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Les espaces de faibles densités du Cône Sud

Publié le 04/02/2012

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Le Cône Sud, Chili, Argentine, Uruguay et Paraguay présentent une occupation du territoire assez hétérogène et de grandes différences de peuplement. Les densités sont concentrées  assez régulièrement le long des littoraux, sur la façade océanique du Chili par exemple jusqu'à la Terre de Feu et de façon plus variable sur la façade atlantique où la mégalopole Buenos Aires-Rosario-Montevideo concentrent la majorité de la  population de la région du Rio de la Plata. Cependant dans les terres, on observe une certaine « diagonale du vide « , en effet  seule Cordoba, ville de 3 millions d'habitants se détache du reste du territoire du cône sud et créer un pic de concentration urbaine dans un milieu vide d'hommes. La population du cône sud est en effet très urbaine, en témoignent les taux d'urbanisation des pays  qui sont au minimum de 60% de la population et jusqu'à 92% en Uruguay en 2010. Mais à côté de ces quelques zones fortement peuplées, qu'en est-il du reste du territoire du Cône Sud ?

              Comment s'organisent ces espaces de faibles densités et comment se fait-il que la population de ce territoire soit si concentrée à certains endroits ?

              Nous étudierons tout d'abord le peuplement du territoire du cône sud et sa conquête, puis la fuite qui s'opère  vers les villes et les littoraux, pour aborder finalement un état des lieux actuel et les solutions.

« évangéliser organisent la concentration des populations indigènes en territoire Guarani afin de les préserver des colons et dela traite d'esclaves qui s'est mise en place à leur arrivée.

Ceci a pour conséquence de concentrer les populations indigènes auParaguay, et engendre des vides de populations qui sont d'autant plus amplifiés par les confiscations de terres desgouvernements, comme celle des Mapuches par exemple.

Les peuples indigènes sont aussi menacés par la politique de« blanchiment », instauré notamment en Argentine.

Cette politique entraine une disparition progressive de la populationindigène.

Cependant les colons ne reprennent pas forcément les territoires indigènes qui se vident progressivement.

Cesterritoires sont utilisés pour l'agriculture et extensive, ce qui fait diminuer la densité, les agriculteurs possédant des terrainsbeaucoup plus grands.

Ceci est une première explication de la création d'espace de faibles densités.

A la création de cespremiers espaces de faibles densités, s'ajoute la littoralisation des populations.

Les colons s'installent en effet le long deslittoraux.

Cette position permet des échanges facilités avec leur pays d'origine et le reste du monde.

L'export, l'importdépendent de cette position littorale.

De plus, les européens développent aussi très vite le phénomène d'urbanisation, ilsramènent avec eux le modèle de la ville européenne, centre de pouvoirs, de richesse et de décision.

Ces villes, ne sontjamais de grands centres urbains mais plutôt des villes moyennes voir petites.

Ce phénomène va davantage aggraver leproblème des vides de populations.

Une fuite progressive s'opère de plus vers les villes et les littoraux.

Dans les années 1970, les régimesdictatoriaux amènent les populations à fuir leur territoire.

On a vu ainsi pendant la crise d'Argentine de 2001-2002, lenombre d'immigrés Argentins en Europe augmenter sensiblement.

L'Argentine reste néanmoins attractive pour lesParaguayens, Uruguayens.

Les immigrés de ces pays qui partent pour le Brésil et l'Amérique du Nord sont constituésd'intellectuels, ce qui désavantage leur pays qui voit la fuite de ses élites.Ces pays dépendent de plus de l'immigration et orientent leur politique dans ce sens Le gouvernement Argentin à favoriserce phénomène par la loi de 1862 qui attribue gratuitement ou à bas prix un lot de 40 hectares de terre publique à chaquefamille d'immigrants, pour appuyer l'agriculture et le commerce.

Les migrations amènent les hommes vers les villes, qu'ilsproviennent de l'exode rural ou de l'immigration.

Les migrants arrivent dans les villes dans l'espoir d'une vie meilleure.Malgré l'exode rural, les régions rurales continuent de connaitre une croissance démographique car parallèlement à cesdéparts vers les villes, les transitions démographiques ne sont pas encore achevées, donc la croissance naturelle est encoreforte.

On constate cependant un abandon relatif des régions rurales traditionnelles, et un phénomène de migrations vers lescentres urbains régionaux et nationaux.

Ces flux de ruraux posent cependant divers problèmes : chômage, logements,pauvreté, délinquance etc… L'économie se déroule majoritairement en ville :, services, industrie, loisirs, commerce etcelle est donc très attractive.

Le Cône Sud a ainsi un taux d'urbanisation très conséquent, par exemple en Argentine avec plusde 90% d'urbains.

Les périphéries des villes se gonflent de plus en plus sous le poids de cet exode rural.Cet exode rural a aussi été engendré par la suppression du système des haciendas.

Les ouvriers agricoles doivent renoncer àla sécurité d'emploi que leur offrait ce système.

On observe ainsi une multiplication des expulsions dues à la mécanisation,on a donc des paysans sans terre.

Ce sont eux qui quittent ainsi les campagnes les premiers et vont s'entasser dans les villes.Ce phénomène aggrave encore davantage la création de véritables humains à moins de 2-3 habitants/km².

Aux grands vides correspondent les grandes villes : Buenos Aires par exemple qui atteint les 10 millionsd'habitants..

Les grandes villes se situent surtout au bord des littoraux ou à proximité, Buenos Aires, Santiago, Montevideoetc .

Les grandes villes à l'intérieur du continent sont plus rares.

Ces villes littorales sont hérités de la colonisation, leurfonction principale est surtout l'échange avec le reste du monde.

D'autres villes peuvent aussi jouer ce rôle mais sont moinsnombreuses par exemple : San Antonio au Chili.

On observe ainsi un phénomène de macrocéphalie des réseaux urbains :ainsi Buenos Aires avec 10 000 millions d'habitants concentre 1/3 de la population argentine alors que Cordoba n'en comptequ'un million ou Santiago au Chili qui cumule 39% de la population.Les populations sont organisées autour des grandes villes.

En Argentine les grands réseaux urbains se situent sur l'axe de laPalta jusqu'à Santa Fe, avec les capitales régionales comme Cordoba.

Buenos Aires n'a pas d'autre ville qui la concurrence enArgentine De nombreuses villes ont été créés de toute pièces par les colons à des endroits stratégiques afin de contrôler lespopulations indigènes et les ressources du pays.

La notion de vide est a nuancée car même ces « vides » correspondent plutôtà des espaces de très faible densité que de densité nulle et ces espaces vides peuvent toujours se remplir un jour.

Ces zonesalors occupées ne sont pas jugées vides par leurs occupants qui y trouvent tout ce qu'il faut : vivent de la châsse, pèche,agriculture de subsistance, un peu d'artisanat et la cueillette des feuilles, racines, fibres locales permettant de commerceravec l'extérieur.

Mais les colons les considèrent pourtant comme des espaces vides.. »

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