Les grands Empires de l'Orient méditerranéen

« une théocratie commerciale.

L'empereur prétend à la royauté universelle en tant que dieu vivant.

Mais, supérieur aux particu­ larismes raciaux ou nationaux, il assimile volontiers les vaincus et vise plus à la prospérité économique générale qu'à la aimple domination politique.

Son influence s'étend sur toutes les routes du commerce international, si bien qu'en faisant le tour de l'empire de SARGON d'Agadé on fait pres­ que le tour du monde civilisé au xxv1• siè­ cle.

A l'Est, SARGON a vaincu l'Elam, dont la principale ville, Suse, était le grand marché du commerce des Indes.

C'est de là que par­ tait la piste terrestre vers Amri ou Mohen­ jodaro, aux bouches de l'Indus, ou vers Ha­ rappa, au cœur du Pendjab, ces centres si curieux de la civilisation dravidienne.

Au Nord, Sargon conquiert le Soubartou (Iraq) et l'Amourrou (Syrie), débouchant ainsi sur la Mer Supérieure (Méditerranée).

Puis la conquête s'étend vers la Caspienne par les monts d'Assyrie, vers la Mer Noire, où le Taurus et la Cappadoce sont colonisés, vers l'Egée sur la route de laquelle sont atteints les Asianiques (1) de Chypre et de Cilicie, si­ non les proto-Minoens de Crète.

Longeant au Nord les déserts de l'Arabie, les Akkadiens arrivent au Liban et au pays de Canaan, où ils tracent la route que suivra beaucoup plus tard ABRAHAM sorti d'Our en Chaldée.

C'est dans le couloir palestinien qu'ils rencontrent -les pha.·aons de l'Ancien Empire égyptien.

Ceux-ci avaient de leur côté assis leur autorité et installé leur bureaucratie sur toute la vallée du Nil jus­ qu'à la seconde cataracte; leur capitale Hait à Memphis sur laquelle s'étendait déjà l'ombre d. »