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L'EUROPE FÉODALE

Publié le 09/02/2019

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europe

En dessous, seigneurs et chevaliers constituent la classe des guerriers. Ils ont la charge de défendre les hommes et d’assurer les biens. Leur principale activité est la guerre ; en temps de paix, ils s’entraînent au combat et se consacrent à la chasse et aux tournois. À la base figure la masse des paysans (90% de la population), qui cultivent la terre pour nourrir les deux premiers groupes. La plupart d’entre eux dépendent du propriétaire de la terre qu’ils cultivent, que celui-ci soit un grand seigneur ou un seigneur de moindre importance. Les paysans doivent payer au seigneur de nombreuses redevances en argent ou en nature, et sont astreints à des corvées tel l’entretien du château, des fossés et des remparts.

 

La naissance des premiers États européens

 

À sa mort en 814, Charlemagne lègue à son fils Louis Ier le Pieux (814-840) un empire unifié et bien administré. Mais ce dernier, faible et maladroit, est incapable de transmettre l’héritage à son fils aîné.

 

Renouant avec les coutumes franques des partages successoraux, ses trois fils Lothaire, Charles le Chauve et Louis le Germanique, après deux ans de luttes fratricides, se partagent l’empire à

Verdun en 843. Charles reçoit la Francie occidentale, Louis, la Francie orientale. L’aîné, Lothaire, règne avec le titre impérial sur la zone médiane, ou Lotharingie, qui comprend les deux capitales, Aix-la-Chapelle et Rome.

Longue de

 

70 mètres, la tapisserie de Bayeux, ou tapisserie de la reine Mathilde, raconte la conquête de l’Angleterre par le duc de Normandie Guillaume le Conquérant. À la mort du roi anglo-saxon Édouard le Confesseur, Guillaume revendique l’héritage face au roi saxon Harold élu par ses pairs. Pour faire valoir ses droits, il débarque avec son armée en Angleterre en 1066, et écrase à Hastings les Anglo-Saxons d’Harold, qui est tué dans la bataille.

à Hastings le roi saxon Harold, et devient roi d’Angleterre. La Lotharingie, elle, s’est entretemps disloquée avec l’apparition des royaumes de Bourgogne et d’Italie.

 

En Francie orientale, ou Germanie, la dynastie carolingienne s’est éteinte en 911 et le royaume s’est morcelé en duchés indépendants (Bavière, Saxe, Franconie, Souabe). Le duc Henri de Saxe réussit néanmoins à rétablir son autorité sur l’ensemble de la Germanie et obtient des grands seigneurs allemands qu’ils élisent roi son fils Otton I\". Celui-ci devient roi des Francs à Aix-la-Chapelle en 936. Fort de sa victoire sur les Hongrois, il se fait couronner empereur par le pape en 962, après avoir rattaché à la Germanie les royaumes de Bourgogne et d’Italie. C’est l’origine du Saint Empire romain germanique.

L’Europe centrale

 

À l’Est du continent, dans les grandes plaines et forêts d’Europe centrale ou dans les montagnes des Balkans, d’autres structures étatiques se mettent en place aux ixe et Xe siècles. Une des premières à s’imposer est le royaume de Bulgarie dont la plus grande extension sous le règne de Siméon le Magnifique (893-927) en a fait une menace pour l’empereur byzantin. Byzance n’a de cesse de repousser ce puissant voisin, si près de ses portes. L’empereur Basile II réussit à s’en défaire en 1014. Devenus orthodoxes après le grand schisme de 1054, les Bulgares recouvrent leur indépendance au début du XIIIe siècle. Le système féodal atteint alors son apogée.

 

Aux marges orientales de l’Empire germanique, dans les plaines de l’Europe du Nord, plusieurs

 

principautés ou duchés aspirent à unifier des territoires de plus en plus vastes. C’est ainsi que le prince polonais Mieszko Ier est couronné roi de Pologne en 966, date à laquelle il se convertit au christianisme. Cette décision lui permit d’être reconnu par l’empereur d’Allemagne et les souverains chrétiens d’Europe centrale.

 

A sa mort, en 992, l’ensemble des princes et seigneurs de la région décidèrent de maintenir l’unité du royaume et nommèrent son fils Boleslas Ier roi de Bologne. Une mesure qui ressemble à celle qui permit à Hugues Capet de monter sur le trône de France. D’autres royaumes comme celui de Serbie se sont constitués à la même époque.

 

▼ Duc de Normandie depuis 1035, Guillaume le Conquérant fut couronné à Westminster roi d’Angleterre le 25 décembre 1066.

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« L'Europe féodale l'administration, recrutent des soldats.

Pour récompenser leurs meilleurs guerriers et leurs fidèles, ils leur concèdent généralement une terre avec les hommes et les revenus (récoltes, rede­ vances) qui s'y rattachent, pour leur permettre de vivre et d'entretenir chevaux et armement.

D'abord appelé bénéfice, ce bien concédé est le fief (du latin feodum), fondement de la société féodale qui se développe à partir du x• siècle.

Celui qui accorde ce fief au vassal est le suzerain.

Les liens de vassalité L' affaiblissement du pouvoir royal au x• siècle et l'insécurité favorisent le renforcement de la vas­ salité.

À la fin du siècle, presque tous les sei­ gneurs et grands propriétaires se trouvent enga­ gés dans des liens de fidélité personnelle à l'égard d'un ou de plusieurs personnages plus puissants qu'eux.

La recommandation a pris désormais le nom d'hommage, ensemble de gestes par lesquels le vassal devient, au cours d'une cérémonie, l'homme de son suzerain.

Le vassal, tête nue, s'agenouille devant son seigneur en signe de soumission, joint ses mains dans les siennes, puis prête un serment de fidélité sur des reliques.

Le suzerain remet ensuite un objet qui matérialise le fief, une motte de terre pour un domaine, une branche pour une forêt, une clé pour un château.

C'est l'investiture du fief.

Ce lien indis soluble qui unit les deux hommes implique des obligations réciproques.

Le vassal doit à son seigneur aide et conseil : aide militaire en l'accompagnant à la guerre .......

Le chevalier, tête nue, s'agenouille en signe de soumission devant son seigneur et reçoit l'accolade (ici un simple soufflet avec un gant).

Cette enluminure représenterait Charlemagne faisant chevalier un de ses preux lieutenants.

quarante jours par an (service d'ost) ou en gar­ dant son château ; aide financière également dans quatre cas précis: quand le seigneur arme son fils aîné chevalier , quand il marie sa fille aînée, pour payer la rançon du suzerain quand il est fait prisonnier et quand il part pour la croi­ sade.

Enfin, il doit conseiller son seigneur quand celui-ci rend la justice.

En échange, le seigneur doit protéger et défendre son vassal et l'entretenir, soit en le nourrissant à sa table, soit le plus souvent en lui concédant un fief.

Ce contrat moral ne cesse qu'à la mort d'un des deux contractants ou si l'un des deux ne remplit pas ses engagements.

Celui qui ne res­ pecte pas ses obligations est alors déclaré félon.

Dans ce cas, le seigneur confisque le fief de son vassal infidèle, tandis que le vassal peut refuser son aide au seigneur félon.

À la mort du vassal, le fief revient en principe au seigneur.

En fait, le Les chansons de ......

geste glorifiant Charlemagne sont nombreuses.

Cette miniature du xV' siècle représente la pesée de son âme par des anges peu après sa mort.

Les bienfaits -construction d'églises- étant plus lourds que son corps, nul doute que la voie du Paradis lui ait été tout tracée.

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Les liens vassaliques.

La société féodale avait la forme d'une pyramide d'hommages ayant le roi à sa tête.

Héritiers du prestige du sacre à Reims, les rois capétiens ne prêtaient hommage à personne, mais tous les seigneurs du royaume devaient leur prêter serment.

fief est devenu rapidement héréditaire, le vassal ayant pris l'habitude de le transmettre à son fils.

Celui-ci doit en échange payer une taxe, le droit de relief (pour relever le fief), et prêter l'hom­ mage vassalique.

Souvent, pour agrandir leurs possessions, des vassaux prêtaient serment à plusieurs seigneurs qui leur accordaient cha­ cun d'autres fiefs.

En cas de conflit entre des seigneurs différents, il devenait difficile de rendre à la fois tous les devoirs de vassalité.

On a donc pris l'habitude de choisir un seigneur prioritaire à qui l'on prête un hommage lige.

La pyramide féodale Peu à peu, une hiérarchie de seigneurs et de vassaux s'est mise en place, donnant à la socié­ té la forme d'une pyramide d'hommages.

A la base, on trouve ceux qui n'ont pas de vassaux, souvent de modestes châtelains ou de simples chevaliers, des guerriers possesseurs d'un cheval; au milieu, les seigneurs grands propriétaires, les vavasseurs; en haut, les grands vassaux, ducs, marquis, comtes ou évêques.

Le roi, chef suprême de cette hiérarchie, n'est vassal de personne.

Lorsque les rois sont faibles, leurs vassaux jouissent d'une grande indépen­ dance; dans le cas contraire, ils les contraignent à l'obéissance.

Cette organisation pyramidale de la société s'est surtout développée dans les régions situées entre le Rhin et la Loire, avant de gagner la Germanie, l'Angleterre, la Bourgogne, l'Espagne et les royaumes francs installés en Terre sainte au lendemain des premières Croisades (XI• siècle).

Ce système féodal né dans la violence au 1x• siècle est définitivement organisé à partir du x1• siècle.

La société qui en découle est divisée selon un schéma défini par l'Église en trois grands. »

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