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Louis XV le Bien-Aimé

Publié le 27/02/2008

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Un poète surnomma un jour le roi Louis XV le Bien-Aimé, et le surnom lui resta. Mais ce bien-aimé le fut surtout de ses maîtresses. Au crépuscule de son règne, le peuple n'a plus que haine et mépris pour ce roi qui l'a plongé dans la misère. Comme son arrière-grand père, Louis XIV, auquel il succède, Louis XV va mener une vie sentimentale mouvementée. Fiancé à onze ans à l'héritière d'Espagne, Louis XV est finalement marié à quinze ans à Marie Leczinska, fille de Stanislas, roi déchu de Pologne. Comme le fut avant elle l'épouse du roi Soleil, Marie-Thérèse d'Autriche, la nouvelle reine, de sept ans l'aînée du roi, est restée effacée aussi bien à la cour que dans la vie privée du roi. Pourtant, les premières années de mariage paraissent heureuses et sages. Le roi est fidèle à la reine qui met au monde dix enfants (dont huit filles). Au point que la reine réclame l'abstinence, au moins les jours des fêtes de certains saints ! Mais après sept ans de mariage, le roi se détache de cette femme ni belle, ni particulièrement brillante. Il prend successivement comme maîtresses quatre soeurs, qui étaient des intrigantes plutôt vives et amusantes. En 1732, la première est Louise de Nesle, suivie de sa soeur Félicité quelques années plus tard. La troisième est Adélaïde de Nesle, décrite comme grasse et laide, mais intelligente et spirituelle. Une quatrième soeur résiste au roi, mais la cinquième, Marie-Anne de Nesle de La Tournelle, devient à son tour la maîtresse de Louis XV sur qui elle exerce un fort ascendant.

« Louis XV Esprit curieux et ouvert, lecteur assidu et éclectique, l'arrière-petit-fils de Louis XIV incarne l'idéal des Lumières.

Sous son règne, la France bénéficie d' un remarquable esso r économique, mais sa participation aux guerres de Succession d'A utriche et de Sept Ans ruin e son empire colonial.

A u cours de la m inorité du ro i ( 171 5-17 23), Philipp e , duc d'O rléans, neve u d e Lo uis XIV, exerce la rége nce mun i des pleins po u voirs q ue le Parlem e nt de Paris lui octroie.

L e Par le m ent a , e n e ffet, cassé le t estame nt de Louis XIV qui don nait le po u voir à Louis August e, duc du Ma ine, un des fils qu'il ava it eu avec sa maî tresse , M ad am e de Mo ntespa n .

D ans un pre­ mie r te m ps, le r ége nt favo rise la no bless e, m a is devant l'in c apacité politiqu e de celle-c i, il en r evient à l' administrati o n m onarc hiqu e tra diti o n­ ne ll e: le s s ecré ta ir es d 'État, re mpl acés e n 171 5 par des conseils spécia lisé s, auxqu e ls participai ent les prin ces du san g, sont ré ta blis.

Au plan extérieur, l e du c d'O rléan s ré u sssit à conclur e l'a lli an ce fran co-a ngla ise ( 171 7) d estinée à contr e carr er l es préte ntions à la Co uronne d e France d 'un autr e p e tit-fils d e Lo uis XIV, Philipp e V, roi d 'Espagn e.

Le ministère de Fleury Sacré à R eims n 1722, Louis XV laiss e tout e fo is gouverne r Philipp e d'Orléa ns, d eve nu Premier ministr e.

Q uand celui-ci m eurt (2 d éce mbr e 1723), le ro i confie le gouverne m e nt au duc de B o urb o n, prin ce d e Co ndé.

No n seule m e nt le ro i n e pre nd pas part a u x d écis io ns du gouverne­ m e nt, liv ré a ux intri gu es d'affa iri st es, m a is il se fait imp o se r un m a riage sans g ra ndeur : e n 1725, il ép o use Ma rie Les zczy nsk a , fill e de Stanislas J•• Leszczy nski , roi d étrô né de Pologne.

i Un épisode de la guerre de Sept Ans , a par le peintre Le Paon (1738-1785) .

Préparée par un renversement d'alliances spectaculaire , la guerre de Sept Ans illustre la faillite de la politique étrangère de Louis XV.

Le minist è re du du c de Bo urb on est m a rqu é par la persécutio n d es prot estants (1 726 ), l'institu­ tio n d ' imp ôts nou veaux , comm e le c inqu antiè m e, e t la c he rté d es gra ins qui entraîn ent troubl es et m ara sm e .

Final e m e nt, Lo uis XV se d écide à se sép are r d e son imp opul air e Premier ministr e e t le r e mpl ace , e n 1726, p ar son précep teur, le cardin a l d e Fleury Pendant près d e v ingt ans (1726- 1743 ), l e ro i r em et l a co nduit e des affair es d a ns les m a ins d u cardin al d o nt le gouve rnem e nt, généra­ teur d 'o rdre e t de pa ix socia le , contraste a v ec la politiqu e de son prédéce sseur.

Par a ill e urs , l'auto­ rité royale se m a nifest e e n ré dui sant l'opposition j a n séniste, p articuliè re m e nt active dans le s p arle­ m e nts pro vinciaux et à Paris.

À l'extérie ur , Fleur y mèn e une po litiqu e de p a ix, confirm ée p ar l'a llian ce avec l'Angl ete rre , m a is aus si ma rqu ée par l a r éco ncili a tion avec l'Esp agne.

Toute fo is, Lo uis XV décide d' intervenir dans la g ue rre de Succe ssion d e Pologne ( 1733) p our soutenir so n b eau-p ère.

U ne d écision qui vaut au r oya um e de s 'agrandir d es du chés de L orrain e e t de Bar (1738) .

La monarchie personnelle Ayant ainsi réussi à s e pose r comm e l'arbitr e de l'Eur ope, Louis XV b é né fici e d' un imm ense pres­ tige.

Jouiss ant a lo rs d 'un e très exce pti o nnell e p o pul arité aupr ès de se s suj ets -qui lui va ut le surn o m de "Bien-Aim é "- , il d écide de gouverner s a ns Premie r ministr e.

Mais cette a ffectio n n e t a rde p as à se transf ormer en fran che ho stilit é.

En effet, l es gaspill ag es fina n cie rs du roi qui m ène g ra nd train, le rô le de se s f avo rites, m a is surt out le v ide a ppa re nt du trô ne, produis ent une impr ess i o n d ét estable.

L.:essentie l du trav ail se fa it d ans le s comit és minist ériels , ré unis la plupart du temps sans le roi.

Les lutt es intestin es, notamm ent a u s e in du Co nseil d'en haut , se multipli e nt, qui ~Louis XV, par Michel Van Loo (1707-1771).

Si le roi continue de se faire représenter en monarque absolu , son règne sera marqué par une crise profonde de la monarchie , comme en témoigne l'opposition des parlementaires qui humilieront le roi plus d'une fois.. »

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