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Liban de 1930 à 1939 : Histoire

Publié le 23/12/2018

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En dépit de l'article 95 de la Constitution de 1926 qui prévoit une représentation équitable entre les différentes communautés religieuses au sein des ministères, de sévères rivalités opposent chrétiens et musulmans. Tandis que l'élite chrétienne libanaise

 

renforce ses relations culturelles avec la France et multiplie les échanges économiques avec l'Europe et les États-Unis, la majorité des musulmans exige la rétrocession des régions du littoral frontalières avec la Syrie. Refusant de prendre en considération

 

le recensement de 1932, qui justifie pleinement le partage des postes administratifs entre les communautés chrétienne et musulmane, les partis anticonstitutionnels multiplient leurs invectives à l'égard des partis favorables à cette représentation

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« Pierre Viénot, en 1933.

Député SFIO, il sera nommé sous-secrétaire d'État aux Affaires éLTangires dans le pre 'Tiier gouvemement B,'rtrn.

© Harli11gue · Viol/et RÉPARTITION COMMUN AUT AlRE AU LIBAN D'APRÈS LES CHIFFRES DU RECENSEMENT DE 1932 Maronites 28,72 Grecs orthodoxes 9,74 Grecs catholiques 5,87 Arméniens onhodoxes 3,29 Arméniens catholiques 0,73 Syriens orthodoxes 0,34 Syriens catholiques 0,35 Chaldéens/Nestoriens 0,09 Catholiques romains - Protestants 0,86 - Total des chrétiens 50 ,Qi Sunnites 22,45 Chiites 19,53 Druzes 6,73 - Total des musulmans 48,71 Autres üuifs, baba 'i) 1,26 équitable.

En 1936, les chrétiens maronites créent les kata�b ou Phalanges libanaises sous la direction de Pierre Gémayel.

Ce mouvement s'apparente à une organisation paramilitaire d'extrême droite européenne.

De leur côté, les musulmans sunnites fondent le Najgada un an plus tard.

À son arrivée au pouvoir, en mai 1936, le gouvernement français dirigé par Léon Blum décide, conformément aux engagements pris par Pierre-Étienne Flandin alors qu'il était ministre des Affaires étrangères au sein du second ministère d'Albert Sarraut, et aux revendications indépendantistes de l'élite musulmane, de mettre fin au régime de mandat.

Le traité franco· lib�nais négocié par le sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères chargé des protectorats et des mandats du Levant, Pierre Viénot, signé le 13 novembre 1936, prévoit l'indépendance du Liban après une période probatoire de trois ans suivie d'une alliance assortie du maintien des forces françaises.

La ratification du traité par la Chambre des députés en France est l'objet de vives discussions.

Dénoncée comme un abandon, la politique de Léon Blum est vivement contestée par les Français du Liban, inquiets de la mise en cause de leurs privilèges, par la presse de droite et par les militaires.

Le projet est finalement ajourné sine die par la Chambre des députés.

Ce désaveu porte la consternation à son comble parmi les sunnites libanais et au sein du monde arabe.

La formation le 11 mars 1937 d'un gouvernement multiconfessionnel, qui rassemble sunnites, maronites, orthodoxes et chiites sous la direction de Khaïreddine Ahdan, apaise le climat d'agitation.

La Constitution, suspendue en mai 1932, est rétablie le 4 janvier 1937.. »

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