Les déboires de «Crusader»

Le calcul du coût en hommes et en équipement. L'opération «Crusader», campagne de la 8e armée pour éloigner la menace allemande et italienne du canal de Suez, s'annonça pleine de promesses, juste après l'aube le 18 novembre 1941. La force principale se dirigeait vers les défenses de Sollum-Bardia, et la 7e brigade blindée s'embarquait dans ce qui ressemblait à une course vers Tobrouk assiégée. Mais la promesse d'un succès rapide se dissipa bientôt: à 8 h le 19 novembre, la 7e brigade blindée commit l'erreur de détacher deux colonnes pour affronter les deux colonnes blindées allemandes que l'on voyait s'approcher du sud et de l'est. Ce qui laissa seulement le 6e des chars britanniques s'avancer sur Tobrouk, où il fut anéanti par les canons allemands. La position des deux autres unités n'était pas moins précaire. Les blindés allemands aperçus ne représentaient rien de moins que toute la puissance du redoutable Afrikakorps de Rommel. Dès le 23 novembre, tant de blindés britanniques étaient détruits dans des combats isolés autour de Sidi Rezegh que leur supériorité initiale de 4 contre 1 sur les forces de Rommel s'était évanouie.