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Les carrosses de Blaise Pascal

Publié le 26/08/2013

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L'inauguration de la première ligne, qui mène du Luxembourg (proche de chez Pascal) à la porte Saint-Antoine (à côté de l'hôtel de Roannez) a lieu le 18 mars 1662. Bien qu'épuisé par des diarrhées et de terribles migraines, Pascal, soutenu par Gilberte, tient à être du premier voyage. Ce sera sa dernière promenade dans Paris. Le long du trajet, une foule de badauds regarde passer les carrosses en applaudissant. « On ne voyait partout que des visages riants, mais ce n'était pas un rire de moquerie, mais un rire d'agrément et de joie. Cette commodité se trouve si grande que tout le monde la souhaite, chacun dans son quartier : les marchands de la rue Saint-Denis demandent une route avec tant d'insistance qu'ils parlent même de présenter requête «, rapporte Gilberte.

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« nes de plus de considération, qui peuvent dépenser une pis­ tole ou deux écus par jour, ce qui dépasse de beaucoup la portée des petites gens, les­ quels pourront être pris en car­ rosse pour un prix si modique que pour les traites ordinaires on ne paiera que deux sols, et pour les plus éloignées quatre à cinq sols», souligne Pascal en exposant son projet.

Le 6 novembre 1661 est créée une « Société d'exploitation des carrosses >> : les actionnai­ res signent le contrat établi par le jeune Étienne Périer, fils de Gilberte, la sœur aînée de Pas­ cal.

Mais le privilège accordé le 7 février 1662 par le Conseil du roi se révèle décevant : il exclut « les soldats, pages, laquais et autres gens de bras», si bien que de nombreux démunis ne pourront utiliser le nouveau DE RICHES INVESTISSEURS Pour épargner risques et fatigue aux « petites gens », Blaise Pascal s' entoure de grands seigneurs, des relations sûres et fortunées.

Ses carrosses sont financés par l'un de ses plus anciens amis, Artus Gouffier , duc de Roannez, et par deux autres de ses proches , Pierre de Perrier, marquis de Crenon, grand Éclaireur de France, et Simon Arnauld de Pomponne, un neveu du grand Arnauld , le vulgarisateur du jansénisme .

Roannez reçoit trois parts de la société, les trois autres actionnaires une part chacun.

Les associés s'engagent à verser une commission au prévôt de l'Hôtel du roi, Louis François du Bouchet, marquis de Sourches, pour s'assurer le soutien de ce haut responsable chargé de la sécurité dans Paris .

Par ailleurs, les loueurs de carrosses parisiens, qui jusqu'alors travaillent à la commande, seront utilisés comme concessionnaires et intéressés aux bénéfices.

moyen de transport .

Malgré tout, le prix de la course est fixé au tarif unique de cinq sols , par personne et par heure, que le cocher encaissera sans être obligé de rendre la monnaie .

Chaque véhicule, tiré par deux chevaux, pourra transporter huit person­ nes .

Pascal rédige des affiches qui, placardées dans Paris, annoncent « l'établisseme nt dans la ville et ses faubourgs de carrosses publics desti­ nés aux petites gens afin de leur procurer les mêmes co mmodités qu'aux riches », qui passe­ ront «tous les demi-quarts d 'heure du jour même heures du dîner >> .

Point de profit immédiat L'inauguration de la première ligne, qui mène du Luxembourg (proche de chez Pascal) à la porte Saint-Antoine (à côté de l'hôtel de Roannez) a lieu le 18 mars 1662 .

Bien qu 'épuisé par des diarrhées et de terribles migraines, Pascal, soutenu par Gilberte, tient à être du premier voyage.

Ce sera sa dernière pro­ menade dans Paris.

Le long du trajet, une foule de badauds regarde passer les carrosses en applaudissant .

« On ne voyait partout que des visages riants, mais ce n' était pas un rire de moquerie, mais un rire d'agré­ ment et de joie .

Cette commo­ dité se trouve si grande que tout le monde la souhaite, cha­ cun dans son quartier : les mar­ chands de la rue Saint-Denis demandent une route avec tant d'insistance qu'ils parlent même de présenter requête », rappor­ te Gilberte .

Ce premier succès incite Pascal et ses associés à ouvrir, le I °' avril.

une deuxième ligne re­ liant le faubourg Saint-Antoine au quartier Saint-Honoré .

En EDITIONS ATLAS mai, deux autres lignes permet­ tent de joindre le Luxembourg au Palais-Royal puis à Montmar­ tre ; enfin, une cinquième est inaugurée le 29 juin .

Les profits so nt aussitôt réinvestis dans des voitures supplémentaires .

Les actionnaires ne reçoivent aucun sou, ce qui fait dire à Gil­ berte que, malgré cette réussi­ te, «c omme les choses ne se font pas du jour au lendemain, les pauvres de Blois furent se­ courus d'ailleurs, et mon frère n'y eut que la part de sa bonne volonté» .

Décédé le 19 août 1662, Blaise Pascal n'aura pas le temps de tirer un quelconque profit matériel de son idée.

Après sa mort, l'entreprise, exploitant des voit ure s trop vieilles, trop sales et trop len­ tes, périclitera et cessera toute activité en 1691.

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