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LES SYNDICATS FRANÇAIS

Publié le 29/03/2014

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LES SYNDICATS FRANÇAIS
I. — Une classification malaisée
1. Révolutionnaires et réformistes
Entre 1965 et 198o environ, on classait traditionnellement les syndicats français en deux catégories : syndicats révolutionnaires (CGT et CFDT, unies dans l'action dans les années 7o), et réformistes, partisans de la concertation et de la politique contractuelle, (FO, CGC, CFTC), réticents devant la grève.
2 Face à la crise
L'aggravation de la crise, la pratique de la rigueur par un gouvernement socialiste, la rupture entre PC et PS ont bouleversé le paysage : CGT et CFDT ont rompu ; la seconde se retrouve plus proche de la CGC et de la CFTC, cependant que FO oscille entre réalisme et refus de la rigueur. L'atmosphère générale est morose. La syndicalisation est faible (entre 13 et 20 % des salariés) et elle est en baisse. Les ouvriers, selon le CREDOC, se syndiquent moins que les paysans (8 % contre 22 %) et que les cadres supérieurs et professions libérales (14 %)•


« LES SYNDICATS •I En progrès jusqu'en 1976, elle recule en effectifs depuis lors ( 900 ooo adhérents officiels en 1988, peut-être la moitié en fait ).

Ce « laboratoire d'idées » syndical hésite entre l'acceptation de la rigueur de gauche (tassement des hauts salaires, priorité aux bas salaires), pas toujours populaire, et son refus.

Un décalage existe parfois entre le sommet du syndicat Gean Kaspar est secrétaire général) et une partie, minoritaire, de la base.

3.

Force Ouvrière • FO a le vent en poupe , en nombre d'adhérents (presque autant que la CFDT ) et en suffrages (20,5 % aux élections prudhomales de 1987, en progrès, derrière la CFDT, 23,1 o/o).

• André Bergeron, son leader jusqu'en 1989, tenait un discours modéré et ferme qui « passait • bien : discussion avec les patrons de l'État, mais défense absolue du pouvoir d'achat de toutes les catégories professionnelles .

Son successeur est Marc Blondel .

4.

La CGC La Confédération Générale des Cadres de Paul Marchelli est, comme FO, en progrès (7,4 % au scrutin de 1987 ), et tient elle aussi un discours hésitant : à la fois acceptation de la rigueur et de la modernisation économique, mais défense ferme des écarts hiérar­ chiques .

5.

La CFTC La Confédération Française des Travailleurs chrétiens est en progrès (8,3 % des voix en 1987, peut-être 250 ooo adhérents ).

Sous la direction de Jean Bornard , elle prône la concertation et la référence à la doctrine sociale de l'Église .

6.

La FEN • La Fédération de !'Éducation Nationale regroupe plus de 40 syndicats (notamment les instituteurs du SNI, les professeurs du SNES et du SNESup ) et 400 Ooo adhérents.

• La FEN est une puissance impressionnante, liée à une série d 'organisations amies ( MAIF , CAMIF ...

), animées comme elle par des militants proches du PS .

• Elle est cependant en recul : elle perd beaucoup d'adhérents, surtout chez les instituteurs , sa base de masse ; elle est très divisée (entre catégories, entre tendances, liées au PS ou au ·PC ).

Son secrétaire général est, depuis 1988, Yannick Simbron.. »

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