Nigeria de 1980 à 1989 : Histoire
Publié le 02/12/2018
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Alhaji Shehu Shagari, chef du parti conservateur NPN (National Party of Nigeria), président de la République fédérale depuis 1979, conduit le retour du pays à la démocratie mais doit faire face à de graves difficultés économiques.
Effondrement économique
En effet, le retournement du marché mondial du pétrole au début des années quatre-vingt a des conséquences dramatiques pour le Nigeria. Les recettes pétrolières (ce secteur représente environ 90 % des recettes d’exportation et 80 % des revenus de l'Etat) qui alimentaient les projets de développement diminuent brutalement à la suite de la mévente du brut nigérian, de la baisse des cours et de la réduction des quotas de production. La crise contraint le gouvernement à modifier les orientations économiques, à favoriser le secteur agricole et à limiter les projets d'investissements industriels. Le déficit des échanges commerciaux conduit les autorités à réduire les importations. La récession qui s'installe, le chômage, la corruption, la mauvaise gestion, les mesures d'austérité alimentent les tensions sociales. L'expulsion brutale, décidée par le gouvernement, de deux millions d'étrangers dont un million de Ghanéens, en situation irrégulière, au début de l'année 1983 est insuffisante pour enrayer la désorganisation économique et suscite l’hostilité de l'opinion internationale et des pays voisins, inquiets de l'effondrement de ce puissant pays.
En août et septembre 1983 se déroulent les élections de toutes les instances politiques du pays. Conformément au multipartisme instauré par la Constitution de 1979, six partis politiques présentent des candidats. Le,président Shagari est réélu à la tête du pays, victoire

«
décide
la fermeture des frontières,
procède à de nouvelles expulsions
d'étrangers en situation irrégulière et
mène la lutte contre la corruption et les
trafics.
C'est dans ce contexte préoccupant
que le 27 août 1985 un nouveau putsch
place à la tête du pays le général
Ibrahim Babangida, chef d'état-major
de l'armée de terre.
Celui-ci souhaite
rompre avec la politique d'isolement
économique de son prédécesseur.
Il
ouvre les frontières et renoue le
dialogue avec le FMI.
Mais pressé par
l'opinion (la liberté de la presse a été rétablie)
et au nom du nationalisme, le
général Babangida finit par rompre
avec l'institution financière.
En
octobre, l'état d'urgence économique
est décrété et de nouvelles mesures
d'austérité sont appliquées afin de
restaurer les grands équilibres, au prix
d'une baisse du niveau de vie.
Le poids
de l'endettement contraint cependant
les militaires à négocier avec des
banques occidentales et, passant outre
l'hostilité de l'opinion, le général
Babangida reprend les négociations
avec le FMI qui aboutissent à la fin de
1986 au rééchelonnement des dettes publique
et privée.
Le programme
d'ajustement structurel, contrepartie
de l'aide du FMI, suscite au début de
1988 des mouvements de protestation
au sein de la population en raison de la
hausse des prix et de la baisse des
salaires.
La situation politique intérieure du
pays reste tendue en dépit de la
promesse du général Babangida
d'assurer le retour à un régime civil.
Une commission est créée afin
d'élaborer de nouvelles institutions..
»
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