les crises de prolifération
Publié le 12/02/2013
Extrait du document
«
Le Noan Erwan Questions Internationales Conférence de M.
Maillar d
La révélation
: Le 14 août 2002, lopposition iranienne révèle la construction de deux sites nucléaires
secrets, ce qui est confirmé par un enquête de lAI EA.
LAgence lance alors un ultimatum à lIran.
Les négociations :
Le 21/10/2003, les ministres des Affaires étrangèr es de l « E3 » (Allemagne,
France et Royaume-Uni) obtiennent des garanties de lIran.
Le 10 novembre Téhéran suspend son
programme mais ne linterrompt donc pas- et le 18 décembre signe le protocole additionnel au TNP
dont la ratification nest toujours pas intervenue.
Dès juin 2004, lIran reprend son activité nucléair e.
A linitiative de lE3, lAIEA condamne cette
action, ce qui conduit à un nouvel accord E3-Iran l e 15 novembre 2004.
En février 2005, finalement,
lIran dénonce à nouveau tous les accords et repren d la construction d'un réacteur à eau lourde qui
peut très aisément être détourné à des fins militai res.
Les Européens entendent poursuivre les
négociations, pour éviter que le dossier ne soit tr ansféré au Conseil de Sécurité, et proposent des
bénéfices commerciaux à lIran, dont ladhésion à l OMC.
Les Etats-Unis, partisans de sanctions,
acceptent pourtant cette perspective en mars 2005.
LIran refuse, expliquant quil est « déterminé » et
quaucune « menace, pression ou mesure incitative
5» ne le fera renoncer.
Les enjeux :
Un armement nucléaire de lIran serait vécu comme une menace directe par les pays
arabes, hostiles à lhégémonie perse (lEgypte a fa it savoir quelle envisagerait alors la possibilité
dacquérir larme nucléaire).
Le Pakistan soppose aussi vigoureusement à cette éventualité.
Certains
experts craignent que la Turquie ne soit elle aussi incitée à développer une recherche nucléaire.
Par
ailleurs, Israël est directement menacé et visé par un Etat qui revendique sa destruction.
Pour les
Israéliens, les Iraniens auront la capacité de rech erche et développement dune arme nucléaire dès le
printemps 2005, et dès lors, « la première bombe sera prête en 2007, 2009 ou 2010 ».
Ils pourront
« coupler à leur capacité balistique de missiles sol- sol dune portée de 3000 à 5000 kilomètres une
portée qui permet datteindre le Portugal, lEspagn e et la France »
6.
Enfin, lIran est accusé de
soutenir le terrorisme international.
2.
L
ES ENJEUX SOULEVES
- une nouvelle dynamique de prolifération nucléaire e st entamée, tirant profit des failles du
régime de non prolifération ;
- ces crises sont dangereuses pour la sécurité intern ationale et présentent de graves risques de
déstabilisation régionale ;
L
ES DEFAILLANCES ET LACUNES DU REGIME DE NON PROLIFERATION 7
Les crises de prolifération depuis 3 ans remettent en cause lexistence du régime de non prolifération .
- le TNP nest pas accompagné des moyens nécessaires à sa mise en uvre ;
- les exportations sont encore trop mal surveillées ;
- le TNP permet de développer des programmes nucléair es civils, mais ceux-ci peuvent être
aisément convertis pour un usage militaire (Iran).
- la question de la prolifération en lien avec le ter rorisme
La crédibilité du TNP est directement menacée.
Les obligations de non prolifération ne concernent que
les Etats parties : il faut donc sinterroger sur l e rôle du Pakistan ou de la Corée du Nord.
Par aill eurs,
B.Tertrais explique que « si lIran se retire du traité de non-prolifération, le régime juridique qui a
permis de limiter la prolifération nucléaire depuis la fin des années 60 sera en danger de mort
8 ».
L
ES LIMITES DE L AIEA
LAIEA a fait preuve de défaillances dans son fonct ionnement, et sa légitimité est parfois remise en
cause.
Lorganisation manque de moyens, reste dépen dante des renseignements des Etats parties et est
soumise à leur bonne volonté en matière de coopérat ion..
»
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