel le Christ a deux natures et deux personnes.

Cela va à l'encontre d'un des principaux mystères du christianisme (unité mystérieuse de. »

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