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LES PROGRÈS ÉCONOMIQUES (1952-1973) EN FRANCE - LES TRENTE GLORIEUSES

Publié le 31/08/2011

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Entre 1952 et 1973, le taux de la croissance de l'économie nationale est

le plus élevé de l'Europe occidentale (5,1%) et le second de l'O.C.D.E. La

France connaît ses "Trente glorieuses" (J. Fourastié), même si la croissance

ne présente pas un visage homogène.

« Le déséquilibre e creu e après 1956 .

Les dépenses de la guerre d'Algérie, la relance sociale, la mauvaise récolte, la récession internationale et les conséquences de l'affaire de Suez aggravent l'endettement et réduisent les réserves monétaires .

En août 1957, le franc est officieusement dévalué de 20 %.

La croissance demeure dépendante du contexte international : elle oscille entre 4 et 12 %, révélant des inégalités flagrantes ( 13 % pour la chimie et l'aéronautique , 2 % pour le textile).

Le mécontentement social reflète ces résultats inégaux .

Dès 1952 , les paysans dénoncent leur appauvrissement ; en 1953 , les ouvriers manifestent contre la hausse des prix (avance de 5 % sur les salaires) .

Le gouvernement utilise alors le secteur public pour mettre en place un ajustement annuel concerté des salaires.

En 1955 , l'accord signé chez Renault garantit une augmentation de 4% l'an, trois semaines de congés payés et onze jours chômés non rémunérés .

En échange, les syndicats s'engagent à ne pas faire grève sans recourir à la conciliation .

Au total la période 1952-57 se marque par un progrès généralisé sauf pour l'agriculture .

Mais la France a obtenu ces résultats à l'abri des barrières douanières protectionnistes, sans pratiquer une politique de décentralisation.

L'OUVERTURE EUROPÉENNE ET SES CONSÉQUENCES La France entre dans la C.EE.

sans structure industrielle adaptée à la concurrence des firmes de l'Europe du Nord.

En revanche, son adhésion constitue un moyen de résoudre à court terme le problème paysan : l'ouverture des frontières , l'écoulement des excédents, devraient faciliter la transition sociale.

Les résultats de la période 1958-72 sont ambigus .

La période d'expansion économique se poursuit à un rythme élevé jusqu'en 1963 .

Mais l'inflation demeure et conduit le ministre des Finances (V.

Giscard d'Estaing) , à appliquer un plan de stabilisation (1963).

La récession s'accentue en 1967-1968 : le nombre des chômeurs est le plus élevé depuis 1945 et l'inflation culmine à 6,5 % .

On constate alors deux évolutions parallèles.

D'une part l'alourdissement du rôle du secteur public qui représente 35 %du budget national ; d 'autre part, la cartellisation du secteur privé qui s'opère en trois temps : de 1960 à 1965, l'ouverture de la C .E.E.

a incité les entreprises à conclure des accords pour se protéger contre la concurrence étrangère (chimie, sidérurgie); de 1965 à 1971, le mouvement s'accélère dans la banque et dans l'industrie lourde pour relancer l'expansion ; à partir de 1971 , les pouvoirs publics favorisent les concentrations face à la menace de crise (Péchiney /Ugine-Kuhlmann) .

Mais l'industrie française reste complémentaire, plutôt que concurrente , de l'économie allemande.. »

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