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Lothaire Ier

Publié le 27/02/2008

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Lothaire fils aîné de Louis le Pieux, naquit en 795, fort probablement dans le royaume d'Aquitaine gouverné alors par son père. Sa naissance coïncida avec la consolidation du royaume de Charlemagne qui allait bientôt atteindre son apogée. La dernière révolte des Saxons fut domptée, l'Empire des Avars s'écroula, et les Francs montèrent la garde sur les rives de l'Elbe et du Danube. En 800, Charlemagne reçut la couronne impériale, et le royaume des Francs se transforma en Empire chrétien. L'empereur " d'Orient " finit par reconnaître la dignité impériale à son " frère " d'Occident. Les incertitudes sur le statut futur de l'empire franco-romain, provenant des difficultés de concilier le droit successoral franc (régime des partages) avec l'idée impériale (" monarchie " de l'empereur), se dissipèrent après la mort de Charles et de Pépin, frères aînés de Louis d'Aquitaine. En 813, Charlemagne, après avoir consulté les grands, associa son fils Louis à l'Empire par une cérémonie calquée sur celle en usage à Constantinople pour le couronnement d'un co-empereur.      
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« Lothaire fils aîné de Louis le Pieux , naquit en 795, fort probablement dans le royaume d'Aquitaine gouverné alors par son père.

Sa naissance coïncida avec la consolidation du royaume de Charlemagne qui allait bientôt atteindre son apogée.

La dernière révolte des Saxons fut domptée, l'Empire des Avars s'écroula, et les Francs montèrent la garde sur les rives de l'Elbe et du Danube.

En 800, Charlemagne reçut la couronne impériale, et le royaume des Francs se transforma en Empire chrétien.

L'empereur " d'Orient " finit par reconnaître la dignité impériale à son " frère "d'Occident.

Les incertitudes sur le statut futur de l'empire franco-romain, provenant des difficultés de concilier le droit successoral franc (régimedes partages) avec l'idée impériale (" monarchie " de l'empereur), se dissipèrent après la mort de Charles et de Pépin, frères aînés de Louisd'Aquitaine.

En 813, Charlemagne , après avoir consulté les grands, associa son fils Louis à l'Empire par une cérémonie calquée sur celle en usage à Constantinople pour le couronnement d'un co-empereur.

L'acte de 813 fut applaudi par tous ceux qui entendirent maintenir l'unité de l'Empire chrétien des Francs, et Louis le Pieux P199 s'en inspira lorsqu'il rendit à la res publica une constitution nouvelle, l'Ordinatio imperii de 817.

Celle-ci consacra à jamais l'unité de l'Empire sous l'égide impériale tout en admettant l'installation des princes carolingiens comme sous-rois aux pouvoirs limités dans les pays de tradition autonome, c'est-à-dire enAquitaine, en Bavière et en Italie.

En vertu de cette loi, Lothaire fut associé à son père sous les mêmes formes et dans les mêmes conditions queLouis à Charlemagne P061 quatre ans auparavant.

Il renonça alors au royaume de Bavière que Louis le Pieux P199 lui avait accordé en 814, au profit de son frère cadet Louis (le Germanique) P200 qui lui succéda en qualité de sous-roi.

L'Ordinatio ne rencontra pas immédiatement l'unanimité des grands dont un groupe non négligeable resta apparemment fidèle au régime des partages sans toutefois appuyer ouvertement la révolte de Bernard d'Italie P1210 en 817-818.

Louis le Pieux P199 crut nécessaire de sanctionner l'Ordinatio par un serment solennel de l'aristocratie de l'Empire.

Il y arriva en 821 : les grands prêtèrent serment aux diètes de Nimègue et de Thionville dans un climat de réconciliation générale (amnistie accordée aux partisans de Bernard ; rentrée en grâce des frères Adalhard et Wala deCorbie, cousins germains de Charlemagne P061 exilés en 814).

A Thionville, le jeune empereur Lothaire épousa Ermengarde P1544 , fille du comte Hugues de Tours de la famille des Éticons d'Alsace.

C'est alors seulement que Lothaire, à l'âge de vingt-six ans, apparaît sur la scène de l'histoire.

Nous ignorons tout ou presque tout de sa jeunesseet de son adolescence.

Il est certain que le fils aîné de Louis le Pieux P199 reçut une éducation excellente, confiée d'abord à l'Irlandais Clément et ensuite à Eginhard P1528 .

Le prince n'était pas dépourvu de curiosité intellectuelle.

Comme son père, il s'intéressait à la théologie, surtout à l'exégèse biblique.

Sa conduite personnelle ne prêtait pas le flanc à la critique.

Il semble avoir hérité de son père un caractère plutôt sérieux.

Aujeune homme favorisé par la naissance, qui avait grandi dans la paix carolingienne, l'unité de l'Empire et le rôle qui lui était réservé devaient paraîtrechose toute naturelle.

De 817 à 822, le jeune empereur semble avoir fait un stage d'apprentissage à la cour de son père.

Finalement, Louis le Pieux P199 prit la décision d'abandonner à son fils les affaires italiennes.

La mesure était dictée par la sagesse politique.

Le gouvernement de l'Italie, pays en contact avec lesmondes byzantin et arabe, et la coordination de la politique impériale et papale posaient des problèmes difficiles à résoudre de la lointaine Aix-la-Chapelle.

Louis nomma au conseil de son fils deux grands dignitaires de la cour : Gerung, maître des ostiaires du palais, et Wala de Corbie, bien aucourant des questions italienne et romaine, puisqu'il avait déjà présidé en 812 au conseil du sous-roi Bernard d'Italie P1210 .

Lothaire partit en automne 822.

Il devait dorénavant gouverner en personne l'Italie pendant deux décennies (822-844) sans y résider toujours.

Dans son itinéraire italien, Pavie et le palais voisin de Cortolone occupèrent la premièreplace.

L'empereur semble avoir rarement quitté la province royale par excellence, la Neustrie longobarde (provincede Milan).

Il fonda à Pavie la dernière des grandes abbayes royales, le couvent de Notre-Dame et Saint-Martin forasportam.

Il réorganisa l'école de Pavie et délimita en 825 le district de la capitale comprenant treize cités neustriennes, dont la métropole ecclésiastique de Milan.

Cinq autres districts scolaires étaient centrés autour deTurin, Vérone, Vicence, Florence et Fermo.

Les décrets scolaires allaient de pair avec une législation tendant àrestaurer la justice et l'ordre public dans le royaume.

La compétence du co-empereur n'était cependant pas limitée au royaume des Longobards, elle s'étendait aussi à Rome et à l'État pontifical.

Aprèsson entrevue avec Étienne IV P1554 à Reims en 816, Louis le Pieux P199 avait reconnu au pape le haut domaine dans l'État pontifical, ne se réservant qu'une juridiction d'appel en cas de violences ou de dénis de justice ; il avait reconnu aux Romains le droit exclusif d'élire le pape qui,après l'élection unanime, devait être consacré sans intervention préalable de l'empereur.

La paix régnant à Rome semblait justifier la largeautonomie concédée par l'empereur.

Au printemps 823, Lothaire Ier se rendit à Rome sur invitation de Pascal Ier P2283 qui le couronna, le jour de Pâques, dans la basilique Saint-Pierre.

Ce couronnement P198M2 , comparable à celui de Louis le Pieux P199 en 816 par Étienne IV P1554 , ne revêtait pas un caractère constitutif ; il pouvait paraître comme une confirmation de la dignité impériale de Lothaire de la part de la plus haute autoritéspirituelle de la chrétienté.

Mais la paix à Rome ne devait pas durer.

Des troubles éclatèrent quelques mois après le départ de Lothaire, et la tension entre les factions dupeuple romain n'avait pas disparu lorsque Pascal Ier P2283 mourut le 21 février 824.

Son successeur, Eugène II, fut élu avec l'appui de Wala qui était resté à Rome.

Une intervention franque pour assurer une paix durable s'avéra nécessaire.

Lothaire se rendit une seconde fois à Rome etpromulgua la Constitutio romana en vertu de laquelle l'État pontifical fut mis sous la tutelle de l'empereur.

A côté d'un missus papal un missus impérial veillait désormais au maintien de l'ordre public et de la justice dans les territoires de l'Église romaine.

Lothaire exigea des Romains unserment de fidélité aux empereurs qui les obligea à respecter les règles d'élection canoniques et à ne point admettre la consécration d'un pape éluavant que celui-ci ait prêté un serment pro conservatione omnium.

Le pape Eugène II reconnut ces stipulations dans un pacte conclu avec l'empereur.

Vingt ans après, Lothaire passa encore outre : les papes élus ne devaient pas être consacrés à l'avenir sans permission formelle del'empereur.

La consécration devait se passer en présence de légats impériaux autorisés à procéder, si nécessaire, à une enquête sur la légalité del'élection.

Le pape Léon IV P1977 semble avoir ratifié ces règlements en 850.

En somme, la Constitution de 824 et les règlements de 844-850 rétablirent le régime byzantin des électionspontificales au profit des empereurs francs d'Occident.

Mais Lothaire dépassa ses prédécesseurs byzantins en. »

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