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Les mutations françaises (1945-1988) - Histoire

Publié le 02/08/2014

Extrait du document

histoire

1. A la Libération, la France est en ruines mrimnammiammi

a. La Guerre et l'Occupation ont non seulement affaibli un peu plus le potentiel démographique français (600 000 morts) mais aussi détruit une partie des infra­structures de transport et de production (80 % des ports et 50 000 usines ont été détruits).

h. Dans les exploitations agricoles comme dans les usines, matériel et machines n'ont pas été changés depuis les années trente.

Le bilan économique est si lourd que les entreprises ne peuvent seules rétablir la situation.

2. Des armes pour la "bataille de la production"

a.  L'État français, acteur économique. C'est à lui que revient le rôle d'orien­ter l'effort national par le Plan et en continuant de répartir les matières pre­mières indispensables aux secteurs vitaux de l'économie.

. L'État se dote également de puissants leviers d'action économiques en natio­nalisant tout (Houillères du Nord et du Pas-de-Calais, Électricité et Gaz de Fran­ce) ou une partie (crédit bancaire, transports aériens avec Air France, 34 compa­gnies d'assurances) des secteurs économiques qu'il juge cruciaux.

. L'État, qui a appelé les Français à mener par un travail plus soutenu la "bataille de la production", répond aussi à la demande de bien-être réclamé par une population touchée par quinze années successives de crise économique : un sys­tème d'assurances sociales généralisé et fondé sur la redistribution, ainsi que des réformes visant à la meilleure représentation des salariés au sein de l'entreprise composent le "Welfare State à la française".

b.  L'aide étrangère, L'État français manque en effet de moyens pour recons­truire l'économie : les avoirs à l'étranger ont pratiquement disparu, les stocks d'or ont été largement entamés sous l'Occupation (1 100 milliards en frais d'occupation et en réquisitions) et la pénurie de matières premières industrielles et agricoles subsiste.

. C'est l'aide américaine, avec le prêt-bail puis le Plan Marshall qui permettent de payer les importations, de financer le Plan Monnet "de modernisation et d'équipement" et de subventionner les entreprises des secteurs-clés.

3. Un relèvement encore fragile

a.  Vers 1950, l'économie française est reconstruite. De fait, le niveau de pro­duction de 1938 est atteint pour l'agriculture et dépassé dans l'industrie (qui retrouve cette année-là le niveau de 1929) ; le rationnement et le marché noir qui caractérisaient une économie de pénurie ont disparu.

b.  Une économie toujours menacée. Elle s'est relevée mais non transformée : les équipements restent pour l'essentiel désuets.

. L'inflation est mal maîtrisée. Provoquée à la Libération par la forte demande confrontée à une pénurie persistante et encouragée par une politique salariale généreuse (les prix ont été multipliés par 6 de 1944 à 1949), l'inflation est relan­cée au début des années cinquante par la guerre de Corée qui se conjugue en France aux effets de la guerre d'Indochine.

 

. Les défis qui attendent désormais la France sont financiers et technologiques.

De 1945 à nos jours, la France a enregistré une triple mutation.

·    Dans quelles conditions une éco­nomie, parmi les plus tradition­nelles de tous les pays industriali­sés, parvient-elle à se moderniser et à s'ouvrir à l'Europe ?

·   Comment la société française,

profondément transformée dans ses activités et ses modes de vie, traver­se-t-elle la prospérité puis la crise ?

 

·    Compte tenu de ces mutations, quel rang tient désormais ce pays, encore considéré comme une gran­de puissance en 1945 ?

LA PLACE DE LA FRANCE DANS LE MONDE DEPUIS 1962

Remarques préliminaires

Comment trouver la problématique du sujet ?

. En guise de travail préliminaire, une mise en perspective : quel est le rôle tra 

ditionnel tenu par la France dans le monde avant la Seconde Guerre mondiale ?

Quelles furent les principales conséquences de ce conflit (chap. 1) ?

Vous êtes donc amené à mieux cerner l'intérêt de ce sujet :

- En quoi ce problème se pose-t-il plus particulièrement pour la France ?

- En quoi se pose-t-il d'autant plus après la Seconde Guerre mondiale ?

- Quels sont les principaux critères d'appréciation de cette "place" (rôle diplo 

matique et militaire, puissance économique, influence culturelle) ?

Vous avez donc effectué un pas important qui vous permettra de comprendre

pourquoi cette question vous a été posée, et donc les contours du problème que

vous devrez résoudre.

Introduction

. Interrogez-vous sur le point de départ chronologique de votre sujet : est-il justifié ?

— Comment caractériser la place de la France dans le monde sous la 4' République finissante (au plan financier et monétaire) ? La France est-elle dans une position diplomatique facile ? A-t-elle une place majeure dans les affaires mondiales ? — Que se passe-t-il (du point de vue de la présence française dans le monde) en 1962 ?

Quelle est l'ambition du général de Gaulle pour le pays ? A-t-il les moyens de

la mettre à exécution ?

Portez-vous à présent en aval, à la fin des années 80 :

Quelle crise est susceptible de réviser à la baisse la place de la France dans le monde ?

Malgré cela, citez quelques initiatives (diplomatiques) symbolisant le rôle

mondial que la France entend toujours jouer.

. Vous pouvez à présent dégager la problématique :

La volonté politique gaullienne de "tenir son rang" a-t-elle abouti ?

histoire

« -2.

Des a rm es pou r la "bataille d e la pro du ctio n" t::iill!ll!llŒi!ii:Œ~• a.

L'État français, acteur économique.

C'est à lui que rev ient le rôle d'orie n­ ter l'effort nationa l par le Plan et en continuant de répartir les matière s pre­ mières indispensables aux secte ur s vitaux de l'éco no mie .

• L"Éta t se dote éga lement de puissants leviers d'action économiques en natio­ nali sant tout (Houillères du Nord et du Pas-de-Ca la is, Électricité et Gaz de Fran­ ce) ou une partie (c ré dit bancaire , tran sport s aériens avec Air France , 34 compa­ gnies d'ass uranc es) des secteur s éco nomiqu es qu' il juge cruciaux .

• L 'État, qui a appelé les Français à mener par un travai l plu s so utenu la "bataill e de la production ", ré pond aussi à la demande de bien-être récla mé par une popul ation tou ch ée par quin ze a nnées su ccess ives de crise économique : un sys­ tè m e d'ass urance s soc iales généralisé et fondé sur la redistribution , ainsi que des r éfo rme s visant à la meilleure re pré sentation des salarié s au sein de l 'entrepri se co mp ose nt le " W elfare State à la française".

b.

L'aide étrangère.

L'État français manque en effet de moyens pour recons­ truire l'éc onomi e : les avoirs à l'étra ng er ont pratiquement disparu , le s s tock s d'or ont été largement entam és sous !'Occupation (l 100 milliard s en frai s d 'occ upation et en réq uis ition s) et l a pé nuri e de matière s pr emi è res indu strielle s e t agricoles sub sis te .

• C 'es t l'aide américaine, avec le pr êt-bail pui s le Plan Mars hall qui permettent d e payer les imp ort at io ns, de financer le Plan Monn el "d e moderni sa tion el d'équip em e nt" et de sub ventionn er l es entr e pri ses des sec teur s-clés.

- 3.

Un relève men t en co re fragile a.

Vers 1950, l'économie frança ise est reconstruite.

De fait , le niveau de pro ­ duction de 1938 est atteint pour ! 'agriculture et dé pa ssé dans l' indu strie (qui r e trouv e cette année- là le niveau de 1929) ; le rationnement et le marché noir qui caracté risaient une économi e de pé nuri e ont disparu.

b.

Une économie toujours menacée.

Elle s'est relevée mais non transformée : les équ i peme nts restent pour l'e ssentie l d ésuets .

• L'inflatio n est ma l maîtrisée.

Provoqu ée à la Lib ération par la forte dem a nde co nfront ée à une pé nurie pe rs is tante et enco urag ée par une politique salar ia le gé nére use (les prix o nt été multipli és par 6 de 1944 à 1949 ), l' infl ation est relan ­ cée au début des années cinquante par la gue rr e de Corée qui se conju gue e n France aux effets de la g uerr e d'Indochine .

• Les défis qui attendent déso rmai s la France sont financiers et tec hn olo gique s.

U L'EXPANSION ( 1950-1959) Les a nnées cinquante ont été des années d'ex pansion économ iq ue : l'indi ce de l a produ ction industri e lle a pr atiqu ement doublé de 1950 à 1 958 , et le P.N.B .

glob al (en milliard s de fran cs courant s) a été multipli é par 2,5 !. »

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