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L'évolution intérieure des États-Unis de 1945 à 1968 (histoire)

Publié le 11/04/2011

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CONSEIL DE RÉDACTION Cette question de cours recouvre une période de 23 ans et l'importance de l'évolution des États-Unis doit orienter le candidat vers un plan chronologique. PLAN-DEVOIR Introduction En 1945, l'Amérique, victorieuse et sûre d'elle-même, domine le monde. Le dynamisme de sa démographie (baby-boom) et de son économie justifie l'optimisme et la cohésion de sa société. Un quart de siècle plus tard, le pays connaît des difficultés économiques et une véritable crise sociale. Par quelles étapes est-il passé pour en arriver là? I L'Amérique du Fair Deal et du maccarthysme (1945-1952) 1 Les difficultés de la reconversion Devenu président à la mort de Roosevelt (avril 194$), le vice-président Truman démobilise plus de 10 millions de soldats et, au même moment, les commandes militaires s'effondrent. Mais la demande reste forte grâce aux économies réalisées par les ménages pendant la guerre et bientôt aux commandes du plan Marshall.

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« dont le savant atomiste Oppenheimer, s'en prend à son administration et à l'état-major de l'armée.

Blâmé par leSénat en 1954, MacCarthy ne peut admettre sa perte d'influence et meurt alcoolique trois ans plus tard. 3 Les premiers problèmes — L'essor de l'économie américaine n'a pu résoudre le problème de la pauvreté (1/4 des familles).

Il est remis enquestion par les brèves mais dures récessions de 1953-1954 et de 1957-1958 et les deux syndicats (A.F.L.

etC.I.O.), réunifiés en 1955, sont prêts à l'affrontement. — Les Noirs refusent d'autant plus vivement la ségrégation qu'ils se sentent soutenus par l'arrêt de la Cour suprêmequi condamne en 1954 la ségrégation scolaire (jugée source d'inégalité) et par la loi protégeant le vote des Noirsque le Congrès adopte en 1957.

Les Noirs se regroupent en associations qui intentent des procès, occupent les lieuxréservés aux Blancs, boycottent les compagnies d'autobus pratiquant la ségrégation (ceux de Montgomery, enAlabama, boycottés par le pasteur Martin Luther King).

Mais, malgré la décision d'Eisenhower d'obliger l'Étatd'Arkansas à laisser les enfants noirs entrer à l'école de Little Rock (1957), la déségrégation progresse peu et lestroubles sociaux se multiplient. — Les Américains sont humiliés par les succès spatiaux de l'URSS : premier Spoutnik satellisé autour de la terre en1957, premier engin envoyé sur la lune en 1959, premier homme dans l'espace en 1961. III Le rêve démocrate et son échec (1960-1968) 1 Le retour des démocrates — John Kennedy relève des défis.

Son programme « Nouvelle frontière » mobilise les Américains contre la guerre,l'ignorance, la pauvreté (projet d'assurance-maladie pour les personnes âgées de condition modeste), l'injustice(subventions fédérales aux institutions scolaires locales défavorisées) et contre la concurrence spatiale soviétique(programme Apollo : envoi d'un homme sur la lune).

Sous sa présidence, les grandes marches pacifiques des Noirsaboutissent aux lois de 1961 qui mettent fin à la ségrégation dans les restaurants et dans les transports routiers. — Après l'assassinat de Kennedy à Dallas, en novembre 1963, son successeur, Lindon Johnson, va encore plus loin.Son programme de « Grande société » reprend les projets Kennedy non encore acceptés par le Congrès, notammentle projet sur l'égalité des droits civiques.

(Les Noirs ont été jusque-là arbitrairement écartés des urnes dans le VieuxSud.) Il engage des crédits fédéraux pour la formation technique des jeunes défavorisés, pour la reconversion desrégions charbonnières (le charbon est alors délaissé au profit du pétrole) et l'aide aux personnes âgées.

Mais ceprogramme coûteux ne peut être mené complètement à son terme. 2 Le bourbier vietnamien et le dérèglement économique — Au début des années 60, les États-Unis sont la seule superpuissance économique mondiale et l'ambition duprogramme Apollo donne la mesure de cette puissance.

La société de consommation américaine se pose en modèlemondial au moment où l'Europe accède à son tour à la prospérité.

En i960, les 3/4 des ouvriers américains possèdentune voiture et, déjà, presque toutes les familles ont un téléviseur. — L'engagement américain au Vietnam (indirect sous Kennedy, direct sous Johnson qui y envoie les conscrits àpartir de 1965) accapare une part croissante du budget, ralentit l'activité technologique et favorise l'inflation (1,8 %en 196$, 4,2 % en 1968), ce qui érode la compétitivité des produits américains et affaiblit le dollar. 3 La montée de la contestation et de la violence — Le « black power».

A partir de 1964, la ségrégation raciale recule dans les États du Sud mais les « grandesmarches » pour l'égalité raciale et la non-violence préconisées par le pasteur M.L.

King paraissent incapables derésoudre les problèmes posés par la condition noire dans les ghettos des grandes villes industrielles.

La notion de«black power» apparaît en 1966 et des émeutes éclatent dans les ghettos noirs (« étés chauds » de 1966 à 1968). — La contestation universitaire.

Anarchisante, nourrie de la pensée du philosophe Herbert Marcuse, elle remet encause le modèle culturel américain, la société de consommation et multiplie les sit-ins, les défilés, les occupationsd'université (celle de Berkeley, près de San Francisco, est le point de départ du mouvement) pour protester contrela guerre du Vietnam. — Les autres contestations sociales.

Au même moment, les « hippies », qui rejettent la société de consommation etle puritanisme de leurs parents, vivent en communauté et recherchent l'évasion dans la drogue...

Après lapublication, en 1963, du livre de Betty Friedan, « La femme mystifiée », les féministes revendiquent l'égalité dessalaires entre les sexes, le droit à la contraception et à l'avortement.

Les écologistes, enfin, dénoncent ladégradation de l'environnement et les associations de consommateurs engagent le combat judiciaire, avec desavocats comme Ralph Nader, contre les abus des grandes chaînes de distribution. — Les crimes politiques deviennent monnaie courante : John Kennedy (1963), son frère Robert (1968), le pasteurMartin Luther King (1968).. »

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