Les montagnes d'Afrique

« Kenya et Tanzanie : montagnes d’eau mais peu de fleuves Un côté du lac Victoria : 3 + hautes montagnes => impressionnants édifices volcaniques : les monts Elgon, Kenya et Kilimandjaro : d’abondantes pluies, surtout sur leurs versants est et sud.

On leur associe : systèmes hydrographiques denses ex : torrents. Cette eau de la montagne : vitale pour les populations paysannes qui habitent les pentes et les piémonts .

Ex : Kilimandjaro : base d’un système d’irrigation ancien, celui des Chagga .

Plus bas l’eau : le support de périmètres rizicoles modernes ex :Moshi (Tanzanie) Mais hautes montagnes n’alimentent que fleuves modestes : le Pangani => issue des monts Kilimandjaro et Meru, et qui rejoint l’océan Indien entre Dar es Salaam et Tanga. B) Réservoir de biomasse et de biodiversité Dans une Afrique de l’Est pauvre en forêts tropicales humides (prédominance de la savane), la montagne = réserve de forêts humides, qui jouent un rôle de régulateur hydrologique.

Beaucoup d’entre elles : incluses dans des aires théoriquement protégées + font partie d’un patrimoine. - Ces écosystèmes montagnards = des réservoirs de biodiversité, chacun des ensembles montagneux ayant certaines spécificités. Ex : les particularités de la végétation de haute montagne, dite afro-alpine. - Certaines montagnes = riches dans le domaine de la faune : la gigantesque caldeira du massif du Ngorongoro, dans le nord de la Tanzanie, abrite un extraordinaire concentré de la faune africaine sauvage. Ex : les pentes des volcans des Virunga , partagées entre Rwanda, Ouganda et Congo sont connues pour abriter les derniers gorilles de montagne. - Mais cette richesse est menacée, par des maladies au Ngorongoro, par le braconnage et l’insécurité dans les Virunga. C) Réservoir d’hommes Les montagnes d’Afrique orientale = espaces attractifs pour les hommes et en particulier pour des sociétés paysannes agropastorales. L’agriculture y a en effet trouvé des ressources : - en eau (l’une des étymologies, controversé, du mot « Kilimandjaro » serait d’ailleurs « montagne d’eau »), - sols fertiles, souvent sur substrat volcanique, - une grande diversité de terroirs, inscrite dans des logiques d’étagement, à la fois au domaine tropical et au domaine tempéré, - ainsi que des conditions sanitaires limitant le nombre et la vigueur des pathologies tropicales humaines et animales, rendant donc l’élevage plus facile que dans les terres basses. Rappel : certains versants et piémonts des massifs montagneux ont révélé quelques-uns des plus anciens restes d’hominidés au monde, comme le site d’Olduvai, au pied du Ngorongoro. Pierre Gourou : plus d’un demi-siècle= premier géographe qui, à partir des très fortes densités du Rwanda et du Burundi, a expliquer que ces montagnes sont devenues des réservoirs d’hommes.. »