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les crises de prolifération

Publié le 12/02/2013

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Le Noan Erwan Questions Internationales Conférence de M. Maillard LES CRISES DE PROLIFERATION :IRAN, COREE DU NORD, LIBYE Jusqu'en 2002, et outre l'officialisation de l'accession de l'Inde et du Pakistan, non parties au Traité de Non Prolifération (TNP), au rang de puissances nucléaires en 1998, « le régime international de non prolifération nucléaire (...) apparaissait crédité d'un relatif succès1 «. Cependant, depuis a eu lieu une série de crises autour de la Libye, de l'Iran et de la Corée du Nord, parties au TNP, et donc par là soumis au régime de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA2), mais qui développaient des programmes nucléaires. 1. LES CRISES DE PROLIFERATION : LA COREE DU NORD DETIENT LA BOMBE Contexte : Les inspections de l'AIEA -possibles à partir de 1992- révèlent l'existence d'un programme de recherche nucléaire militaire. Par un accord avec les Etats-Unis en 1994, Pyongyang s'engage à geler ses activités, en échange de réacteurs à eau légère (peu proliférant) et de pétrole. La révélation : Des doutes subsistaient cependant et furent levés en octobre 2002 quand la Corée du Nord a reconnu avoir violé l'accord de 1994 -dès lors considéré caduque-. Le 12 décembre, elle a officiellement réactivé son programme. Le 31, les inspecteurs de l'AIEA sont expulsés. Le 10 janvier 2003, la Corée du Nord se retire du TNP. Négociations Depuis 04/2003, des négociations sont engagées entre la Corée du Nord, la Chine et les Etats-Unis, puis à partir d'août 2003 dans le cadre du « groupe des six « (les mêmes + Russie, Corée du Sud, Japon). Les différentes initiatives de conciliation ont échoué. Le 10 février 2005, la Corée du Nord a officiellement reconnu détenir la bombe atomique. Le régime coréen pourrait bientôt reprendre les négociations, soumis à la pression chinoise. Pour M. ElBaradei, directeur général de l'AIEA, « la Corée du Nord est l'exemple de ce qu'il ne faut pas faire en matière de non prolifération. L'option diplomatique est maintenant très restreinte. La solution militaire, est impensable 3«. Les enjeux : Le Japon et la Corée du Sud sont directement menacés et les débats internes sur la pertinence d'un armement renouvelé -y compris nucléaire- se font plus forts. Ils envisagent des contraintes économiques vigoureuses. La Chine joue un rôle essentiel dans les négociations, disposant d'une influence majeure sur la Corée du Nord et exerçant une certaine pression sur elle. La Chine n'a pas d'int...

« Le Noan Erwan Questions Internationales Conférence de M.

Maillar d La révélation : Le 14 août 2002, l’opposition iranienne révèle la construction de deux sites nucléaires secrets, ce qui est confirmé par un enquête de l’AI EA.

L’Agence lance alors un ultimatum à l’Iran.

Les négociations : Le 21/10/2003, les ministres des Affaires étrangèr es de l’ « E3 » (Allemagne, France et Royaume-Uni) obtiennent des garanties de l’Iran.

Le 10 novembre Téhéran suspend son programme –mais ne l’interrompt donc pas- et le 18 décembre signe le protocole additionnel au TNP – dont la ratification n’est toujours pas intervenue.

Dès juin 2004, l’Iran reprend son activité nucléair e.

A l’initiative de l’E3, l’AIEA condamne cette action, ce qui conduit à un nouvel accord E3-Iran l e 15 novembre 2004.

En février 2005, finalement, l’Iran dénonce à nouveau tous les accords et repren d la construction d'un réacteur à eau lourde –qui peut très aisément être détourné à des fins militai res.

Les Européens entendent poursuivre les négociations, pour éviter que le dossier ne soit tr ansféré au Conseil de Sécurité, et proposent des bénéfices commerciaux à l’Iran, dont l’adhésion à l ’OMC.

Les Etats-Unis, partisans de sanctions, acceptent pourtant cette perspective en mars 2005.

L’Iran refuse, expliquant qu’il est « déterminé » et qu’aucune « menace, pression ou mesure incitative 5» ne le fera renoncer.

Les enjeux : Un armement nucléaire de l’Iran serait vécu comme une menace directe par les pays arabes, hostiles à l’hégémonie perse (l’Egypte a fa it savoir qu’elle envisagerait alors la possibilité d’acquérir l’arme nucléaire).

Le Pakistan s’oppose aussi vigoureusement à cette éventualité.

Certains experts craignent que la Turquie ne soit elle aussi incitée à développer une recherche nucléaire.

Par ailleurs, Israël est directement menacé et visé par un Etat qui revendique sa destruction.

Pour les Israéliens, les Iraniens auront la capacité de rech erche et développement d’une arme nucléaire dès le printemps 2005, et dès lors, « la première bombe sera prête en 2007, 2009 ou 2010 ».

Ils pourront « coupler à leur capacité balistique de missiles sol- sol d’une portée de 3000 à 5000 kilomètres –une portée qui permet d’atteindre le Portugal, l’Espagn e et la France » 6.

Enfin, l’Iran est accusé de soutenir le terrorisme international.

2.

L ES ENJEUX SOULEVES - une nouvelle dynamique de prolifération nucléaire e st entamée, tirant profit des failles du régime de non prolifération ; - ces crises sont dangereuses pour la sécurité intern ationale et présentent de graves risques de déstabilisation régionale ; L ES DEFAILLANCES ET LACUNES DU REGIME DE NON PROLIFERATION 7 Les crises de prolifération depuis 3 ans remettent en cause l’existence du régime de non prolifération .

- le TNP n’est pas accompagné des moyens nécessaires à sa mise en œuvre ; - les exportations sont encore trop mal surveillées ; - le TNP permet de développer des programmes nucléair es civils, mais ceux-ci peuvent être aisément convertis pour un usage militaire (Iran).

- la question de la prolifération en lien avec le ter rorisme La crédibilité du TNP est directement menacée.

Les obligations de non prolifération ne concernent que les Etats parties : il faut donc s’interroger sur l e rôle du Pakistan ou de la Corée du Nord.

Par aill eurs, B.Tertrais explique que « si l’Iran se retire du traité de non-prolifération, le régime juridique qui a permis de limiter la prolifération nucléaire depuis la fin des années 60 sera en danger de mort 8 ».

L ES LIMITES DE L ’AIEA L’AIEA a fait preuve de défaillances dans son fonct ionnement, et sa légitimité est parfois remise en cause.

L’organisation manque de moyens, reste dépen dante des renseignements des Etats parties et est soumise à leur bonne volonté en matière de coopérat ion.. »

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