Les cônes funéraires, des objets énigmatiques dans l’Egypte ancienne
Publié le 03/10/2018
                            
                        
Extrait du document
                                Les musées d'antiquités égyptiennes possèdent pour la plupart de ces curieux petits objets de forme conique en terre cuite dont plus de quatre cents ont été répertoriés à ce jour. Découverts dans des tombes ou à proximité de cellesci, d'où leur appellation de « cônes funéraires », ils suscitent aujourd'hui encore de nombreuses interrogations quant à leur fonction au sein du programme funéraire de la sépulture.
Poutre, pain, viande ou disque solaire ? a uel était le rôle de cette curieuse frise de cônes ? Matériellement, ils imitaient sans doute, en une sorte de trompe-l'œil, l'extrémité visible des poutres qui supportaient le toit dans certaines constructions domestiques en matériaux légers. Comme on peut le constater dans le complexe funéraire de Djoser à Saqqarah, l'architecture en pierre imitait à l'occasion les structures, pourtant inutiles, des constructions en brique ou en bois. Le choix même de la forme conique a également suscité des interrogations, donnant lieu à diverses interprétations qui ne sont pas entièrement convaincantes. On a ainsi prétendu que le cône était censé reprendre l'image du pain conique attestée dans les offrandes funéraires. La frise assurait ainsi magiquement et pour l'éternité l'approvisionnement du défunt en pain de culte. Dans un état d'esprit similaire, on y a vu la représentation d'un morceau de viande particulier, autre type d'offrande alimentaire.
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                                                                                                Peut-	être 	les 	Égyptiens  eux
mêmes 	
n'avaient-ils 	pas 	une 
idée  arrêtée 	
quant 	au 	sens 	
exact 	que 	revêtait 	pour 	eux 	la 	
forme 	conique  de 	ces 	objets.
                                                            
                                                                                	
Ils 	simulaient 	à 	l'origine 	les 	
poutres de soutien 	du 	toit, 	et 	
peut-être 	est-ce 	seulement 	
par 	la 	suite 	qu'on 	leur 	aurait 	
associé  divers 	symboles 	so	
laires 	et 	funéraires.
                                                            
                                                                                	
Les 	représentations 	picturales 	
qu'en 	firent 	les 	Egyptiens 
confirmeraient  peut-être cette 
hypothèse  : 	
les 	dessins de 	ces 	
cônes 	pouvaient 	en 	effet 	être 	
peints aussi bien en rouge 
qu'en 	bleu 	ou en 	blanc, 	cou	
leurs  utilisées 	respectivement 	
pour 	figurer 	le 	pain 	et 	la vian
de, 	
la 	terre 	cuite 	et 	la 	lumière 	
du 	soleil.
                                                            
                                                                                	
Commémorer 	le 	nom 	
R	
este 	que 	le trait 	le 	plus 	im	
portant 	de 	ces 	cônes 	funé	
raires, 	du 	moins  sous 	le 	Nou	
vel 	Empire,  est 	qu'ils 	étaient 	
avant 	tout 	un 	support 	du nom 	
et 	des  titres 	du 	défunt.
                                                            
                                                                                	On 	
sait 	l'importance 	que 	les 	an
ciens  Égyptiens  accordaient 
au  souvenir 	
du 	nom, 	sans 	le
quel  il 	
n'y 	avait 	pas 	de renais
sance 	
possible.
                                                            
                                                                                	Il n'était 	donc 	
pas 	superflu  que, en 	plus 	des 
diverses 	
mentions 	sur  des  stè-.
                                                                                            »
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