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L'HISTOIRE AU XIXe SIÈCLE

Publié le 10/12/2011

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histoire

Le développement des études historiques et leur renouvellement sous l'influence du mouvement romantique d'abord, puis sous celle de l'esprit scientifique, sont au nombre des faits qui caractérisent plus particulièrement la littérature française au xixe siècle. Des raisons d'ordre politique et d'ordre littéraire se rencontrèrent pour favoriser, dès les débuts du siècle, ce développement de l'histoire. D'une part, après les profondes transformations sociales opérées par la Révolution, on chercha dans le passé mieux connu les origines de ces changements, ou bien l'on voulut, en opposant le passé au préiumt, mesurer le chemin qu'avait si subitement franchi la société et tirer de l'histoire des enseignements pratiques pour l'avenir; d'autre part, Chateaubriand avait révélé le sens du passé aux lecteurs du Génie du christianisme et des martyrs, et il était impossible qu'on s'en tînt plus longtemps aux écrits sans critique et sans couleur de Velly et d'Anquetil , deux ecclésiastiques qui racontàient l'histoire de France avec à peu près tous les défauts signalés par Fénelon dans un célèbre chapitre de la Lettre à L'Académie.

histoire

« .

la première, qui est celle du romantisme, noE.

histo­ riens ne sont pas seulement des savants qui cherchent à reconstruire fidèlement le passé, ils sont encore ou des narrateurs très curieux de dramatiser le récit et de peindre exactement, ou des philosophes et des politiques préoccupés d'idées à prouver par l'histoire, ou m ême des poètes mêlant à la rés urrection du passé des opinions très arrêtées sur la politique, la religion, et la vie sociale; d'o:ù le caractère individualiste et personnel des grandes œuvres historiques des' Au­ gustin Thierry, des Guizot, des Thiers , des Mignet et surtout des Michelet.

A partir de 1850 environ, les historiens réagissent contre ces tendances et tâ­ chent de fonder l'histoire purement scientifique; c'est du moins l'idéal qu'ont en vue Fustel de Coulanges, Taine et Renan , pour ne citer que les trois historiens les plus remarquables de cette seconde période.

I.

- L'HISTOIIIE DANS LA PREMIÈRE i\lOITIÉ DU XIX 0 SIÈCLE.

.

L'école pittoresque et dramatique.

Au­ gustin Thierry.

Sa carrière d'historien (1795-1856 ).

- Augustin 'Thierry, né à Blois, fit ses études aux collège de sa ville natale, entra en 1811 à l' Lcole normale où il eut pour condisciple Victor Cou­ sin, professa quelque temps à Compiègne et, de 1815 à 1817, fut le secrétaire de Saint-Simon.

Il fit ses débuts d'écrivain au Censeur européen, d'où il passa au Courrier français.

Ses premiers essais, réunis en 1835 sous le titre de Dix ans d'é tudes historiques, et ses Lettres sur l'Histoire de France publiées dans le Courrier (1820-1821) contiennent, avec des .

articles d 'une v:ive polémiqu e libérale, les idées d'A.

Thierry sur la nécessité et la méthode d'une réforme des études historiques.

Il publia en 1825 La Conquête de l'A n­ gleterre par les Normands, son œuvre la plus con­ sidérable; elle eut un grand succès.

Mais elle lui avait coûté presque entièrement la vue; il dut se. »

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