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Pologne de 1980 à 1989 : Histoire

Publié le 01/12/2018

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Dans un climat social tendu du fait de la gravité de la crise économique, la décision du gouvernement d'augmenter, à compter du 1er juillet 1980, le pourcentage de la quantité de viande distribuée dans les «magasins commerciaux», où elle n’est disponible qu'à des prix très élevés, porte l'exaspération à son comble. En quelques semaines, le mouvement de grève déclenché à Lublin à la fin du mois de juillet s'étend à de nombreuses usines de la région. Le souvenir des émeutes de 1970 et 1976 conduit le gouvernement dirigé depuis le 18 février 1980 par Edward Babiuch à revenir rapidement sur ces mesures d’austérité. L'augmentation du prix de la viande est reportée. Les nouvelles cadences destinées à augmenter la productivité sont allégées. Mais ces concessions sont insuffisantes à apaiser les revendications, qui ont pris d'ores et déjà une dimension politique. Le 14 août. 17 000 ouvriers des chantiers navals Lénine à Gdansk se mettent en grève pour obtenir la réintégration de camarades licenciés. Élaboré par le premier comité de grève interentreprises (MKS). constitué le 16 août, le cahier des charges porte au rang des priorités la reconnaissance légale du droit de grève et l’acceptation de syndicats libres, indépendants du parti communiste, le POUP (parti ouvrier unifié polonais). Tandis que les négociations piétinent, les grèves s’étendent jusqu'en Silésie. Des animateurs du Comité de défense des ouvriers, le KOR. mouvement issu de la révolte ouvrière de 1976, sont arrêtés. Le conflit prend rapidement une dimension nationale. Dans une lettre au primat de Pologne, le pape Jean-Paul II affirme son soutien aux grévistes. Le parti, lui-même ébranlé et inquiet, procède, le 24 août, à un vaste remaniement au profit des éléments modérés. Joszef Pinkowski remplace Edward Babiuch au poste de Premier ministre. Au terme d’âpres négociations, un accord intervient le 31 à Gdansk entre le vice-Premier ministre Mieczyslaw Jagielski et le chef du MKS de Gdansk, Lech Walesa. Conformément aux termes de l’accord est constitué le 22 septembre le premier syndicat indépendant et autogéré polonais. Solidarité. Il se donne pour objectif la réalisation des accords de Gdansk : augmentation des salaires, droit à l'information, droit de grève. Enregistrée officiellement le 10 septembre, la constitution de Solidarité n'est pas sans susciter quelques remous au sein du Comité central dirigé par Stanislaw Kania

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« /',.mai 1989.

Solidamosc triomphe.

© Chip Hires -Gamma Avri l 1989.

Première rencomre depuis 1981 entre Lech Walesa et le généra l Jaruzelski.

Les deux parties adverses sont prêtes à faire des concessio11s.

© /nrerpress - Sipa · Press séance de négociations à Bydgoszcz le 19 mars 1981 entre Solidarité et le vice-Premier ministre et les brutalités commises par les forces de l'ordre enveniment de nouveau la situation.

Le POUP tente de faire porter la responsabilité des événements sur Solidarité, tandis que le syndicat accuse le parti de vouloir faire échouer les revendications et de radicaliser la base.

Un accord intervient finalement le 30 mars entre le cardinal Wyszynski, le Premier ministre Jaruzelski et le premier secrétaire, Stanislaw Kania.

Jugé. »

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