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Les Empires africains : Les grands empires de l'Afrique de l'Ouest (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION)

Publié le 30/04/2016

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afrique

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI) 

 

... et surtout à ceux qui entretenaient des relations commerciales suivies avec les pays musulmans d'embrasser la nouvelle religion. L'islam devient la religion des marchands soninkés et poursuit son implantation.

Cela n'est pas sans poser de graves problèmes politiques. On croit savoir que « la guerre des kaya-magan », qui aurait duré trente-six ans, était

la conséquence directe des progrès de l’islam dans l'empire. Cette guerre se prolonge au xie siècle lorsque les Almoravides (une tribu de Berbères musulmans qui domine le Maroc) interviennent dans la région, provoquant la dyihadi flanan, « deuxième guerre sainte » qui mine la domination du Ghana.

D'après le chroniqueur arabe al-Bakri, ce sont les Almoravides qui mettent fin à l’empire en 1076-1077. La capitale Koumbi-Saleh est abandonnée. Le Ghana perd le contrôle de l'or, sa richesse et sa puissance, et l'empire se désagrège lentement jusqu'à son intégration à l'empire du Mali en 1240...

Soundiata Keita unifie donc toute la savane, entre Niger et Sénégal, annexant à son tour le Sosso, le Ouagadou et le Ména (1240).

 

Sa progression se heurte à une vive résistance animiste en haute Casamance et en haute Gambie. Vainqueur, Soundiata est proclamé roi des rois : Mansa. Le Mali est né.

 

La formation de l'empire

Revenu des guerres de conquête, Soundiata structure la société malinké et celles des peuples conquis en castes professionnelles fermées. La population est ainsi répartie en 30 clans : 16 clans d'hommes libres (guerriers) ; 4 dans de griots (conservateurs des traditions et des généalogies des souverains) ;

 

5 dans de marabouts (religieux) et 5 dans d'artisans et de commerçants (les Dioulas) qui assurent l'essor économique de l'empire. La population se divise en deux groupes : les hommes libres d'une part, les artisans et les esclaves d'autre part.

 

Les alliés non malinkés gardent le pouvoir des royaumes ou provinces autonomes de l'empire : Ména, Diara, Ouagadou. Les provinces atlantiques de Casamance et de Gambie deviennent des colonies de peuplement.

 

Deux gouvernements militaires sont placés à la tête d'une région du nord (Soura) et d'une région du sud (Sankaran). L'empereur est représenté dans les provinces par des représentants, les farins, qui exercent des fonctions administratives et contrôlent l'exercice de la justice.

 

Le règne de Soundiata a constitué une époque de paix et de prospérité matérielle. L'empereur possède des villages de forgerons, de pêcheurs, d'agriculteurs, de cordonniers, etc.

 

La cour de Soundiata est le lieu de rendez-vous de lettrés arabes ou sarakolés. C'est à Niani, la capitale, que Soundiata Keita finit ses jours en 1255.

Les Empires africains

:

Les grands empires de l'Afrique de l'Ouest 

afrique

« • Soundiata Keita unifie donc toute la savane, entre Niger et Sénégal, annexant à son tour le Sosso , le Ouagadou et le Ména (1240) .

Sa progression se heurte à une vive résistance animiste en haute Casamance et en haute Gambie .

Vainqueur, Soundiata est proclamé roi des rois : Mansa.

Le Mali est né.

LA FORMATION DE L'EMPIRE • Revenu des guerres de conquête , Soundiata structure la société malinké et celles des peuples conquis en castes professionnelles fermées .

La population est ainsi répartie en 30 clans : 16 clans d'hommes libres (guerriers) ; 4 clans de griots (conservateurs des traditions et des généalogies des souverains) ; 5 clans de marabouts (religieux) et 5 clans d 'artisans et de commerçants (les Dioulas) qui assurent l'essor économique de l'empire .

La population se divise en deux groupes : les hommes libres d'une part , les artisans et les esclaves d'autre part .

• Les alliés non malinkés gardent le pouvoir des royaumes ou provinces autonomes de l'empire : Ména, Diara, Ouagadou.

Les provinces atlantiques de Casamance et de Gambie deviennent des colonies de peuplement.

• Deux gouvernements militaires sont placés à la tête d'une région du nord (Soura ) et d 'une région du sud (Sankaran) .

t:empereur est représenté dans les provinces par des représentants , les forins , qui exercent des fonctions administratives et contrôlent l'exercice de la justice.

• Le règne de Soundiata a constitué une époque de paix et de prospérité matérielle .

t:empereur possède des villages de forgerons, de pêcheurs, d'agriculteurs , de cordonniers , etc.

La cour de Soundiata est le lieu de rendez-vous de lettrés arabes ou sarakolés.

C'est à Niani, la capitale, que Soundiata Keita finit ses jours en 1255 .

L' APOCtE DU MALI • t:empire atteint son apogé e au milieu du X IV' siècle .

Le Mali connaît alors sa plus grande extension en regroupant une g rande parti e des territoir es compri s entre le Sahara et la région préforestière , l'océan Atlantique et la boucle du Niger .

Niani.

Djenné, Tombouctou et Gao en sont les centres les plus importants .

• Nombreux sont les auteurs arabes , soudanais et plus tard européens qui ont apporté des témoignages détaillés sur l'histoire du Mali et sur sa richesse en or.

En effet, la puissance de l'empire repose en particulier sur le commerce du précieux métal, car les champs aurifères se concentrent autour du Mandé.

DE L'OR EN ABONDANCE • t:or extrait des puits du Bouré et du Bambouk fait l'objet d'un grand commerce.

Le monde musulman et le monde chrétien utilisent l 'or malien .

Le Mali entretient des relations régulières avec les pays de la Forêt ; les commerçants maliens en rapportent le cola et l'huile de palme .

Tous les produits maliens et méridionaux sont exportés par les bateliers bozos du Niger vers les ports fluviaux de Djenné et de Tombouctou, qui deviennent de grands entrepôts de marchandises et des lieux d'échanges avec les commerçants musulmans , qui apportent sel, bijoux , tissus, livres, objets de luxe .

• Les commerçants adoptent, en ville, le mode de vie des Maghrébins.

Ils organisent des sociétés de commerce qui ont des correspondants dans toutes les villes nigériennes .

carrefours de commerce, deviennent également des centres de culture et religieux .

Dans les mosquées , enrichies de bibliothèques , les écoles coraniques ouvrent leurs portes et des centres d 'enseignement des sciences, de la théologie et du droit se développent.

DE CRANDS SEICNEURS • t:or permet aux Mansa, les rois du Mali , de pratiquer une politique d 'expansion grâce à leur cavalerie achetée en Afrique du Nord .

Ils se font connaître en effectuant le pèlerinage de La Mecque .

En 1324 , à la tête d'un immense cortège de serviteurs et de porteurs , Mnnsn Moussa ou Kan kou Moussa (1312- 1337) , se rend au pèlerinage.

• À son retour , il cherche à faire des villes de son Empire les égales de celles qu'il a vues en Orient.

li fait édifier à G ao une grande mosquée, a Tombouctou , un palai s royal et la mosquée de Djinguereber et, à Ni ani, une vaste salle d'audience surmontée d'une coupole .

• Le règne de Mansa Mous sa marque l'apogée de l'empire.

Sa r enommée atteint au X IV ' siècle toute l'Afrique , le monde arabo-berbère et l'Europe .

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· , grandes 40 :N6~· 1 Jlimites.ll () ~ -- ---- """ : reçoit la visite en 1352-1353 du grand voyageur arabe Ibn Bnttuln (1304-1368 /1377), qui prend soin de noter le luxe de la cour royale : «La salle (d'audience) a ...

trois fenêtres en bois recouvertes de plaques d 'argent , et, au-dessous , trois (autres ) recouvertes de plaques d'or.

..

Les écuyers arrivent avec des armes magnifiques :carquois d'or et d 'argent , sabres ornés d'or ainsi que leur fourreau , lances d'or et d'argent , massues de cristal. » • À la mort de Mansa Souleymane , vers 1360, l 'empire est ébranlé par une série de luttes successorales qui entraînent anarchie et décadence.

LA DtCADENCE DU MALI • Vers la fin du X IV' siècle déjà, les Mossis, un peuple soudanais, font des incursions victorieuses dans la zone lacustre et, quelques années plus tard , tout le sud saharien (Tombouctou , Djenné , Oualata) est conquis par les Touaregs .

• De 1435 à 1473, l'Empire songhaï occupe toute la boucle du Niger : Tombouctou, Gao, Djenné.

t:arrivée des Portugais sur les côtes africaines , après 1450, contribue à ébranler les rapports de forces politiques régnant dans l'Afrique intérieure .

Le nord -ouest du Mali se fractionne entre un royaume peul et des royaumes locaux.

Au lM' siècle , le Mali est réduit à une petite chefferie : le Mandingue, prolongé jusqu 'à l'Atlantique par la Casamance .

Des royaumes existent dès le VIII' siècle , dans la boucle du Niger , en particulier celui de Gno dirigé par le clan des Songhaïs.

Leurs territoires sont encore mal organisés quand ils sont conquis vers 1325 par Mansa Moussa .

Dès la seconde moitié du XIV' siècle , les Songhaïs de Gao , prof itant des difficultés du Mali, se libèrent de sa tutelle .

Il faut attendre le règne de Sonni Ali Ber (1464-1492) pour que soit fondé l'empire de Gao organisé sur le modèle malien.

Du ROYAUME À L'EMPIRE • Ali le Grand est le fondateur de l 'empire.

Intelligent et énergique , clairvoyant et réaliste, profondément animiste et réputé grand magicien , S onni Ali Ber prat ique l'islam par calcul politiqu e plus que par conviction.

• Dès son arrivée au pouvoir , il structure l 'administration et entreprend une réforme de l 'armée .

Tout en développant une cavalerie efficace, indispen sable en période sèche, il crée une importante flottille de guerre , décisive en période de hautes eaux , à laquelle il confie un rôle militaire de plus en plus important , notamment dans le transport des troupes .

t:armée d 'Ali Ber s'empare ainsi de Tombouctou en 1468 par terre et vient à bout de Djenné, cinq ans plus tard , par le siège imposé par 400 pirogues .

• En 28 ans de règne , Sonni Ali Ber contrôle le commerce entre la forêt (noix de cola) , la savane (mil) , le désert (sel) et le monde arabe (produits de luxe).

Maître de la boucle du Niger , il conquiert la partie septentrionale du royaume mossi du Yatenga , situé plus au sud.

• Sonni Ali Ber meurt en 1492 au retour d 'une expédition .

Son fils Sonni Baro Bakari le remplace sur le trône , mais dès l'année suivante, Mamadou Touré , un de ses proches lieutenants se rebelle , le défait à Ankoo, près de Gao et fonde la dynastie des Askia (1493) .

L'ŒUVRE TERRITORIALE D' ASKIA MOHAMMED (1493-1528) • Mohammed a cinquante ans quand il accède au pouvoir .

Il gouverne avec l'appui des croyants et consulte toujours les chefs religieux de l'islam sur les grandes décisions à prendre .

Il entreprend un pèlerinage à La Mecque et en revient avec le titre de khalife du Soudan, légitimant ainsi religieusement le pouvoir usurpé .

• Général d 'origine soninké , Askia Mohammed est le véritable édificateur de l'Empire songhaï.

Renonçant au système des levées en masse qu'avait pratiqué Ali Ber, il recrute une armée de métier parmi des esclaves et des prisonniers de guerre , ce qui lui permet de laisser les cultivateurs sur leurs terres toute l'année, les artisans à leurs métiers et les commerçants à leurs affaires .

• Askia Mohammed continue l'œuvre d'agrandissement territorial entamé par Sonni Ali Ber.

Il étend l'empire à l'ouest comme à l 'est en combattant contre l'empire du Mali (1500-1508) et contre les États haoussas (1513-1517) .

Son expansion n'est arrêtée que par le Bornou.

Mais il échoue dans sa tentative de conquête du royaume mossi du Yatenga .

À son apogée , l'empire s'étend de l'Atlantique au Bornou .

L'ORGANISATION DE L'EMPIRE • t:administration d'un empire aussi vaste (plus de 2 500 km d'ouest en est à vol d'oiseau) ne manque pas de poser des problèmes.

Sonni Ali Ber avait commencé à organiser l 'empire , Askia Mohammed achève de mettre en place les cadres qui assurent l'unité de ce grand ensemble .

L'ÉTAT CENTRALISt • A la tête du gouvernement central , il y a l ' empereur assisté de nombreux conseillers ou mini stres spécialisés pour la plupart dans des tâches précises.

Il y a par exemple les ministres et dignitaires chargés du protocole, de l'intendance , des finances , de la justice et de la police, de la flotte , de l'armée, de la cavalerie .

• L'empereur choisit et nomme ses ministre s conseillers .

L'hérédité des charges n 'existe pas dans l'Empire songhaï.

Princes et simples sujets , selon le désir de l'empereur , accèdent aux plus hautes charges.

Chaque fonction a son uniforme , son insigne et ses prérogatives .

Ainsi , le ministre char g é du protocole jouit du droit de s'oppo ser à une décision de l'empereur .

L'ADMINISTRATION DES PROVINCES • Reprenant les usages en vigueur sous l'empire du Mali , Askia Mohammed charge les forins de diriger les provinces .

Les grandes villes frontières possèdent chacune des administrations autonomes .

De nombreux fonctionnaires affectés à la perception des impôts quadrillent le pays .

• Askia Mohammed met en place un système de perception relativement équitable où chacun verse selon ses ressources , du grain pour les cultivateurs , du poisson pour les pêcheurs ou des travaux manuels.

Les butins rassemblés à l'issue des guerres constituent un appoint très important.

• La justice est rendue dans chaque ville , par un magistrat ou cadi dont les sentences sont sans appel.

L'tpANOUISSEMENT CULTUREL • Les grands centres, comme Gao, Tombouctou, Djenné , Oualata, servent de cadre à une vie intellectuelle et religieuse intense .

• Les Askia sont des souverains instruits.

Ils encouragent les hommes de science , les lettrés , les savants, allant jusqu'à leur donner des terres et des esclaves .

Askia Daoud fonde une importante bibliothèque impériale .

La réputation des écoles supérieures de Tomboudou dépasse le cadre de l'Empire songhaï et s'étend à toute l'Afrique saharienne et sub-saharienne.

• La civilisation songhaï est fortement marquée par l'islam .

t:enseignement est centré sur le Coran, avant de s'ouvrir à des disciplines comme l'histoire , la théologie , la grammaire, la rhétor ique, la logique , le droi~ etc.

t:islam songhaï est toléran~ respectant par exemple les pratiques animistes des larges couches de la population campagnarde .

Le principe africain de la solidarité entre tous les humains trouve son expression dans la pratique musulmane de l'aumône .

DtCADENCE ET FIN DE L'FMPIRE • La richesse de l'Empire songhaï en or et gisements de sel (Teghaza) est tellement mise en avant par les chroniqueurs arabes qu'elle suscite la convoitise du sultan du Maroc al-Mansur (1578-1603), de la dynastie des Saad iens.

Celui-ci entreprend de conquérir l'empire alors sous le règne de I'Askia lssihak Il.

La défaite de ce dernier, en mars 1591, à Tondibi, à proximité de Gao , met fin au puissant Empire songhaï , la dernière importante organisation étatique du Soudan occidental.

La même année, la ville de Tombouctou est prise par les Berbères d'al-Man sur.

• La fin du lM' siècle marque un tournant dans l'histoire de l'Afrique de l'Ouest : la fin des grands empires.

Il s'ensuit une longue période de crises politiques qui aboutit à la multiplication de chefferies qui se succèdent , profitant parfois de la nouvelle source de revenus que constituera la traite des esclaves au cours du lM' siècle.

ROYAUMES ET AUTRES FORMATIONS POLITIQUES EN AFRIQUE DE L'OUEST Dans les autres régions de l'Afrique subsaharienne, d'autres structures politiques ont coexisté avec les grands empires .

Mais seules des découvertes archéologiques pourraient aider à la connaissance des formations politiques qui ont vu par exemple s'épanouir la civilisation d'lié au X lii ' siècle chez les Yorubas, dans l'actuel Nigeria.

Notre connaissance dépend de la diffuson de l'islam dans ces régions à partir du x' siècle.

Des royaumes ont revêtu une importance stratégique, sur les routes empruntées par les caravanes vers La Mecque, comme le Kanem-Bornou.. »

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