Les évolutions de la fracture sociale en France depuis les années 1850 (histoire)

« Ensuite, de 1945 à 1973, c'est à dire pendant les 30 glorieuses, la fracture sociale a diminué grâce à la prospérité économique.

Les 30 glorieuses se caractérisent par la reconstruction du pays largement dévasté par la guerre, le retour d'une situation de plein emploi, une expansion démographique importante (baby boom) et une croissance forte de la production industrielle (environ 5% par an).

La forte croissance de cette époque est facilitée par un accès encore aisé aux energies fossiles et un rattrapage technologique vis-à-vis des Etats Unis.

Cette période marque l'amélioration des conditions de travail (doc 2, « Travailler là-bas […] des crédits », lignes 9 à 12) et du pouvoir d'achat (naissance de la société de consommation).

De plus, la classe dite « pauvre » est en partie remplacée par la classe dite « moyenne » (secteur tertiaire) qui regroupe les employés (commerçants, fonctionnaires, cadres...), c'est la tertiarisation de l'économie.

Pour conclure ce deuxième paragraphe, la prospérité économique des 30 glorieuses marque la diminution de la fracture sociale en améliorant les conditions de vie de la classe dite « pauvre ». Pour finir, le contexte de crise datant de 1975 à nos jour favorise l'augmentation de la fracture sociale.

La croissance de la France s'est ralentie (2% en 2006).

Le chômage qui était conjoncturel dans les années 60 (1% de la population active) est désormais structurel (10% en 2008).

De plus, beaucoup d'entreprises sont délocalisées ou reprises par des sociétés étrangères dans le seul but de réaliser un maximum de profit, s'il le faut en licenciant du personnel, y compris des cadres.

Et de fait, le document 2 montre que les salariés rencontrent des difficultés croissantes (« Aujourd'hui […] tâche.

», lignes 11 à 17).

Une telle évolution concerne d'abord les jeunes dont l'espoir légitime d'un bon niveau social - voire d'une ascension -, résultant des sacrifices faits pour leurs études, est souvent compromis car ils sont contraints à un chômage initial, aux "petits boulots" ou à des emplois peu rémunérés largement en dessous de leur qualification.

En conclusion de cette dernière partie, la fracture sociale s'est fortement développée depuis 1975, bénéficiant d'un contexte de crise économique lui étant favorable, et a des conséquences réelles sur la vie de la classe pauvre et moyenne qui se dégrade de jour en jour. En conclusion, la fracture sociale était forte de 1850 à 1945 lorsque les intérêts des patrons ont été directement confrontés à ceux des ouvriers.

Elle a ensuite fortement diminuée lors de la période de prospérité économique des 30 glorieuses (1945-1973) puisque les conditions de vie de de la classe pauvre se sont améliorées et est finalement en constante augmentation dans le contexte de crise présent en France depuis 1975, creusant toujours plus les inégalités.

Ne serait il pas possible de se demander si la poursuite du modèle économique libéral reste la meilleure des choses à faire dans cette période de crise où l'austérité détruit chaque jour la vie des plus démunis?. »