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L'explosion de mai 1968 - «L'imagination au pouvoir»

Publié le 27/02/2008

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Le «printemps chaud» de 1968 dure du 3 mai au 16 juin. Mai 1968 voit fleurir affiches et slogans, vulgarisant quelques idées nouvelles, comme celle de l'autogestion. Mais tous ces événements s'inscrivent dans un contexte plus vaste, à la fois français et international. Il faut tout d'abord rapprocher ces faits d'une certaine agitation dans les universités américaines, italiennes et de Berlin-Ouest. Un des auteurs favoris des contestataires est Herbert Marcuse, philosophe américain, partisan d'une synthèse «marxo-freudienne». Le mouvement se cristallise autour du groupe anarchiste de Nanterre, qui, à partir de 1967, participe à l'agitation au sein de la faculté des lettres.

« Mai 1968 et la révolte de la jeunesse De mai 1968 est r es tée l ' image de l'activité frén étique de s militants gauchistes , avec leur phra séologi e révolutionnaire , voire leu r langue de boi s.

Pourtant cet acti vis m e n 'explique pas tout.

Plus i mportant , e n effet , e st le terrain sur lequel il a pu s'épanouir: la crise profonde d ' un système édu c atif au bord de l'ex plosion.

M ouvement de révolte étudiante sans précé­ dent, Mai 1968 s 'inscrit dans une crise internationale qui a pris naissance aux États-Unis , quatre ans plus tôt.

En septembre 1964, sur le campus de Berkeley, le Free Speech Move­ ment lance la protestation contre la guerre du Viêt­ nam.

Toutefois , le cas français apparaît tout à fait spécifique , puisque la révolte étudiante y débou­ che sur des grè~es et une crise sociale généralisée , qui ébranlent l'Etat jusqu'en son sommet.

Les premiers incidents C'est à la faculté de Nanterre que se manifestent, début 1968, les premiers incidents annonciateurs de Mai.

Ce campus isolé au cœur d'un immense bidonville, ouvert en 1963 pour décongestionner la Sorbonne, se révèle propice à la fermentation de la contestation émanant de mouvements d'ex­ trême gauche.

Ces derniers , dont le Mouvement du 22 Mars animé par Daniel Cohn-Bendit , prô­ nent en effet la révolte contre l'institution univer­ sitaire , dénoncée comme l' un des rouages du "' capitalisme.

Face à la multiplication des incidents, ~ les autorités décident de fermer l'université, le 2 ~ mai.

Très rapidement , l'agitation gagne le Quartier ~ latin , à Paris.

Ce qui n'était qu'une série d'inci­ dents devient une crise nationale.

Le 3 mai consti­ tue une journée charnière.

En effet , ce jour-là, la police intervient pour disperser le meeting de pro­ testation tenu par les étudiants dans la cour de la Sorbonne.

L'arrestation de quelque 500 jeunes étu­ diants entraîne un réflexe de solidarité du milieu étudiant avec la minorité militante.

Les rues du Quartier latin se couvrent de barricades.

On lance des pavés et des cocktails Molotov contre les CRS, lesquels répliquent par des jets de gaz lacrimo­ gènes et des charges à la matraque.

Au cours des jours suivants , les affrontements gagnent en inten­ sité, suivis en direct par les auditeurs des stations i Barricades , pavés , cocktails A Molotov, charges et contre-charges des CRS , gaz lacrimogènes : la contestation des étudiants débouche sur l'émeute.

de radio périphériques.

Animé par l'UNEF, le syn­ dicat étudiant dirigé par Jacques Sauvageot , le mouvement s'étend aux lycées , dans lesquels se forment les comités d'action lycéens (CAL).

Une véritable crise sociale La contestation , déjà violente , culmine dans la nuit du 10 au Il mai.

Au cours de cette «nuit des barri­ cades », étudiants et forces de l'ordre s'affrontent en de véritables combats de rue .

Le lendemain , on ne compte plus les voitures incendiées , les rues dépa­ vées et les vitrines brisées.

Le 13 mai , les syndicats emboîtent le pas au mouvement étudiant et, de façon spontanée et inattendue, le pays est gagné par une importante vague de grèves: la révolte étudiante s'étend à une véritable crise sociale.

La contestation ouvrière , partie de l'usine Sud­ Aviation (dans la banlieue de Nantes) avec la séquestration de son directeur , s'étend aux usines Renault de Cléon et Sandouville (Seine-Maritime) , puis à celles de Flins et de Boulogne-Billancourt.

En que lques jours , le pays est paralysé par 7 mil­ lions de grévistes qui ont pris de vitesse les syndi­ cats .

Débordés par l'ampleur du mouvement , ceux-ci ne tardent pas à réagir en tentant de le tra­ duire en revendications négociables.

Georges Pompidou, alors Premier ministre du général de Gaulle, décide de jouer la carte de la négociation sociale .

La rencontre entre les syndi­ cats , le patronat et le gouvernement débouche, le .......

Pour les groupuscules gauchistes (trotskistes de la LCR , maoïstes de l'WC­ ML , entre autres) , la révolution est en marche.. »

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