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Louis le Pieux

Publié le 27/02/2008

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L'impossible unité impériale. Lorsque Charlemagne meurt en 814, son fils Louis, seul héritier, lui succède sans difficulté à la tête de l'immense Empire. A 36 ans, Louis est un chasseur vigoureux mais aussi un homme instruit qui sait lire le grec et le latin; sa grande piété lui a valu son surnom, mais la faiblesse de son caractère lui a valu aussi celui de «Débonnaire». Il suit donc les avis de ses conseillers ecclésiastiques, Wala, abbé de Corbie, et Agobard, archevêque de Lyon. Ceux-ci, soucieux de paix, sont également de fermes partisans de l'unité de l'Empire. Sous leur influence, Louis renonce aux guerres de conquête grâce auxquelles Charlemagne pouvait à la fois remplir son trésor et tenir en main son aristocratie. Il réagit mollement aux révoltes intérieures: lorsque son neveu Bernard d'Italie, rebelle malheureux, meurt, après avoir été condamné à être aveuglé, Louis s'impose une pénitence publique, véritable aveu de faiblesse.

« tantôt alliés, tantôt adversaires.

Ainsi Lothaire, Pépin et Louis se joignent aux conjurés qui se sont posés en libérateurs de l'empereur et de ses fils aînés contre Judith.

L'impératrice est enfermée avec le petit Charles au couvent.

Maintenu dans une demi-captivité, Louis le Pieux ne détient plus que l'ombre du pouvoir.

Mais il prépare sa revanche.

En 831, ayant réuni assez de partisans, il réinstalle Judith sur le trône, écarte Lothaire, en abolissant l'Ordinatio imperii, et revient au système intégral du partage territorial entre ses quatre fils, au cours d'une assemblée à Aix-la-Chapelle.

Victoire éphémère.

La rébellion est permanente dans tout l'Empire franc.

En 833, soutenu par les grands, Lothaire prend la tête d'une nouvelle coalition avec Pépin et Louis.

Abandonné par son armée, Louis le Pieux est fait prisonnier près de Colmar (champ du mensonge), obligé d'abdiquer et contraint à une humiliante pénitence au monastère Saint-Médard de Soissons.

Bien que restauré dans ses fonctions une fois encore (835), le souverain a perdu tout son prestige, et la dynastie avec lui.

Nombre de hauts dignitaires de l'Eglise le condamne.

Factions et partis rivaux contribuent à démenbrer l'empire.

Avec le clan bavarois, Judith obtient néanmoins satisfaction pour son fils Charles, qui, à la mort de Pépin (838), est déclaré roi (assemblée de Quierzy- sur-Oise) et reçoit divers territoires : régions entre Seine et Meuse, Frise, Champagne, Bourgogne, Aquitaine.

En mai 839, l'assemblée de Worms prévoit un nouveau partage en deux de l'empire : à Lothaire, rentré en grâce, revient les Etats de l'Ouest, à Charles ceux de l'Est.

Louis doit se contenter de la Bavière.

Mécontent, il fomente aussitôt un soulèvement.

C'est au cours d'une expédition menée contre lui que Louis le Pieux tombe malade et meurt, près de Mayence, le 20 juin 840.

A sa mort, l'empire s'abîme dans les guerres civiles et dans un regain des luttes fratricides de sa descendance.

Le bilan est désastreux : de la glorieuse construction carolingienne, il ne reste ni la cohésion territoriale, ni l'unité politique, ni la richesse foncière, dilapidée au profit de l'aristocratie pour s'en assurer les alliances.

Seules rescapées de la dislocation de l'empire, les structures administratives, un ensemble solide d'institutions législatives, économiques et sociales, mis en œuvre par Charlemagne et qui résisteront lontemps encore après Louis le Pieux. A cette époque vivaient : BENOIT d'ANIANE, Saint (v.

750-821) Bénédictin, il fonde l'abbaye d'Aniane en 780 et réforme les monastères de l'empire sous la protection de Louis le Pieux. JUDITH DE BAVIERE (800-843) Seconde femme de Louis le Pieux, elle tente d'écarter de la succession les fils du premier lit de Louis le Pieux, pour assurer le règne de son fils Charles le Chauve.

La guerre est alors inévitable entre le roi et ses fils. Louis le Pieux L'empire que Louis le Pieux a hérité de Charlemagne se déchire dans l'apocalypse de guerres civiles qui durent depuis des années.

A la mort de l'empereur en 840, son premier fils, Lothaire revendique les dispositions prises par son père en 817 avec l'Ordinatio imperii .

Il exige que la plus grande part de l'héritage paternel lui soit attribuée.

Ce que ni Louis le Germanique ni Charles le Chauve, ses deux frères survivants, ne peuvent admettre. Lhotaire ne se prive pas de faire des largesses à leurs vassaux pour les rallier.

Avant qu'il ne soit trop tard, menacés, les deux frères rassemblent leurs troupes.

Le 25 juin 841, à Fontenoy-en-Puisaye, Lothaire est défait. A Strasbourg, en février 842, en face de leurs armées respectives, chacun des deux rois prononce dans la langue de l'autre le même serment.

Charles jure en tudesque.

Louis le Germanique jure en roman : “ Si salvarai eo sist meon fradre Carlo.

Je secourrai ce mien frère Charles par mon aide ”. Cousin de ces princes, lui-même petit fils de Charlemagne, lettré et guerrier, Nithard recopie dans l'Histoire. »

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